The World Ends With You est sorti en 2008 chez nous, premier jeu totalement pensé pour la DS par Square Enix, le double écran passant à la trappe avec les années le jeu fut remanié sur Android, puis finalement sorti chez nous sur Switch en 2018 ! Neo : TWEWY est la suite de ce premier jeu, 13 ans après, allons-nous toujours apprécier nous balader dans ce Shibuya en Cel-Shading ? Eh bien choisissez votre tenue la plus tokyoïte et surtout vos meilleurs badges c’est parti pour Neo : The World Ends With You.
Oups, vous êtes mort !
Petite piqûre de rappel sur le premier TWEWY : Il y a deux mondes à Shibuya. Le RG pour Realground représente le monde des « vivants », le Shibuya classique. Et l’UG, pour Underground qui représente le monde du jeu des Reapers. Pour participer au jeu, il faut malheureusement être mort, les joueurs sont « choisis » par les Reapers qui vont alors se servir de vous pour s’amuser pendant 7 jours. 7 jours au cours duquel vous allez devoir résoudre leurs énigmes, pour y arriver, il faut constituer des duos afin de créer un pacte entre les deux, sans ce pacte impossible d’utiliser le vrai pouvoir des badges et donc d’affronter les Échos, des monstres colorés envoyés par les Reapers pour vous empêcher de réussir les missions. Si vous survivez aux 7 jours, vous aurez le droit d’exaucer un vœu (comme revenir à la vie).
Dans Neo, on reprend le même principe de base, un jeu sur 7 jours avec des missions à résoudre, cependant le fonctionnement est un peu différent. Les joueurs ne sont plus vraiment « choisis », les Reapers ont décidé de fournir des badges de joueurs à tout le monde à Shibuya, comme ça s’il meurt, ils passent directement dans l’UG et deviennent des joueurs. Fini aussi les duos de joueurs, maintenant, ce sont des équipes, avec un nombre non limité de joueurs, tout comme chacun est capable d’utiliser le pouvoir des badges.
Nous suivons l’histoire de Rindo et son ami Fret, ils seront rapidement rejoints par Minamimoto (que l’on connaît du premier TWEWY, cependant il n’était pas du côté du joueur à l’époque …). On les retrouve donc au début de leurs premières semaines dans le jeu, on fait la connaissance du nouveau principe d’équipe, chacune va essayer d’accomplir les missions le plus rapidement pour engranger le plus de points possible, l’équipe n°1 à la fin de la semaine aura le droit à un vœu.
Nous n’allons pas spoiler l’histoire, car tout comme le premier opus, c’est vraiment le point fort du jeu, on se pose en permanence des questions sur les personnages, peut-on leur faire confiance ? Sont-ils vraiment méchants ? Sont-ils des alliés ? Pourquoi on est dans le jeu ? Peut-on réellement gagner ?
On prend les mêmes et on recommence (presque)
Neo : TWEWY ne fait pas une révolution complète du jeu. Nous allons avoir un nouveau système de combat, de nouvelles mécaniques de gameplay, mais en dehors nous allons avoir exactement le même principe de jeu. Clairement c’est une suite et non une révolution, mais en même temps n’est-ce pas ce qu’on attendait du jeu ?
Le premier était presque un Visual Novel agrémenter de quelques phases de gameplay, et bien c’est toujours le cas, une énorme partie du jeu consiste à lire, à l’instar d’un Persona. Beaucoup de dialogue pour faire avancer l’histoire, mais aussi entre les différents membres de l’équipe pour créer un background, pareil avec les équipes ennemies, le jeu est très verbeux, les quêtes secondaires sont, elles aussi, souvent liées à des dialogues. On est dans un vrai RPG à la japonaise, entre Shibuya et la tonne de lecture, on est en plein dedans.
La ville est toujours découpée en petite zone qui représente des quartiers de Shibuya, heureusement nous avons maintenant une carte compréhensible dans les menus. On va énormément se balader entre chaque quartier, chacun va contenir des boutiques de vêtements ou de nourritures. C’est d’ailleurs un point assez ennuyeux dans TWYWY, que ce soit le premier ou le second, ces zones sont assez petites et nous allons souvent devoir passer d’un quartier tout en haut à un quartier tout en bas, ce qui nous procurera un petit chargement entre chaque zone, c’est très léger, mais ça reste un fondu au noir très ennuyeux, ça permet à chaque quartier d’être superbement modélisé, mais c’est quand même bien dommage.
Des nouveautés aux programmes
Côté gameplay nous allons avoir des « pouvoirs » liés à chaque personnage, Fret par exemple peut faire se rappeler des choses à toute une zone, donc un peu comme de la télépathie, quant aux autres membres de l’équipe nous préférons vous laisser découvrir ça, car c’est une partie intégrante de l’histoire. D’ailleurs, ces nouveautés, finalement, vont plus être utiles à l’histoire qu’au gameplay en lui-même, vous ne pouvez pas déclencher ces pouvoirs quand bon vous semble, vous êtes liés au moment de l’histoire qui le demande.
