Après 1 longue année d’attente, presque insoutenable, Monster Train débarque sur Switch ! Et pour une encore plus belle nouvelle, on nous livre une version qui contient le premier DLC que demander de plus ? Un test ? Eh bien le voilà ! Alors pensez à prendre votre ticket de train, préparez vos bagages, c’est parti pour Monster Train !
Un jeu de cartes
À l’instar du plus réputé des Roguelite + Deck Building qu’est Slay The Spire, Monster Train ne s’embête pas avec un scénario. Ils ont tous misé sur le gameplay et ça fonctionne très bien ainsi !
Dans Monster Train, on avance au bord d’un train (étonnant n’est-ce pas ?), chaque niveau se compose de 2 voies qu’il va falloir choisir, les bonus de chaque voie ne vont pas être les mêmes, à vous de choisir ce qui vous intéresse le plus au moment voulu. À la fin, ne vous inquiétez pas les voies se rejoignent et voici l’affrontement du boss de niveau !
Ces boss sont accompagnés d’une ribambelle de minions, il y a en tout 56 monstres, dont 16 boss, dont 6 majeurs. Les boss sont choisis aléatoirement, certains comme indiqué sont majeurs et donc servent de « grandes étapes ». Les vaincre vous procurera un bonus permanent (+1 mana par tour, +1 pioche par tour ou bien +1 espace par étages).
Mais pour les vaincre, il va falloir peupler ce train, vous aurez à votre disposition 3 étages, les ennemis débarquent toujours au premier étage et essayent d’atteindre le 4em qui contient votre feu. Une fois le feu éteint, c’est Game Over. Pour peupler ces trains, vous allez avoir des créatures.
Simple à prendre en main, agréable à maitriser
Donc pour remplir nos étages de notre train, il va falloir placer des créatures, chaque créature à des PV et de l’attaque. Les PV ne se régénèrent pas tous seuls, il faut donc bien faire attention à tout. Mais les unités ont aussi une taille, chaque étage a au départ 5 places, les créatures « Steward » par exemple présentes en 4 exemplaires dans votre deck en début de partie, prennent 2 espaces sur un étage.
Le Steward, si on continue à le prendre en exemple, est une créature qui coûte 1 de mana, 5 d’attaque et 8 PV pour 2 emplacements, autant vous dire que vous allez rapidement vouloir les retirer de votre deck, car ce sont des cartes neutres, trop neutres. Elles n’ont pas de capacité spécifique, ne sont pas très fortes, n’ont pas beaucoup de points de vie et surtout prenne beaucoup de place pour rien. Ils vont rapidement servir de bouclier.
Vous allez avoir pour vous aider un Champion, chaque race possède 2 champions (le second champion se débloque au niveau 5 de la race), qui possèdent chacun 3 variantes en combats. Autant vous dire que les possibilités sont assez énormes, surtout que vous devrez choisir 2 races à chaque fois, un seul champion bien sûr, mais vous obtiendrez des cartes des deux races à vous de mixer et de tester ce qui vous plaît. Nous reviendrons sur les races un peu plus loin dans le test.
Vous allez donc améliorer et agrandir votre deck au fur et à mesure des combats et de vos choix dans les voies. Car à la fin d’un combat, vous aurez le choix entre 3 cartes de chaque race que vous avez choisi. À vous de rapidement vous orienter dans la construction de votre deck, car des cartes choisies au hasard finissent souvent par ne pas coller ensemble et vous faire rapidement perdre. Ces cartes seront pour la plupart des sorts, car les créatures sont assez rares, elles sont disponibles en début de run sur les premières voies et par la suite si vous essayez les défis lors des combats.
Le jeu, d’ailleurs, est très bien fichu en termes de Deck Building, régulièrement dans le choix des voies, vous aurez des zones qui vont vous permettre de créer une copie d’une carte (l’occasion d’augmenter votre nombre de créatures), mais aussi de pouvoir supprimer 2 cartes. Trois magasins sont disponibles pour acheter des artefacts, des améliorations pour vos sorts ou bien des améliorations pour vos créatures. Car oui, vous pouvez « customiser » vos cartes, elles n’évoluent pas, mais ont de base 2 emplacements de modulations.
