Dans le monde des jeux vidéo, le genre des rogue-like est en vogue depuis un moment. Ce type de jeu où l’on doit parcourir des salles entières tout en décimant des ennemis et, surtout, en évitant d’être tué pour continuer son ascension dans les niveaux. Bon nombre de pépites indépendantes ont pu se faire une place de choix dans ce vaste panel. Le jeu que nous allons voir maintenant est Dungeons of Clay, petit jeu indépendant et rogue-like. Parviendra-t-il à se hisser au niveau des modèles du genre, c’est ce que nous allons voir tout de suite.
Autant être clair tout de suite, la réponse est non. Mais si vous êtes ici, c’est tout de même pour en savoir plus et on ne va pas se contenter d’un simple non pour conclure ce test. Alors nous allons quand même commencer quelque part, et autant commencer par ses quelques qualités. Car oui bien sûr qu’il en a. A commencer par ses graphismes qui, même si ils sont loin d’être les plus beaux, ont tout de même un aspect lisse. Cela est sans doute lié au fait que l’on évolue dans un univers fait entièrement de cire, que ce soit les décors, le personnage ou les ennemis : tout y passe. On ne va pas se mentir, le jeu est plutôt beau là-dessus, sans non plus être une vitrine technique. Avec ses graphismes, il adopte un style visuel en 2D qui lui va bien. Le gameplay lui n’est pas en reste. Le jeu mise sur un twin stick shooter pur et simple. Enfin simple pas tant que ça, il va tout de même falloir apprendre à maîtriser cela, la visée n’étant pas toujours parfaite ni très intuitive. Nous aurons donc le bouton B pour effectuer un saut et la gâchette L pour effectuer une esquive. Cela sera d’ailleurs essentiel pour éviter les projectiles qui, parfois, peuvent être vraiment nombreux. Enfin nous avons la gâchette R qui servira à tirer. Encore une fois ce n’est pas sur ce point-là où le bât blesse. Non, au contraire, le jeu pourrait être bon à défaut d’être excellent. Mais avant de passer au sujet qui fâche, parlons déjà du gameplay.
Tuez-les tous
Le but du jeu est simple, avancer de salle en salle tout en les vidant de ses occupants pour enfin accéder au boss. Pour aider à accomplir cela, nous aurons accès à des armes à feu et à différents artefacts trouvables dans des coffres. Grâce à ses objets, nous pourrons améliorer nos dégâts, notre résistance ou encore la santé. En plus de ces objets trouvables au sein des salles, nous aurons aussi accès à un système de cartes. Celles-ci, au nombre de quatre, représentent les dégâts, la résistance, la vitesse et la portée des armes. Ces bonus sont cumulables jusqu’à neuf pour chaque carte. Autant dire que c’est un atout précieux. Autre point de gameplay, une roue de la fortune s’affichant à chaque fin de salle. Celle-ci octroie au hasard malus ou bonus, ainsi nous pouvons avoir parmi toute une gamme de choix : une pluie d’or, une sorte d’étoile à attraper pour récolter des bonus, la salle se remplissant à nouveau d’ennemis ou encore un affreux spectre que l’on devra fuir sous peine de mourir au premier contact. Tout cela durant un temps limité. Maintenant que ces éléments de gameplay sont clairs, expliquons le déroulement de la partie. Comme expliqué plus haut,nous devons nettoyer les salles de la vermine. Ces “niveaux” sont au nombre de trois par zone. Dans chaque niveau, il y a trois portes pour accéder à une salle différente : ce sera pour ouvrir un coffre, dépenser de l’or pour avoir des objets, récupérer de la santé ou alors en toute fin de zone éliminer un ennemi d’élite, c’est à dire plus puissant. Dans tous les cas, cela nous mènera toujours vers la fin de la zone qui se conclut par un combat de boss. Ces derniers sont plutôt bien représentés, même si malheureusement, dans le cadre de ce test, nous n’avons pu en voir seulement trois. C’est donc à partir de maintenant que nous allons parler des choses qui fâchent.