Plus important, nous avons l’ajout de « Connexions Sociales », quand vous accomplirez des missions secondaires, vous obtiendrez des points à dépenser, mais surtout en accomplissant ces missions vous allez améliorer vos amitiés avec certaines personnes. En fonction de ça, vous allez pouvoir dépenser ces points pour débloquer des fonctionnalités du jeu. Par exemple, Minamimoto va vous permettre de débloquer le mode difficile. Et au fur et à mesure, vous allez pouvoir débloquer de nouvelles fonctionnalités. En accomplissant des achats dans une boutique, vous allez débloquer aussi soit de nouveaux objets soit de nouveaux produits à la carte du restaurant.
La plus grosse refonte du jeu va clairement se retrouver côté combat. À l’époque sur DS, le jeu utilisait à fond les fonctionnalités de la console et nous utilisions alors le tactile à bon escient, ils ont ensuite adapté ce gameplay pour le portage Android et finalement Switch. Avec un gameplay au joycon unique totalement catastrophique et imbuvable. Mais dans Neo, le gameplay est totalement différent, chaque badge va être associé une touche, une déferlante de coup de poing sera assignée à X, une rafale de boule d’Énergie à Y, un rayon laser à ZR, un coup de pied chargé à L. bref, vous comprenez le principe. Chaque utilisation de touche ne peut être assignée qu’une fois à l’équipe, et chaque personnage va s’équiper du coup d’un badge. Vous allez alors en combat utiliser la touche associée pour déclencher le badge qui correspond. Un gameplay totalement adapté à la manette et en mode portable donc. On est donc proche d’une action RPG, avec la possibilité, à la Tales Of, de se déplacer dans l’arène pour se placer. Même si franchement, on finit souvent par spammer nos coups, car c’est terriblement difficile voir souvent impossible d’esquiver les attaques ennemies en se déplaçant.
Une réalisation de qualité
Des vidéos ont été faites sur la démo pour analyser le framerate du jeu, il est presque en permanence au-dessus de 30 (malheureusement non bloqué à 30), nous n’avons pas les outils nécessaires pour tester, mais nous n’avons pas ressenti de baisse de framerate lors de notre test donc nous supposons que ces analyses sont toujours d’actualité sur le jeu final.
Le portage switch a été fait avec beaucoup d’attention, visuellement le jeu est propre, on est sur Switch alors nous subissons forcément un peu d’aliasing, notamment sur les contours des personnages, mais dans sa globalité le jeu est très beau, la ville est magnifique, Nomura a encore effectué un travail de dingue sur le Chara Design. C’est vraiment un plaisir de se balader dans Shibuya.
Les musiques là encore sont incroyables, nous allons avoir des réinterprétations de certaines chansons du premier opus, mais beaucoup de nouvelles, le côté musique électronique, rock, piano est toujours présent, plusieurs styles sont présents et s’alternent, alors souvent sans logique, mais pas grave, car c’est punchy pour la plupart du temps. Le gros reproche que l’on pourrait donner, c’est qu’on a une musique dans le menu, et lorsque l’on quitte le menu la musique qui se jouait dans la ville reprend soit à zéro, soit change carrément, on a donc très souvent que des intros de chansons.
Conclusion
Neo : The World Ends With You est la suite du premier opus, si vous pouvez l’apprécier sans avoir fait le premier, il est préférable d’avoir au moins regardé la série d’animation. On retrouve tout l’univers du premier en plus moderne dans la réalisation, le jeu est beau, l’histoire est prenante, les personnages sont cool et hauts en couleur, le gameplay a corrigé les erreurs du premier tout en ajoutant des nouveautés très appréciables. C’est un énorme plaisir de retourner dans Shibuya, si vous aimez les J-RPG et que vous n’êtes pas allergique à beaucoup de texte à lire, nous ne pouvons que vous conseiller de jouer à Neo : TWEWY !
LES PLUS
- Retourner dans l’univers de TWEWY 13 ans après.
- Retrouver des personnages du premier jeu.
- Les musiques toujours aussi réussies et prenantes.
- Des graphismes de toute beauté.
- Un Chara Design signé Nomura toujours en pleine forme.
- Un gameplay de combat tellement meilleur que TWEWY Final Mix.
LES MOINS
- Cette ville toujours découpée en petit quartier qui ajoute du temps de chargement en pagaille.
- La musique qui se coupe et reprend à zéro après chaque ouverture du menu.
- Beaucoup de dialogues qui peuvent effrayer ceux qui s’attendent à un simple Action RPG.
Autant le premier me faisait ni chaud ni froid, autant celui là me fais de l’oeil…
Je vais tester la démo pour voir si ça en vaut la peine 😉
Effectivement une démo est disponible et surtout la progression peut être récupèrer, donc si le jeu vous plait vous n’aurez pas perdu du temps de jeu à cause de la démo 🙂
Après avoir testé le premier TWEWY sur switch l’année dernière, j’avais apprécié l’expérience et l’histoire mais avait été un peu déçu par le gameplay….trop hybride (a cause des spécificités de la DS de l’époque donc ca se comprend et le jeu était plutôt bien pensé pour le support) bref, quel bonheur de retrouver cet univers mit au gout du jour ! le gameplay est nerveux et rapide ! un jeu qui vaut le clairement le coup de l’essayer. il reste particulier mais dans le bon sens d’après moi. Une expérience a essayer au moins par le biais de la démo.