Et si c’était bientôt la fin du monde tel qu’on le connaît ? Et si Jeff Bezos ouvrait une station balnéaire sur Mars ? Et si on faisait du tourisme pour faire du golf sur Terre ? Et si on prenait un peu plus soin de notre planète ? Certaines de ces questions trouveront une réponse dans ce test…
C’est l’histoire d’un mec
Golf Club Wasteland, c’est l’histoire d’un mec en combinaison spatiale orange, équipé d’un jetpack (Imaginez un Tintin sans houpette après l’heure).
Le jeu se déroule dans un futur (peut-être pas si lointain ?), dans lequel les habitants les plus chanceux ont quitté la Terre avant un grand cataclysme qui a fait disparaître l’humanité. Les terriens survivants (les plus nantis), vivent désormais sur Mars dans la ville/colonie de Tesla.
Le personnage que l’on incarne (dont nous apprendrons l’identité au fil de notre avancée dans le jeu) se retrouve donc sur Terre pour s’adonner au golf, dans des paysages dévastés par la pollution… Parce que oui, dans ce futur, le golf est un sport de privilégiés et se joue sur notre bonne vieille Terre abandonnée.
… Abandonnée ? Pas totalement. Vous constaterez au fil de votre partie que vous n’êtes finalement pas seul sur Terre, et que la vie a suivi son cours… Mais nous ne vous en dirons pas plus ! Sachez juste que le discours donné par le jeu (sous couvert d’un certain message écologique) tentera de sensibiliser les humains que nous sommes à l’attention qu’il faut porter à notre planète, car comme nous le disions en introduction, le futur dépeint par cette histoire est finalement (et malheureusement) pas si improbable que cela…
Un club de golf, une combi et c’est par-ti !
L’histoire, nous l’avons rapidement survolée, mais elle n’en est pas moins touchante. Toutefois, pour en profiter pleinement, nous préférons vous laisser la surprise de la découverte… Parlons donc du jeu et de ses mécaniques, alors ! Même s’il est fait mention du golf, le jeu se veut très arcade et pas forcément hyper technique.
C’est simple, il y a deux touches à retenir : Le Stick Gauche pour orienter et donner de la force à votre coup, le bouton A pour frapper, et puis… c’est tout ! Vous pourrez également zoomer ou dézoomer avec L et R, ou parcourir le niveau avec le Stick Droit, histoire de voir ce qui vous attend.
Le jeu comporte 34 trous, les premiers étant relativement simples pour ensuite se complexifier au fil de votre avancée. Nous avons parfois du mal à bien jauger la force et l’orientation de notre stick… mais en mode histoire, le jeu n’est jamais pénalisant. Vous pouvez faire autant de coups que vous le souhaitez pour arriver jusqu’au trou, sans que cela ne vous pénalise dans l’aventure.
Toutefois, en réalisant un trou en faisant le minimum de coups demandés, vous pourrez dévoiler quelques morceaux de l’histoire, qui vous permettront d’en apprendre un peu plus sur notre héros.
Les parcours vous demanderont de faire preuve d’ingéniosité, et pour certains, il faudra faire attention à ne pas vous faire chaparder la balle par des coquins d’écureuils ! Mais pas d’inquiétude, si la balle disparaît (que ce soit volée, ou alors perdue dans une flaque d’eau ou une flaque radioactive), celle-ci réapparaîtra automatiquement devant votre personnage (nous sommes dans le futur quand même).
Après chaque tir envoyé plus loin, il faudra par contre patienter, le temps que votre personnage se rapproche de la balle (c’est parfois un peu longuet). Nous nous sommes également amusés des animations de notre avatar, identique au nôtre, quand nous avons loupé le trou de quelques centimètres.
Une fois le mode histoire terminé (comptez moins de deux heures pour en voir le bout), vous pourrez vous frotter au mode Challenge, qui vous demandera de ne pas dépasser un certain nombre de coups pour finir un trou. Une fois terminé, celui-ci débloquera le mode Fer qui s’avèrera encore plus exigeant !
Un parcours au parfum d’apocalypse mélancolique
Malgré sa courte durée de vie, le jeu propose néanmoins différents niveaux de challenge pour les joueurs en quête de défis, bien que vous ne devrez jamais choisir un club adéquat ou faire attention au sens du vent avant de lancer votre tir. En vérité, le cœur du jeu se trouve ailleurs… Dans son histoire, et son ambiance.
Ainsi, vous profiterez des différents parcours pour admirer les décors apocalyptiques du jeu, dans des teintes très bleutées tirant vers le gris, avec parfois des écriteaux en néon rose. Vous trouverez parfois des restes de civilisation, comme ces tas de bagages lors du trou de l’aéroport, ou alors cette pile de peluche au grand magasin… Vous aurez l’occasion de faire le tour du monde, et jouerez même une partie dans les vestiges de Paris !
Tout au long de la partie, il se dégage une atmosphère mélancolique, empreinte à un parfum de nostalgie… Celle-ci sera d’ailleurs renforcée par le gros point fort du jeu : la bande-son !
Seul dans votre combi, vous serez néanmoins relié à une station de radio émettant directement depuis Mars. Celle-ci, la bien nommée Radio Nostalgia From Mars, alternera entre des appels d’auditeurs, vivant sur Mars, dépeignant la vie finalement assez triste qu’ils sont contraints de vivre, et une bande-son aux petits oignons…
Vous entendrez les anciens terriens blâmer les conditions strictes de la vie martienne (les douches risquant de passer à 27 secondes au lieu des 30 actuelles), ils évoqueront également les souvenirs de leur vie sur Terre, des sorties entre amis en boîte de nuit, de la beauté des paysages et des plaisirs simples de croiser des animaux… Tout cela se fera au rythme des interventions de l’animateur radio, mais surtout des différentes musiques du jeu, avec des sons oscillants entre l’électronique et la house pour le plaisir des oreilles. Nous vous recommanderons d’ailleurs vivement l’utilisation d’un casque pour profiter pleinement de l’ambiance, à la fois visuelle et sonore, du titre.
Malgré cette atmosphère relativement sombre, et il faut le dire, un peu triste et inquiétante, les décors s’avèrent plutôt jolis et mènent à réfléchir, pour peu que l’on veuille bien y prendre un peu de temps. Clairement, les différentes pistes sonores vous accompagneront pour un moment de détente… Oui, de détente dans des paysages à l’abandon, mais gardant toujours une lumière de vie.
Conclusion
Même s’il n’est pas relativement long pour son mode histoire, Golf Club Wasteland pourra se révéler être coriace pour qui voudra tenter les modes Challenge et Fer… Mais Golf Club Wasteland, c’est avant tout une histoire (peut-être un peu notre histoire ?) et un véritable plaisir pour les oreilles (si vous n’avez rien contre les sons électro/house/chill). Il saura vous apporter des moments de détente lors de courtes sessions, et ne s’avèrera jamais frustrant (surtout dans le mode histoire). Encore une fois, n’hésitez pas à y jouer avec un casque pour profiter pleinement de l’expérience !
LES PLUS
- L’histoire à la fois poétique et cruellement réaliste.
- L’ambiance globale du titre.
- La bande-son.
- Le côté relaxant.
LES MOINS
- L’écart de difficulté entre certains parcours.
- La durée de vie un peu courte si on en reste au mode histoire.
- Un mode multi aurait pu être sympa.