Nous avons tous ressenti une légère appréhension un certain 21 décembre 2012, supposant être la fin du monde, annoncée par les Mayas ? Nous ne sommes pas à l’abri d’une éruption solaire, d’une chute d’un astéroïde, d’une menace chimique ou d’une attaque nucléaire. Certains Américains ont mis en place des bunkers, en prévision d’une quelconque catastrophe qui détruirait le monde. Mais ont-ils raison et est-ce que ces bunkers seront vraiment efficaces ? Nous ne le savons pas, mais ce que nous savons, c’est que le créateur du jeu DarkChibiShadow s’en est inspiré pour créer un nouveau point&clik visual novel « One-Eyed Lee and the Dinner Party », accessible sur Nintendo Switch, Xbox One, Xbox Series X, PlayStation 4 et PlayStation 5, Windows, Linux et Steam OS. Il est sorti le 27 août 2021 à 4,99 euros sur l’eShop (hors promotion). Le jeu est disponible en Allemand, Anglais, Espagnol et Français.
Tous aux abris
Au début de cette mystérieuse intrigue, nous retrouvons nos deux protagonistes, Beracus et Lee dans une forêt, devant l’entrée d’un bunker de prime abord abandonné. Ils sont à la recherche d’un potentiel remède au mal qui frappe le village de Beracus et ils semblent avoir enfin un indice pour trouver plus d’informations sur celui-ci. Les habitants de ce village n’arrivent plus à maîtriser leurs émotions, plus personne ne travaille ou ne prend soin de ses enfants, de ses animaux ou voire d’eux-mêmes.
Beracus a fait des études afin de sauver son village, car c’est le seul qui n’a pas été infecté par le mal qui ronge son village. Son compagnon de jeu, Lee, est un elfe qui, alors qu’il s’échappait de la ferme familiale, fut interpellé par une paire d’yeux bleus électriques : ceux d’un esprit, nommé « Ténèbre »! Cet esprit a fusionné avec Lee, le transformant en un être rempli d’avarice, dont toutes les peurs et toutes les craintes avaient disparu. Cette transformation l’ayant rendu agressif et physiquement différent : un œil bleu s’est installé sur le dos de sa main, lui octroyant le pouvoir de voir à travers les objets et il est devenu borgne. Cette fusion permettrait également à Lee de ne pas vieillir !
Nos deux protagonistes sont toujours devant ce bunker et pour trouver les réponses qu’ils cherchent, ils décident de descendre dans le bunker. Mais alors qu’ils descendent les escaliers, un piège se referme sur eux. Ils se retrouvent piégés à l’intérieur. Beracus, qui avait pris des notes sur ce que les gens du coin lui avaient dit au sujet du bunker : un endroit soi-disant abandonné où les esprits se rassemblaient, et qu’il s’agissait d’un tombeau. Contre toute attente, ils découvrent que les lieux sont habités par les membres d’un culte, une famille de squelettes, accompagnée de leur majordome, leur plus fidèle serviteur.
Le père Isaac Varon est le maître de ce foyer. Il les accueille à bras ouverts, leur disant qu’ils ont bien fait de descendre avant d’être balayés avec « l’ancien Monde ».
Sa femme Harriet était très respectée dans l’ancien monde et organisait d’innombrables soirées. La fille aînée, Serena, s’est prise de passion pour la lecture depuis qu’elle est dans ce bunker. La petite dernière, Priscilla, est une petite fille très charmante mais aussi très désobéissante. C’est elle qui nous donne la carte plutôt originale du bunker qu’elle a réalisé elle-même. Enfin, avec cette petite famille il y a le majordome, dont nous tairons le prénom pour éviter tout spoil.
Isaac explique qu’ils sont tous été choisis pour le « nouveau monde », par la main du seigneur et qu’il est agréable de compter sur deux nouveaux membres parmi eux, en attendant le retour d’un certain James. Cette famille invite donc nos deux protagonistes à participer à une fête en attendant l’aube du « Nouveau Monde ». Hélas, Lee et Beracus n’en ont pas le temps ! Ils mourront s’ils ne parviennent pas à s’enfuir et il leur faut aussi trouver le précieux remède !
