Certaines licences parviennent à nous mettre la puce à l’oreille des leurs évocations… Tel fut le cas à l’annonce de la sortie du tout dernier Ys sur Nintendo Switch, porté par l’expérimenté studio Falcom. Si les autres plateformes ont déjà eu la chance d’accueillir le titre depuis février dernier, la petite polyvalente de Nintendo dut se montrer un peu plus patiente. Ce n’est en effet que depuis le 9 juillet dernier que les joueurs peuvent s’adonner aux joies de ce nouvel opus. Petite pépite succulente ou met quelconque sans saveur ? L’équipe de NT s’est plongée dans cette grande aventure et s’apprête à vous dévoiler toutes les facettes de ce titre.
Monstrum vous dites ?
L’ésotérisme prête une signification quelque peu divine à l’appellation Monstrum… Véritable présage divinatoire, elle est souvent associée à un avertissement des dieux livré d’une quelconque manière, le plus souvent marquant par son aspect inhabituel. Une signification qui laisse envisager une aventure aussi mystérieuse que symbolique, pleine de rebondissements et de cachotteries, écartant des personnalités au profit d’autres qui seraient dès lors mises en lumière.
L’aventure s’intéresse principalement à Adol Christin, désormais bel et beau jeune homme de 24 ans qui a déjà partagé bien des expériences avec les joueurs amoureux de la licence, notamment de malheureux déboires donnant lieu à des naufrages inoubliables. Aujourd’hui, le voilà à nouveau dans une situation complexe et tortueuse. L’aventure débute en effet dans un cadre carcéral d’où Adol cherche comment s’extirper, embourbé dans une situation délicate qu’il vous faudra découvrir. Rapidement secouru par une mystérieuse Aprilis, cette dernière lui tire dessus sans ménagement… lui conférant aussitôt un don (!) bien utile : le déplacement quasi immédiat vers des zones auparavant inaccessibles. L’apparence d’Adol est dès lors transformée, mais aussi son arme. Adol est désormais un Monstrum, répondant au nom évocateur du Roi Rouge. La mission d’un Monstrum ? Éradiquer les monstres qui viennent infester de mystérieuses nuits. Rien que cela !
Particulièrement sollicité, le joueur est ainsi rapidement invité à prendre part à l’histoire, tout en choisissant très régulièrement entre plusieurs propositions de dialogues. L’immersion est immédiate et jouissive. Les dialogues se succèdent sans pour autant devenir indigestes. Les personnages s’avèrent en effet particulièrement attachants et non dénués de personnalités propres.
La ville de Balduq sera votre terrain de jeu. La prison siégeant en son cœur sera bien entendu à l’origine de bien des quêtes, et de multiples énigmes à élucider. L’ensemble donne lieu à une carte qui vient à s’agrandir au fil de vos expériences. En effet, Ys IX ne laisse guère quartier libre au joueur. Ce dernier sera tenu par la main afin de ne jamais perdre pied dans une histoire compliquée. Certains gamers seront ainsi frustrés d’être de la sorte épaulés. D’autres seront en revanche ravis de jouer pour le plaisir sans se prendre la tête. Sachez tout de même qu’il est possible de choisir le niveau de difficulté afin de vous concentrer préférentiellement sur l’histoire sans vous engluer dans des combats interminables et délicats. Chacun pourra dès lors y trouver son compte…
La carte, se dévoilant donc peu à peu, dispose de bon nombre d’informations pratiques et agréables à chaque instant. La vision centrée sur le joueur permettra d’y dévoiler rapidement les commerçants, tandis que la carte large rappellera rapidement les points d’intérêt principaux (qu’il est possible de focaliser afin de s’y rendre sans difficulté), mais aussi des spots de téléportation rapides. Quel bonheur, ces innombrables phases de déambulations dans les ruelles peuvent être évitées sans mal…!
Adol, le Roi Rouge, ne sera bien entendu pas le seul Monstrum… si les premières rencontres vous sembleront un peu bancales, voire franchement distantes, l’aventure vous permettra de découvrir certaines personnalités et d’y déceler des compétences propres. Ainsi, d’autres dons seront bientôt vôtres et vous pourrez switcher au sein de votre équipe d’un Monstrum à l’autre d’une simple pression de touche. L’idéal pour combattre aisément n’importe quel ennemi ayant l’audace de se dresser contre vous…
En garde !
