Deadly Days est un rogue-lite stratégique unique dans une apocalypse zombie. Gérez et protégez un groupe de survivants et aidez-les à limiter et arrêter la catastrophe qui menace l’humanité. Le jeu est développé par le studio allemand Pixelsplit, à qui l’on doit aussi Indoor Park qui devrait arriver cette année, et est publié par Assemble Entertainment (Leisur Suit Larry). Ce jeu sorti sur PC débarque sur Switch, à coup de pixels et de zombies.
Une histoire de zombie pas originale, mais saignante à souhait
L’histoire se déroule de nos jours, dans un lieu assez lointain pour nous donner confiance face à nos erreurs qui vont venir. Une fabrique de burgers crée à un très petit prix des délicieux sandwichs avec de la viande avariée ou toxique. En l’occurrence, un baril avec une tête de mort nous met déjà sur le chemin. Ces burgers sont donc livrés dans des restaurants et, quand un client mange l’un de ces burgers, il devient rapidement un zombie agressif.
Vous allez jouer deux survivants pour commencer, car il faut bien un départ à tout. Ils disposent d’un bus scolaire du type de ceux que l’on trouve aux USA pour se déplacer, ainsi qu’une base pour se réfugier et faire les comptes de la journée passée.
Chaque jour, vous allez devoir partir en mission pour récupérer diverses ressources. Vous devrez trouver de quoi manger afin de nourrir votre colonie après un dur ménage de zombies, ainsi que des armes et du matériel afin de booster votre colonie.
Pendant que certains chercheront ces ressources, le reste du groupe se chargera de surveiller les alentours afin de sécuriser la zone.
Je parle bien de groupe, car dans Deadly Days il faudra agrandir votre colonie et la faire évoluer afin de la faire perdurer. Vous devrez également vous débarrasser de cette épidémie de zombies.
Bien sûr, comme tout bon jeu de survie, si vous n’avez pas de nourriture, notre espèce s’éteindra avec ces survivants de fortune.
Un gameplay plus nerveux qu’il n’y paraît
Chaque jour dans ce jeu sera une bataille, et chaque bataille aura des conséquences positives comme négatives.
Vous commencerez chaque journée à votre camp, qui est une zone sûre, avec vos personnages qui sont au nombre de deux au début. Chacun de ces personnages aura des capacités propres. Vous démarrerez aussi le jeu avec une capacité, mais qui sera vraiment mince au début.
Vous devrez, dès lors, sortir en mission chaque jour afin de récupérer des ressources qui serviront pour votre camp. Ces missions varieront, elles pourront consister en un nettoyage, en une simple fouille, ou encore en un sauvetage qui pourra concerner un nouvel ami pour la vie ou simplement précéder sa mort dans d’atroces souffrances. Ces missions auront un but bien précis à chaque fois, c’est-à-dire de survivre.
Mais votre mission principale restera de retrouver l’endroit où se trouve l’usine de burgers, en détruisant tous les restaurants sur votre passage. Il pourrait s’agir d’une véritable promenade de santé, si l’on ne compte pas les zombies, des villes générées aléatoirement, un cycle jour/nuit terrifiant et tout plein de petites surprises exquises à souhait.
Eh oui, dans Deadly Days, les zombies seront de plus en plus puissants au fur et à mesure de votre partie, et de plus en plus nombreux. C’est surtout ce cycle jour/nuit qui vous fera prendre conscience de la difficulté de la tâche. En effet, vous aurez un peu plus d’une minute, correspondant à la journée, avant de passer du côté nuit, et d’affronter votre pire cauchemar. Cela se traduira par une augmentation du nombre de zombies, des difficultés de vision … En somme, un réel défi pour accomplir vos missions.
Le cycle de la vie et surtout une mort inévitable
Deadly Days est bien un rogue-lite, mais ce n’est pas ce que l’on a l’habitude de voir.
