Willy Morgan and the Curse of Bone Town du studio italien Imaginarylabs est un point’n click dont la source d’inspiration principale est sans aucun doute les Goonies, un film d’aventure des années 80 qui aura pour toujours une place particulière dans les cœurs des enfants qui l’ont découvert. Mais faire appel aux madeleines de Proust du testeur en l’accouplant aux jeux d’aventures de LucasArts tels les Indiana Jones est-il une garantie de qualité ? Réponse en fin de test.
Une vie de dingue
Notre pauvre Willy n’a pas la vie facile, son père, un archéologue/chasseur de trésors, a disparu sans laisser de trace il y a de cela 10 ans. Sa mère, prise par son travail, n’est pas à la maison en ce moment. Alors après s’être demandé ce que font les services sociaux dans des cas semblables, nous prenons le contrôle de ce pauvre jeune homme qui vient de recevoir un courrier daté d’il y a dix ans, la Poste je vous jure…
Cette lettre a été envoyée par son père qui lui donne la marche à suivre pour terminer les recherches, qu’il avait presque mené à son terme, dans la ville de Bone Town, dans laquelle Willy a passé son enfance avant que son père ne disparaisse. Ni une, ni deux, notre héros décide de partir enquêter. Seul problème, son vélo est en pièces détachées et il faudra aussi mettre la main sur un peu d’argent de poche pour pouvoir enquêter discrètement dans une auberge.
Et c’est à partir de ce moment que nous intervenons dans la vie de Willy. Après quelques déambulations, nous arrivons à rebâtir ce vélo puis à trouver de quoi subvenir à nos besoins futurs. Assez rapide, cette introduction nous emmène ensuite dans la ville de Bone Town, dans laquelle tout le reste de l’intrigue se déroule. La narration est agréable, Willy est un héros attachant dont les répliques tombent assez juste sans jamais être agaçantes, pour la simple et bonne raison qu’il n’a que rarement l’occasion de se répéter.
Pourquoi cela ? Eh bien car toute notre aventure a une durée de vie très courte d’à peine trois heures. Tout va trop vite et est trop simple dans le titre d’Imaginarylab. Nous avons l’impression d’avancer sur des rails tant la notion de difficulté est absente ou en tout cas très mal dosée. Nous parcourons les rues de Bone Town, où chaque élément récupéré se met tout de suite en place pour nous faire progresser dans nos péripéties. Une imprimante 3D, un pistolet à dupliquer et un polaroïd qui traîne : je vous laisse chercher vous avez deux heures.
Le jeu ne comporte que trois chapitres. Le prologue dans la maison de Willy, la visite de Bone Town puis la conclusion dans le bateau pirate. Seule la partie centrale nous tiens un temps que nous qualifierons de normal. Les autres parties ne durent qu’un temps trop court et l’on s’étonne d’arriver si vite à la fin de notre aventure, d’autant plus que le tarif de 25 € n’est pas non plus négligeable compte tenu de l’absence totale de rejouabilité du titre. Des jeux tel Thimbleweed Park ou The Lion’s Song font bien mieux pour une somme nettement plus modique.
La technique qui tient la barre
Et cette fin prématurée est vraiment regrettable tant la technique générale du titre permet de passer un temps agréable en sa compagnie. Graphiquement, les décors sont jolis, dans un style jouant avec les perspectives. Willy Morgan est capable de nous étonner par certains partis pris graphiques, notamment sur les lignes droites qui peuvent partir dans tous les sens. La ville de Bone Town transpire l’abandon des petits villages qui se désertifient petit à petit et ses habitants ont une gouaille attachante.
La musique qui nous emmène d’un lieu à l’autre est elle aussi agréable, jouant avec les thèmes que nous associons souvent aux films de pirateries, elles nous accompagnent tout au long de notre aventure sans jamais nous gêner. Les voix des personnages sont aussi toutes différentes, ce qui varient une narration qui passe bien trop vite alors que l’humour et les références à Monkey Island ou à Indiana Jones sont légion et tombent juste.
Les contrôles sont aussi très efficaces, que ce soit en tactile ou au Joy-Con, ils répondent parfaitement aux besoins du gameplay. Nous avons la possibilité d’afficher les items présents à l’écran pour les récupérer plus facilement, ce qui est certes, devenu classique dans les point’n click modernes. Il est possible d’observer, de combiner, de récupérer et d’utiliser les items. Rien de vraiment nouveau ni d’original, mais toujours efficace.
Conclusion
Efficace et plutôt joli, Willy Morgan and the Curse of Bone Town aurait pu être un point’n click avec lequel nous aurions pu passer de bons moments. Malheureusement, sa faible durée de vie associée à des puzzles bien trop simples ou bien trop peu nombreux gâche complètement l’expérience de jeu. Et c’est dommage car la partie graphique est originale et les musiques collent très bien à l’atmosphère du jeu. En attendant une baisse de prix, d’autres titres feront bien mieux l’affaire.
LES PLUS
- Les graphismes sont vraiment agréables
- Les musiques collent parfaitement à notre aventure
- Les contrôles sont parfaitement adaptés au gameplay
- La narration et les références tombent justes
LES MOINS
- Une durée de vie de trois heures pour un point’n click, c’est court
- Les énigmes sont vraiment trop évidentes
- Le prix n’est pas adapté
le jeu perso est tres bon, merite plus que 6 ! un peu simple et court , mais cool