Pour augmenter encore plus cet aspect stratégique il y a l’obtention d’artefact, des artefacts vont être « générique », mais d’autre plus spécifique à une classe et peuvent totalement changer votre partie, par exemple pour les Umbras un artefact permet de déclencher deux fois les effets de Gavage.
Des races qui ont la classe !
Monster Train contient 5 races au départ, plus une ace supplémentaire grâce au DLC « La dernière divinité ». Chaque race comporte 2 champions différents qui se débloquent au niveau 5 de chaque race. D’ailleurs, c’est à chaque fin de partie que vous obtiendrez de l’XP qui débloquera de nouvelles cartes et de nouveaux artefacts à chaque niveau de gagner.
Chaque héros va avoir 3 styles de gameplay, qui peuvent évoluer en 3 stades à chaque fois, le premier choix se fait au démarrage de la partie, ensuite un choix sera disponible après chaque boss majeur (3em et 6em boss). Si on prend le « Prince briseur de cornes » qui est le premier héros Cornus, vous pourrez le choisir « Bagarreur » ce qui lui confère 10 d’armure et Frappe Multiple, « Faucheur » qui lui confère « +10 d’attaque à chaque élimination » ou « Courroux » qui confère « +10 armures à chaque élimination » + « Octroi 2 de rage à chaque attaque subit ». À chaque choix, vous pourrez augmenter d’un niveau chaque fois pour que ce soit encore plus fort, « Bagarreur » par exemple, passe à « Armure 15 et Frappe Multiple 2 » puis « Armure 20 et Frappe Multiple 4 », mais vous pouvez aussi faire le choix de mixer 2 styles et donc de n’en monter qu’un au stade 2.
Les cornus, sont une race plutôt offensive qui vont se baser sur des cartes qui infligent des dégâts, mais aussi sur les diablotins ou bien encore la rage qui augmente les dégâts de vos cartes, mais qui va diminuer à chaque tour.
Les éveillés, proche de la nature, vont fournir des cartes de regain de PV, mais vont aussi se baser sur des notions comme Renouveau qui se déclenche à chaque gain de PV ou encore Épines qui infligent des dégâts à chaque fois que la créature est attaquée.
Les Gardes Stygiens, quant à eux, vont déclencher des choses à chaque fois qu’un sort est lancé, mais aussi jouer sur la faiblesse magique, les dégâts magiques et surtout la gelure qui inflige des dégâts, mais diminue sur le temps.
Les Umbras vont énormément se baser sur le Gavage, qui consiste à invoquer des « sous-bistres » qui sont des unités très faibles, mais qui se font manger en apportant des bonus de stats au mangeur. D’ailleurs les unités avec Gavage déclenchent un pouvoir à chaque fois qu’elle mange un sous bistre. Ils utilisent aussi pas mal la notion de Bouclier Protecteur.
Les Ephémériens, comme leur nom l’indique, vont être plus fort en termes de dégâts, mais ne resteront pas longtemps en jeu, les créatures sont souvent affublées de l’attribut Consumation qui diminue et finit par les tuer quand elle atteint 0, d’autres créatures vont au contraire devenir plus fort au fur et à mesure que des unités meurent devant elle. Ils ont aussi des cartes qui permettent de faire revenir une créature morte, en améliorant leurs stats et en leur infligeant Consumation.
Et pour finir, il y a le Peuple Ver, ajouté avec l’extension, qui va se baser sur un gameplay qui lui est propre c’est la notion d’Imprégnation, qui, une fois une carte imprégnée jouée, va alors ajouter un cristal à l’étage actuel. Les créatures vont avoir divers bonus lors du gain d’un cristal ou bien au contraire vont consommer ces cristaux pour éclore et devenir de puissantes créatures.
Des modes en ligne
Si vous allez vous éclater en solo le temps de passer chaque classe au niveau 10 (il faudra pour ça entre 15 et 20h en jouant classiquement), vous pourrez augmenter le plaisir en vous amusant à essayer d’augmenter votre rang d’alliance, qui comme dans tous les jeux du genre, rajoute des bonus voir plus souvent des malus qui se cumule pour rendre les parties de plus en plus difficiles. Vous pourrez aussi vous amuser à finir avec chaque couple possible de races.