Le redémarrage est plutôt lent, mais vous ne perdez pas tout. À croire qu’un autre groupe de survivants attendait pour prendre votre place. Vous gardez effectivement certains éléments de la partie précédente et débloquez de nouvelles capacités. De quoi rendre votre mort plus percutante.
Dès lors, lorsque l’on voit des missions aussi rapides et un objectif aussi ardu, on en viendrait même à devenir accro à ce cycle de mort. La lassitude se fait moins sentir et l’on accepte bien volontiers de mourir encore et encore, afin de faire toujours mieux et de repousser les limites de nos petits survivants.
Par conséquent, il faudra bien prévoir de nombreuses heures de jeux, afin d’assouvir votre soif de survivalisme et venir à bout de cette épidémie de zombies.
Des graphismes clivants et une jouabilité quelque peu apocalyptique
Eh oui, malgré tout cette petite frénésie, tout n’est pas plein que de fleurs et de zombies !
Les graphismes sont des pixels et, même si le jeu a été mis à niveau pour cette version Switch, il faut savoir que cela peut déplaire à certains.
Nous avons considéré que les pixels servent la mécanique du jeu, et ce d’autant plus que le système rogue-lite permet aux pixels d’être sublimés. Nous nous sommes presque crus dans un bac à sable, à jouer comme dans notre enfance.
Maintenant, même si les graphismes ont été optimisés pour cette version Switch, en comparaison avec la version PC, la jouabilité en a quelque peu souffert. Il y a, en effet, des temps de chargements assez longs, des séries de boutons à enclencher pour accéder juste aux stats d’un personnage (dignes d’un code cheat sur GTA), et une sensibilité aux fraises. Le jeu se retrouve moins fluide et, du coup, trop complexe pour un titre qui se veut plutôt dans la légèreté dans tous les domaines.
Un petit coup de Joy Con et votre vue saute, un camp pas si simple d’accès, une erreur de touche et vous vous retrouvez perdu …. La liste n’est malheureusement pas flatteuse et cela se ressentira sur votre survie, à notre grand désespoir.
Un gros jeu de zombie malgré ce côté bac à sable
Le gameplay est très riche. En effet, vous trouverez plus de 60 objets fous qui rendent chaque mission unique, y compris du dentifrice, plus de 30 capacités spéciales, trois types de visions de la survie correspondant à des spécialités différentes, différents types d’armes dont vos survivants pourront s’équiper, sans compter la personnalisation de vos survivants avec en prime 55 survivants différents et 50 capacités uniques. Et du côté des missions, nous avons pu découvrir des villes et des missions générées de manière procédurale, 10 types de zombies auxquels s’ajoutent les boss de fin.
Une seule question nous revient, celle de savoir laquelle de nos parties de Deadly Days sera identique à la précédente. Croyez-le ou non, nous n’en avons jamais vu une identique aux autres durant nos parties sur PC et sur Switch.
Conclusion
Nous avons encore une fois un jeu sur le thème d'une apocalypse zombie, mais celui-ci est d'une réelle fraîcheur. Dans Deadly Days, vous adorerez mourir, découvrir de nouveaux survivants, tester les limites de ceux-ci, et surtout recommencer. La seule limite de ce jeu sera votre volonté face à ces zombies. Alors oui, le jeu à ses limites liées aux pixels et au portage, mais non, cela ne viendra pas gâcher votre soif d’aventure. En revanche, si vous n'aimez pas une certaine difficulté passez votre chemin, car la mort surgira aux quatre coins de celui-ci.
LES PLUS
- Un bon jeu de zombie sur Switch
- Un rogue-lite drôle et attachant
- Une infinité de missions différentes
- Des pixels (si l'on aime)
- Une réelle difficulté
LES MOINS
- Pixels (si l'on aime moins)
- Temps de chargement longs
- Version portable moins pratique
- Camp de survivants pas très facile d'accès
- Sensibilité étrange par moment
- Commandes non intuitives
- Un jeu qui se veut quelquefois punitif