Comme tout bons J-RPG, l’aventure laisse une part non négligeable aux combats, pour le plus grand bonheur des joueurs. Ces derniers ont lieu dans différents cadres bien distincts. De façon très traditionnelle, les donjons et quelques labyrinthes accueillent bon nombre d’ennemis en tous genres qui n’hésiteront pas à venir vous titiller. Visibles, le joueur les évitera s’il le désire, mais passera dès lors assurément à côté de moult objets et d’un gain d’expérience non négligeable.
Les combats s’articulent autour de l’équipe du joueur avec beaucoup de fluidité et, admettons-le, avec une certaine jouissance. La jouabilité y est en effet sans grande fausse note. Celles et ceux qui feront le choix d’avancer dans le jeu avec une difficulté moindre, pourront se contenter de marteler le bouton de frappe pour vaincre la majorité des ennemis. Ces derniers seront plus ou moins sensibles aux armes des différents protagonistes de l’équipe, le combat sera bien entendu plus vite bouclé en trouvant le bon combattant. Les plus stratèges, quant à eux, pourront aussi faire appel avec habilité aux multiples capacités des Monstrum ; des capacités qu’il conviendra bien entendu d’activer en amont dans le menu dédié. Ces capacités s’activent avec une facilité déconcertante : chaque touche est simplement reliée à une capacité spécifique. Ne vous reste plus qu’à bien la choisir…
Afin de faciliter davantage encore la tâche des valeureux combattants, une jauge de boost est disponible. Cette dernière se remplit au fil des coups frappés contre l’ennemi. Une fois la jauge remplie, le déclenchement de ce boost permet d’augmenter la puissance du Monstrum, de regagner quelques points de vie tout en limitant les dégâts perçus, mais aussi des déplacements plus rapides. De quoi terminer en apothéose un combat de boss !
Comme nous vous l’annoncions, les classiques donjons ne sont pas les seuls cadres pour la rencontre de multiples ennemis. En effet, il vous est aussi possible de déclencher quelques menus combats en vous confrontant aux multiples piliers noirs de la ville. Ces derniers déploieront alors immédiatement quelques Larvas, qui ne sont autres que des créatures n’appartenant pas à ce monde, mais qu’il vous est néanmoins possible de voir. En d’autres termes, des créatures à combattre fissa ! Par ailleurs certains piliers sont ornés d’une pastille rouge : le combat sera plus difficile, mais une récompense est à la clef. Foncez…
Enfin, l’aventure tournoie autour des nuits de Grimwald. Véritables espaces-temps entre les hommes et les monstres, ces instants sont l’occasion pour les Monstrums alors réunis d’utiliser leurs dons et leurs grandes capacités à combattre pour éradiquer l’ensemble des monstres se dévoilant au gré de multiples vagues. La protection d’une mystérieuse titanite sera votre repère… nous ne vous en dévoilerons guère davantage. Tuez-les tous !
Balduq les bains
Entre deux escapades pour dégommer quelques ennemis belliqueux, vous serez amené à rencontrer de multiples personnages qui ne manqueront pas de vous adresser quelques requêtes, au passage ! Répondre à leurs sollicitions vous permettra d’engranger toujours plus d’expériences, mais aussi de récolter quelques objets et autres pièces.
Les transactions sont aussi l’occasion de s’octroyer quelques nouvelles armes et autres équipements. Vous aurez aussi l’opportunité de trouver un nombre impressionnant d’ingrédients, mais aussi quelques cadeaux à offrir à vos amis favoris. Vos deniers ne manqueront pas d’être dilapidés…!
Ahhhh…. La Switch….
La Switch atteint ses limites. Aussitôt. Si les graphismes restent lisibles, ils ne sont assurément pas dignes des jeux actuels. La brillance de l’alliasing est bien présente, le flou régulier, et les graphismes généraux de qualité assez faible. En portable, les yeux vont devoir s’habituer…! Quel dommage… d’autant plus que le cadre de Balduq reste globalement très grisonnant, n’arrangeant guère le ressenti du joueur.
Le cadre musical est, quant à lui, de meilleure qualité. Offrant aux joueurs quelques notes diverses et variées en fonction des conditions de l’aventure, les bruitages et les multiples mélodies viennent marquer les nombreux événements avec succès.