Une histoire pas s’y effrayante qu’elle n’y paraît…
Nous voilà libre d’explorer les différentes pièces du bunker et de parler aux membres de la famille de squelettes afin de trouver des indices, récupérer des objets et tenter d’en savoir plus sur le drame qui a transformé ce simple bunker en tombeau. One-Eyed Lee and The Dinner Party est un pur point&click avec des puzzles simples et des énigmes décontractées, qui ne sont pas compliquées, mais qui font cependant réfléchir. Si nous sommes bloqués dans une énigme, nous avons la possibilité de lire le journal de Beracus qui contient toutes les informations qui peuvent nous aider à avancer dans l’histoire. Dans le menu, nous avons aussi un inventaire où sont référencés tous les objets que nous possédons, ainsi que la possibilité de sauvegarder grâce à plusieurs slots de sauvegarde.
Avec le bouton Y, la carte s’ouvre et nous pouvons nous téléporter de pièce en pièce pour aller plus vite.
Il y a plusieurs quêtes tout au long du jeu comme celle de retrouver 4 livres de couleurs différentes pour Serena, que sa mère lui a caché, car selon ce « James », ils n’étaient pas conformes à ses enseignements. Mais à chaque fois, les livres sont inaccessibles et nous devons trouver le moyen de les récupérer. Lors de nos recherches, nous avons des choix à faire. Selon le choix, parfois, une mort certaine nous y attend et une phrase apparaît pour nous dire : « De ne pas laisser Lee mourir ». Nous pouvons soit terminer la partie et revenir au menu principal, soit revenir au choix précédent et continuer l’histoire comme si de rien n’était.
À la fin du jeu, il y a le même système. Si nous mourrons, nous pouvons revenir au choix précédent. Mais le développeur a pensé à tout. « Ténèbre », vous savez l’esprit qui a pris possession de Lee ? Qui est soi-disant mort ? Il aide Beracus avec toujours un brin d’humour. Il y aurait en tout huit fins différentes. À vous, si vous le souhaitez, de toutes les découvrir en sauvegardant à un certain endroit et de reprendre la partie pour y découvrir le reste. Pour cela, une fois l’aventure terminée, une catégorie « Succès » apparaît. Il y en a onze à débloquer. Nous débloquons également un petit prologue qui vous en apprendra davantage sur Lee. Un bel ajout de la part du créateur pour nous permettre de patienter pour la suite du jeu. Hé oui ! Ce jeu nous dévoile, selon le développeur, la première partie de cette histoire sur les quatre qu’il a imaginé. Nous ne savons pas encore sous quelle forme (DLC, nouveaux jeux…) la suite de cette aventure sortira.
Comme indiqué plus haut, le jeu est rempli d’humour. Nous passons un excellent moment surtout avec les commentaires de Lee et Beracus qui sont hilarants. Certes, il y a quelques jurons, mais cela reste correct. Attention toutefois, car le jeu comporte des tremblements d’écran, des représentations de la mort, des représentations de squelettes/os, de la scopophobie (une crainte morbide d’être vu ou observé par les autres) et des vibrations effrayantes en général.
Y a-t-il un os dans le pâté ?
La bande son est excellent, parfaitement en raccord avec l’ambiance du jeu, joyeuse, avec une atmosphère effrayante et un peu mystérieuse. Le seul bémol au niveau du son est lorsque nous découvrons un objet, un son strident se fait entendre, qui n’est pas très agréable à l’oreille.
Les Graphismes du jeu sont réalisés par un artiste de bandes dessinées, tout est dessiné à la main : décors comme personnages. C’est coloré, beau et original. Les personnages sont attachants, charmants, réalistes et très bien écrits.
« One-Eyed Lee and the Dinner Party » peut tout à fait se jouer en nomade ou en tactile. À vous de choisir.
Conclusion
One-Eyed Lee and the Dinner Party est un excellent point&click décontracté, qui apporte une histoire captivante, une réalisation artistique soignée et une bande-son sympathique. À part le bruit strident que nous entendons lorsque nous débloquons un objet ou les quelques recommandations pour les personnes qui ne supportent pas les tremblements d'écran, les représentations de la mort ou souffrant de scoptophobie, nous pouvons dire que c'est un super jeu qui bénéficie d'une belle réalisation. Il trouvera parfaitement sa place dans le cœur de ceux qui sont heureux de se détendre avec ce genre de jeu. Nous espérons que la suite de ce premier opus sera à la hauteur de celui-ci. De plus, il n'est qu'à 4,99 euros sur l'eShop alors qu'attendez-vous ?
LES PLUS
- Beaucoup d'humour
- Bande son originaux, graphismes faits main
- Une histoire bien réalisée avec des personnages auxquels nous nous attachons
- Prix abordable pour les heures de jeu proposées
LES MOINS
- Son strident qui peut déranger
- Un jeu qui n'est pas recommandé pour tout le monde