Les clowns sont des entités singulières au cours de notre vie. Les drôles de nez rouges évoquent tantôt quelques plaisanteries potaches sous un chapiteau, tantôt des sourires qui s’illuminent sur le visage d’un enfant courageux cloué dans un lit d’hôpital. Pour d’autres, les clowns sont des êtres quasi maléfiques (voir totalement !) qui cachent derrière leurs couches épaisses de maquillages fourberies immondes et espiègleries pour mieux nous faire du tort (vous aussi vous pensez à ce ballon rouge..?). Pourtant aujourd’hui, c’est bel et bien dans l’univers coloré, enchanteur et enfantin, que nous allons plonger. Quittons la noirceur des adultes pour retrouver la quiétude innocente de l’enfance… et tenons la main à ce mignon petit Ayo le temps d’une apnée merveilleuse.
Développé et édité par Cloud M1, Ayo the clown est disponible depuis le 28 juillet dernier sur Nintendo Switch. Son aventure y est fort simple à résumer : Ayo, un clown sans histoire, a perdu son chien, Bo. N’écoutant que son courage et son amour pour son compagnon fidèle, le voilà parti à sa recherche, prêt à en découdre avec quiconque viendra se mettre en travers de son chemin. Il est aussi prêt à aider tous ceux dans le besoin… quel brave cœur battant dans ce petit corps de clown !
« Être clown est un état, pas une fonction » (Pierre Etaix)
À l’aube de son aventure, le joueur est invité à choisir le niveau de difficulté : facile, moyen, difficile. Le niveau le plus simple est adapté aux joueurs occasionnels, mais aussi aux enfants. Les plus jeunes seront en effet ravis et enthousiastes à l’idée de suivre les péripéties de Ayo. Il se pourrait bien que leurs parents prennent rapidement part à la partie… tant l’univers y est enchanteur et addictif.
En effet, le ton est rapidement donné. Dès les premières secondes de jeu, « Ok, c’est trop mignon » est assurément le type de phrases qu’il vous sera possible d’entendre ! Chaque niveau se déploie au gré de couleurs vives, sous des dessins simples mais adorables, rappelant quelques croquis de l’enfance. L’ensemble des personnages du jeu présente des attitudes attachantes, les ennemis ne font pas bien peur, et même les check-points sont adorables (des distributeurs de tartes à la crème !). Tout est pensé et réfléchi pour attendrir le joueur. Une petite halte dans le jeu ? Ayo se met en pause et pique un petit somme… et se met à ronfler ! Le petit nez rouge ne manquera pas de vous faire sourire, allant titiller l’âme sensible du grand enfant que vous êtes toujours.
Malgré toute cette bienveillance, vous avez une mission de la plus haute importance. Retrouver et sauver Bo. Au commencement, Ayo ne peut pas faire grand-chose… il ne peut même pas sauter ! Sa prise en main est rapide et ne pose pas de soucis particuliers. Cette approche plutôt maline des développeurs permet une prise en main progressive et excellente du soft. Ainsi, le joueur est invité à avancer doucement dans l’aventure en s’initiant progressivement à de multiples techniques, toujours accessibles. Rapidement, la capacité de se mouvoir totalement dans l’espace sera atteinte, notamment par le saut, mais aussi par l’acquisition d’un ballon pour planer quelques instants… les trentenaires devraient avoir quelques flashs, Ballon Kid, cela ne vous dit rien ? Le ballon est vite crevé chez Ayo, mais le parallèle venait du cœur auprès de nos joueurs chez NT !
L’aventure se déroule sous forme de niveaux, récapitulés au sein d’une carte générale, disposant de quelques tentes de téléportation pour déambuler plus rapidement au cœur de cette dernière. Vous y trouverez aussi un accès à la ville avec quelques habitants qui vous soumettrons quelques-unes de leurs doléances, mais aussi quelques niveaux bonus, égrainés au fil des niveaux, et qui devraient vous « donner la pèche ! ».
