Sorti sur PC en juillet 2020, il aura fallu 1 an pour le voir débarquer sur Switch. Au programme du Deck Building, de la génération procédurale et un peu d’élément de RPG. Préparez votre plus belle toge et préparez-vous à affronter les quatre cavaliers de l’apocalypse, c’est parti pour Cardaclysm: Shards of the Four!
Oups j’ai déclenché la fin du monde
Dans Cardaclysm, nous incarnons un magicien noir qui a eu la bonne idée de jouer avec des sorts trop puissants pour lui. Et bien évidemment ça a tourné en eau de boudin et il a libéré les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse.
Vous vous en doutez votre but sera de les vaincre pour sauver le monde ! Super, mais comment faire ? Et bien nous allons passer de niveau en niveau pour devenir plus puissants et vaincre ces cavaliers un à un.
Le jeu n’est qu’une suite de niveau généré soi-disant procéduralement, alors certes il y a de l’aléatoire, mais le nombre de maps différentes est vite atteinte, ce qui va être aléatoire ça sera les monstres et autres items à récupérer.
Chaque niveau consiste donc à vider la map, quand tous les ennemis sont tués alors le Cavalier de l’Apocalypse va venir vous courser, s’ils vous attrapent alors vous devrez le battre sinon il faut vite foncer vers la porte à condition d’avoir trouvé la clé. Car oui, chaque niveau a exactement les mêmes buts et nous avons toujours la même chose à faire.
Il y a aussi la fameuse taverne, seul lieu non généré aléatoirement, qui aura des PNJ qui vous donneront des quêtes, qui consisteront à tuer des ennemis particuliers ou bien trouver un objet dans les prochains niveaux. Mais il y a aussi un vendeur de cartes, un PNJ qui va vous échanger des cartes contre d’autres.
Gestion de deck
Pour vous battre, vous aurez à disposition des cartes, ces cartes vont pouvoir être de deux types, des sorts ou bien des invocations. À vous de créer votre deck en fonction de ce que vous préférez (spoiler alert les sorts ne sont pas ultra vitaux). Votre deck peut comporter au maximum 14 cartes, il y en a plus de 200 disponibles dans le jeu à vous de choisir vos préférées.
Les cartes peuvent évoluer, la plupart ont même 2 évolutions, pour y arriver, c’est simple avec 2 cartes de niveau 1 vous aurez une carte de niveau 2 et 2 cartes de niveau vous procure une carte de niveau 3. Mais attention chaque augmentation va augmenter énormément le coût de la carte par exemple un voleur coûte 11 d’or, mais il peut évoluer en assassin et va alors coûter 22 et pour finir il va pouvoir monter Maitre assassin, mais il va alors coûter 33 d’or ! Cependant, ce n’est pas la seule ressource à surveiller, il faut aussi de l’énergie, le coût en énergie équivaut au niveau de la carte, et l’énergie ne remonte pas en cours de partie.
Le nombre d’énergies va augmenter au fur et à mesure que vous avancez dans les niveaux, vous trouverez des orbes qui vont augmenter votre réserve maximale, comme des pièces à travers les niveaux qui augmenteront votre réserve de pièces.
Vous évoluez alors de plusieurs manières en parallèle dans Cardaclysm, récupération d’orbe, récupération de pièces, des nouvelles cartes à la fin de chaque combat, mais vous trouverez aussi de temps en temps des objets qui vont pouvoir être équipés.
Les combats vont donc consister à affronter des troupes ennemies chacun votre tour, vous pouvez placer des unités sur 5 emplacements, et ensuite attaquer. Il faut faire attention à nos pouvoirs et c’est … à peu près tout.
Un contenu en dents de scie
On nous promet plus 200 cartes, plus de 40 équipements, 5 boss mythiques, des mondes générés aléatoirement en permanence… Le plus gros souci, c’est que la promesse est presque trop belle et que le résultat est loin d’être à la hauteur. Comme dis précédemment les maps se ressemble assez rapidement en quelques heures on a déjà l’impression de voir toujours les mêmes maps revenir.
On nous promet des combats très tactiques et finalement nous avons des combats plutôt simples et nous utilisons rapidement les mêmes monstres en boucle. Sans compter sur les équipements qui se retrouvent rapidement soit peu utiles soit trop contraignants. Les boss, quant à eux effectivement, sont mythiques, mais pas forcément dans le bon sens du terme, ils représentent un peu trop les paliers du jeu.
Ce qui est d’ailleurs assez handicapant, c’est qu’on ne peut pas revenir sur des niveaux plus faciles, du coup la progression peut rapidement devenir problématique, car chaque niveau est un peu plus difficile que les autres et surtout tout devient beaucoup plus dur après avoir battu un Cavalier. On peut donc rapidement se retrouver face à un mur et nous sommes obligés de recommencer plusieurs fois le même niveau.
Visuellement, le jeu est plutôt chatoyant, mais un peu flou sur Switch, c’est assez dérangeant. Comme si un voile blanc était en permanence à l’écran. Les musiques en revanche deviennent rapidement insupportables après 10 longues minutes.
Il faut cependant mettre en avant quelque chose, l’ergonomie est assez embêtante parfois (notamment les combats) quand on veut utiliser les touches et joysticks, cependant le jeu est entièrement jouable au tactile et c’est vraiment un plus !
Conclusion
Cardaclysm : Shard of the Four est alléchant, mais on ressent trop rapidement le côté indé, nous tournons rapidement en rond et la boucle de gameplay est bien trop vite atteinte, sans parler d’une graduation anarchique et pas forcément bien contrôler qui nous force à farmer en boucle ou espérer avoir de la chance dans la gestion aléatoire. C’est dommage, car les idées sont agréables, il n’est pas un mauvais jeu pour autant.
LES PLUS
- Se balader sur la map et évoluer au fur et à mesure
- Le côté Deck Building pas mauvais avec la gestion de l’évolution de nos cartes
- Entièrement jouable en tactile
- Absence totale d’histoire
LES MOINS
- La musique
- Redondant en quelques heures
- Une génération procédurale pas assez profonde
- Une difficulté mal dosée
- Visuellement un peu cracra sur Switch