Donjon bis repetita
Tout d’abord parlons des donjons. Dans le descriptif du jeu, il est écrit noir sur blanc qu’aucune partie ne sera identique et cela grâce aux niveaux générés de manière procédurale. Comprenez par-là que logiquement les zones que nous parcourons devraient être toutes différentes, en tout cas c’est ce qui est expliqué dans le lexique du jeu que nous pouvons lire dans le menu principal. Mais alors comment expliquer qu’au bout de 20 heures de jeu, nous voyons toujours les mêmes zones et les mêmes niveaux se répéter inlassablement. Les salles se ressemblent toutes et parfois même nous retrouvons les ennemis et les coffres exactement au même endroit que dans la zone précédente. Cela ne serait pas extrêmement dérangeant si nous ne devions pas recommencer inlassablement les mêmes zones. Car oui, le jeu est punitif et la mort de notre personnage est définitive. En cas de perte de tous nos cœurs, nous retournons au hub central et recommençons à zéro. Cela n’est pas un point négatif puisque c’est tout de même le but du jeu, mourir pour mieux recommencer. Mais encore une fois le jeu nous promet une courbe de difficulté s’adaptant en fonction de notre temps passé grâce aux objets permanents qui viendront ajouter des bonus à chaque session de jeu. Malheureusement, pour avoir ces objets, il va être nécessaire d’aller combattre le boss de fin de zone. Cela aurait pu suffire à en faire un bon jeu dans l’ensemble, mais de sérieux défauts viennent entacher notre expérience de jeu.
Déluge de bugs
Ainsi, comme nous le disions, après 20 heures de jeu, nous n’avons malheureusement pas eu la chance de dépasser la troisième zone. La faute à une série de bugs qui nuit grandement au confort et au plaisir de jeu. Plusieurs fois, le jeu s’est tout simplement arrêté de fonctionner, nous renvoyant alors directement au menu de la console. Autre souci, ces multiples bugs nous empêchant d’avancer car la roue de la fortune ne s’est pas lancée, une carte que l’on a débloquée restant figée sur l’écran, le personnage se retrouvant coincé dans les éléments du décor. Ces choses-là font que l’on est obligé de quitter le jeu et de le redémarrer, nous forçant alors plusieurs fois à recommencer du départ.
Durant notre session de jeu, nous avons affronté une vingtaine de fois les deux mêmes boss, il est arrivé une seule fois en 20 heures de voir enfin un nouveau boss pour, qu’après un combat acharné et une victoire, le jeu plante une nouvelle fois nous forçant à abandonner la partie en cours et recommencer. Notre aventure s’est alors terminée au bout d’une bonne grosse vingtaine d’heures, après avoir inlassablement tenté de passer la 3ème zone. La durée de vie du jeu aurait pu être phénoménale, le jeu promettant tout de même 999 999 fins, quelque chose de quasi-infini puisque ces dernières sont censées être générées de manière procédurale. Malheureusement il nous sera impossible d’en dire quoi que ce soit, la faute encore une fois à des bugs nous sortant constamment du jeu. Autre bug présent mais moins handicapant, la musique qui : parfois s’arrête soudainement, reprend ou alors change carrément et soudainement sans raison de tonalité et de style.
Espérons qu’un patch soit déployé pour pallier à tous ces soucis.
Conclusion
Dungeon of clay aurait pu être un bon jeu grâce à ses graphismes, son gameplay accrocheur et une durée de vie immense et tout cela pour seulement 6€99. Mais toute cette expérience se retrouve gâchée par de multiples bugs nuisant grandement au plaisir de jeu, et forçant même à devoir arrêter son aventure qui pourtant promettait monts et merveilles.
LES PLUS
- De bons graphismes colorés et fins
- Un gameplay accrocheur
LES MOINS
- Visée approximative
- Pas de scénario
- Niveau pas si procédural que ça
- Musique buguée
- De multiples bugs empêchant de continuer ou de finir le jeu