Chaque stage comporte un florilège de gemmes et de petits bonus à récolter. Rien de compliqué. Juste du fun !
Toi, t’as mangé du clown !
À l’aise en tous lieux et en toutes circonstances, Ayo vous bluffera par ses multiples capacités. Au-delà de quelques armes récurrentes et classiques, notre clown adoré prendra aussi les commandes de quelques véhicules insolites. Nous avons adoré l’hélicoptère, dont le vol s’effectue sous une musique très patriotique, comme si nous partions soudainement en mission pour le pays !
D’ailleurs, attardons quelques instants sur l’aspect musical du soft. Les développeurs sont parvenus à insuffler une véritable personnalité à l’univers de Ayo, enchaînant les quelques mélodies au rythme de l’avancée de ce dernier. L’univers musical est d’une cohérence notable, accentuant certains passages du jeu. Les bruitages ne sont pas en reste et l’immersion est réussie !
Ayo, le clown qui vous veut du bien
Fouiner chacun des niveaux permet de récupérer de multiples bonus et collectibles. Ainsi, les plus patients ne seront guère surpris de passer plusieurs dizaines de minutes pour chaque stage. Nous ne saurions que vous conseiller de prendre votre temps, la durée de vie du soft est correcte, mais foncer vers la ligne d’arrivée serait bien dommage et vous passeriez à côté de quelques petites trouvailles, de passages secrets et de quelques amis à aider. Prenez votre temps… et savourez cette échappée dans le monde de Ayo !
Quelques boss viendront se mettre au travers de votre chemin. À nouveau, ils ne présenteront guère de difficulté majeure, mais permettent de donner un certain rythme à l’aventure qui se voit découper en étapes au fil de ces gros méchants (mais pas si méchants quand même).
L’aventure est ponctuée de quelques rencontres (avec des dialogues totalement traduits en français) qui mettront en avant la solidarité de Ayo. Le savoir vivre et la fraternité seront des valeurs soulignées au fil du jeu, des valeurs importantes qui confortent la destination tout public du soft.
Ayo est disponible sur l’Eshop de la Nintendo Switch au prix de 17 euros environ.
Le saviez-vous ?
Le terme clown a déjà une grande histoire derrière lui ! Son origine est allemande : « klönne » peut être traduit par « homme rustique ». Le terme anglais « clown », si souvent employé aujourd’hui, a d’abord désigné un paysan, puis peu à peu une personne rustre. Ce n’est qu’au XVIe siècle que sa définition se rapproche de celle que l’on admet aujourd’hui grâce à son entrée au théâtre. Le clown devient alors un bouffon…
Néanmoins l’étymologie du terme clown est encore discutée de nos jours…
Et parce que nous savons bien que vous êtes nombreux dans ce cas, saviez-vous que la peur des clowns s’appelle la coulrophobie ? De quoi briller en société…
Conclusion
Quelle belle découverte ! Ayo est un adorable petit clown qui mériterait que l’on parle davantage de lui… prêt à tout pour secourir son compagnon canin, il déploie une énergie considérable pour le retrouver. Déambulant dans un univers très coloré et adorable, Ayo sera amené à essayer toutes sortes de capacités et d’engins rigolos pour parvenir à son objectif. Accessible, drôle et sans véritable fausse note, difficile de ne pas succomber au charme de ce petit clown… qui pourrait bien redorer le blason de ces entités sujettes à bien des superstitions désormais !
LES PLUS
- Univers graphique réussi, gorgé de couleurs et de dessins adorables.
- Univers musical tout aussi mignon, avec quelques mises en scène rigolotes, notamment lors du pilotage de l’hélicoptère.
- Un jeu qui révèle quelques surprises afin de ne pas lasser le joueur.
- Accessible aux petits et aux grands, avec plusieurs niveaux de difficulté et une traduction française.
LES MOINS
- Quelques rares passages un peu plus difficiles à prendre en main notamment dans la maîtrise du ballon ou lorsqu’on faut lutter contre l’attraction de quelques roues géantes !
super test