Mais vous aurez aussi à disposition la possibilité de créer des défis personnalisés à l’aide de l’ajout de jusqu’à 3 mutateurs, qui vont pouvoir vous êtes bénéfiques ou au contraire vous mettre en difficulté. C’est plutôt sympa et pimente un peu le jeu. Si vous trouvez qu’un défi est particulièrement bien vous pouvez alors l’ajouter dans les défis communautaires ou alors parcourir ceux des autres joueurs. Des classements sont disponibles bien sûr comme « Les Plus Populaires » ou bien « Difficulté Max. ».
Chaque jour, un « Défi Quotidien » est disponible, là aussi tout est imposé, classe et modificateur de partie, pendant que vous jouez vous verrez la progression de personnes avec vous. Un classement est disponible du coup pour vous situer par rapport à tout le monde.
Et pour finir, il y a le mode « Ruée vers l’enfer » qui vous permet de lancer une partie en même temps que d’autres joueurs, chaque joueur aura les mêmes races et ce sera celui qui fera les meilleurs choix le plus rapidement qui finira vainqueur de cette course infernale !
Un portage de qualité
Ayant pu aussi tester le jeu sur PC et Xbox, il faut dire que le portage de Monster Train est vraiment impeccable. C’est aussi beau graphiquement que sur les autres plates-formes (les images sur l’eShop ne le mettent pas en valeur). Malgré des parties avec énormément de monstre d’effets et de calcul, le jeu n’a jamais eu le moindre lag ou problème de ralentissement quelconque.
Les musiques sont toujours aussi impeccables sans parler des bruitages qui correspondent totalement au jeu, il y a même des petits bruits pour certains monstres, notamment, quand ils meurent ce qui rend le tout encore plus vivant.
Certains menus ont une ergonomie un peu bizarre, alors en cours de partie ça passe totalement sans aucun problème, mais dans le registre (encyclopédie qui stocke tout dans le jeu) ce n’est parfois pas simple de savoir ce qui est sélectionné. Encore une fois en partie aucun souci. On déplorera en revanche qu’il n’y ait aucune possibilité de jouer en tactile, c’est dommage, car ça aurait pu apporter un plus non-négligeable.
Le DLC inclus est aussi très intéressant, le prix final revient à 5€ de moins que sur Xbox par exemple ce qui est agréable, on n’a pas l’habitude que ce soit en notre faveur sur Switch. Mais surtout, il intègre la nouvelle race « Peuple Ver » et toute la notion de divinité dans le jeu, dès votre Rang D’Alliance 1 (quand vous aurez terminé la partie), vous trouverez au cours de votre voyage des lieux qui augmenteront une limite sur 100 (dépassable) qui vont vous donner des bonus extrêmement puissants, mais les ennemis auront des mutations et des bonus aussi très puissants, sans compter que si vous dépassez cette jauge alors un boss ultra puissant débarquera après le boss final… bon courage.
Conclusion
Vous l’aurez compris en lisant le test, mais Monster Train est un jeu de Deck Building de qualité, de la même qualité voir plus poussé que son ainé Slay The Spire. Il est très complet au niveau des différentes races qui sont toutes différentes, mais aussi au niveau des modes de jeux à disposition. L’ambiance, la direction artistique, la qualité de portage, bref tout est bon dans Monster Train. Le côté Roguelite est aussi bien intégré et consiste principalement à faire les bons choix au bon moment, le gain d’XP des races étant assez rapidement atteint. De plus, la version Switch comporte le DLC qui rajoute vraiment pas mal de choses intéressantes en plus d’une race supplémentaire. On ne peut que vous le conseillez si vous aimez les jeux de construction de deck !
LES PLUS
- 6 races totalement différentes
- 2 champions totalement différents par race
- Une rejouabilité presque infinie
- Des modes en ligne qui fonctionnent bien et qui augmentent la rejouabilité du titre
- Un portage presque parfait
- Une superbe direction artistique
- Le DLC inclut de base et qui apporte plein de belles choses
- Une vraie notion de deck building ou chaque carte inutile pourra vous faire perdre un tour précieux
LES MOINS
- Absence de jouabilité au tactile
- Peut vite être difficile quand on avance dans les rangs d’Alliance
- Un peu compliqué de mixer certaines races, ce qui déséquilibre un peu le jeu
De la même qualité voire meilleur que Slay the Spire ?
Mmmmmhhh … ça m’intéresse …