La caméra quant à elle parvient à suivre les déplacements du joueur sans problème. En revanche, particulièrement sensible, elle pourrait bien être à l’origine de quelques agacements récurrents dans certains passages alternants les hauteurs. Rien de bien affreux néanmoins.
Enfin, soulignons que le jeu est intégralement traduit en français.
YS IX : Monstrum Nox est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au prix de 60 euros environ.
Une version boite agrémentée de quelques bonus est aussi disponible.
Le saviez-vous ?
Celles et ceux qui ont d’ores et déjà partagé les aventures de notre cher Adol lors de l’opus Ys VIII : Lacrimosa Of Dana seront heureux d’apprendre qu’ils bénéficieront d’un bonus conséquent si la console dispose des données de sauvegarde du jeu. De quoi entamer l’aventure avec un avantage indéniable !
Conclusion
Ys IX est une réussite, aucune tergiversation possible. Disposant d’un contenu de qualité, d’une bonne fluidité générale et de combats addictifs devenant de plus en plus riches, les amateurs seront ravis de retrouver Adol dans cette position charmante de Roi Rouge. Ses nombreux compatriotes viendront l’épauler dans ses multiples tâches, tout en lui offrant de nouvelles compétences. Particulièrement tenu par la main, le joueur sera à même de prendre part avec beaucoup d’aisance à l’histoire, tout en parcourant les multiples étales qui agrémentent la ville de Balduq. Seule véritable ombre au tableau : les graphismes. Franchement datés, ils ne mettent pas en péril la qualité du titre, mais gâchent assurément une partie du plaisir de cette grande aventure.
LES PLUS
- Quel bonheur de retrouver Adol, prêt pour une nouvelle aventure riche en rebondissements
- Bon contenu général, de multiples quêtes, personnages, une carte et des compétences qui se dévoilent petit à petit
- Des combats dynamiques auxquels il est jouissif de prendre part
- Traduction française
- Un joueur tenu par la main… (pour les uns)
LES MOINS
- Des graphismes d’un autre temps
- Un joueur tenu par la main… (pour les autres)
Et encore en parlant de graphisme, je le trouve mieux comparé à celui de Y’s VIII , j’y ai déjà joué sur PS4 et ça me faisait presque penser à un jeu Dreamcast lissé en HD !!! ( et pourtant j’adore la Dreamcast…)
Vivement les prouesses techniques de Kuro no Kiseki .
Ys VIII sur switch est une honte absolue. A la base, le jeu est effectivement du niveau d’un titre ps2-ps3, mais sur switch ils ont mis une resolution dynamique avec de nombreux endroits à 380p !!
Donc je m’attendais pas à grand chose pour ce portage de Ys IX. Il s’agit d’un jeu ps3 visuellement et il aurait dû tourner parfaitement sur switch en 720p.
Désolé, la testeuse à jouer au jeu et noté son expérience, tout simplement. Les considérations techniques ou autres, on les laisse aux experts du pixel, ici le but du test et de donner un avis sur un jeu.
Tu n’as pas à t’excuser, ça fait partie de votre boulot après tout. Vous avez donné votre avis, c’est à nous les joueurs de faire le nôtre… il y en a pour qui ça va plaire et d’autres non !
Je te rejoins pour Y’s VIII , en ce qui concerne la version Switch de ce jeu , ils n’ont fait que porter là-dessus, la version PSVITA tel quel … ce qui explique (selon moi) la qualité déplorable du titre!
Il ne faut pas oublier que Falcom ne croyait pas au succès de la Switch ( et développe très peu de jeux sur les consoles Nintendo en général) et qu’il a fallut compter sur le flaire et l’insistance de Nippon Ichi , pour avoir droit à ce premier portage d’un jeu Falcom sur Switch !
Je viens de le terminer après 43h de jeu!
Jeu absolument jouissif dans ses combats et sa narration/développement des personnages (tout comme le 8).
Mais techniquement c’est très très TRÈS limité, ça aliase tout le temps quand les zones sont vastes, et mon dieu que le jeu rame!!! Quel dommage, mais ça ne m’a pas empêché d’adorer faire ce cet épisode, tout autant que le 8, qui n’était pas mieux lotis techniquement parlant.
Bref un super jeu qui mérite un bon 16/20 mais avec une technique si faible que je lui met un 14/20 car il reste absolument génial à parcourir.
c’est tjs très limite techniquement les ys … 🙁