C’est en 2010 qu’apparaît sur nos consoles un jeu encore inconnu, Darksiders. Vigil Games et THQ aux commandes, il bénéficie en outre d’un gros atout, la présence de Joe Madureira connu entre autres pour Uncanny X-Men. Designer sur un jeu encore inconnu mais qui deviendra une licence adulée par les fans. Il y est question de suivre un cavalier de l’apocalypse chargé de s’innocenter et par la même occasion d’élucider le mystère entourant cette fin du monde venu un poil trop tôt. Le jeu est un succès et conduira à une suite. Plus tard, le studio Vigil Games ferme, emportant avec lui la licence. Heureusement tout est racheté et devient THQ Nordic. La licence revient enfin sur le devant de la scène avec le très attendu Darksiders 3. Sorti en 2018, il aura fallu attendre près de deux ans pour le voir débouler sur Switch. Alors, est-ce que ce nouveau voyage apocalyptique vaut le coup ?
Fury en toute intimité
Après avoir contrôlé War, puis Death, on suit maintenant les aventures de Fury. Bien que très attendue, l’histoire, une fois de plus, ne sera pas la suite des aventures de War. L’épopée de Fury se déroule pendant l’emprisonnement et le procès de War par le conseil ardent. Elle sera chargée par ce même conseil, de traquer et ramener les sept péchés capitaux alors en balade sur terre suite à l’apocalypse. Même si l’histoire n’est pas la suite du premier épisode, elle se suit avec plaisir. Fury est une héroïne arrogante, cynique et impulsive. Elle ne doute en aucun cas de ses capacités et se voit même comme la plus forte et la plus apte à diriger les quatre cavaliers de l’apocalypse.
C’est donc dans une aventure plus intimiste que l’on se lance. Le caractère de notre cavalière de l’apocalypse évolue au cours de son voyage. Celui-ci se voulant bien plus initiatique que celui de ses frères. Fury se posera des questions sur elle-même et découvrira des faiblesses insoupçonnées. L’histoire se veut aussi moins grandiloquente et spectaculaire que par le passé. Nous aurons toujours des moments dignes d’un blockbuster mais dans des environnements bien plus humanisés que dans les autres volets.
Darksidevania
Ainsi notre fidèle cavalière va s’aventurer dans des paysages post-apocalyptiques totalement ravagés par la guerre entre anges et démons. Les endroits que nous traversons sont jalonnés de débris d’immeubles, de véhicules délabrés et de carcasses de bâtiments semblant sur le point de s’effondrer à tout moment. Autant de vestiges montrant bien le temps passé et la violence des combats. Le dépaysement est présent. D’autant plus que maintenant nous sommes face à un immense Metroidvania. Comprenez par-là que toutes les zones seront interconnectées et que plusieurs chemins seront bloqués par des obstacles face auxquels nous devrons revenir avec le pouvoir adéquat. Nous perdons donc ici le monde ouvert de l’épisode 2 et nous retrouvons alors dans un immense donjon. Le tout est très bien structuré même s’ il nous arrive de nous perdre et de chercher notre chemin faute de l’absence de carte. Nous aurons pour seul indicatif de direction une boussole à la manière d’un Skyrim. D’autant plus que dans la grande tradition des metroidvania, Darksiders 3 propose moult embranchements et salles bloquées. Il aurait été donc préférable d’inclure une carte pour repérer ces centres d’intérêts pouvant conduire à des objets et parfois même des boss optionnelles.
Toujours sur les environnements traversés, ceux-ci se montrent plutôt classiques voire même parfois répétitifs à l’instar de ces égouts dans les bouches de métro délabrées que l’on va devoir traverser plusieurs fois. Mais cela tient surtout du fait qu’on soit dans un Metroidvania.
Malgré cela, le jeu propose de très beaux panoramas, que ce soit dans cette station de métro en débris ou encore dans cette ville submergée par l’eau qui va être de toute beauté et cela parmi tant d’autres lieux à découvrir par soi-même. Ainsi comme dit précédemment ces environnements seront sujets à divers obstacles qu’il nous faudra franchir. Pour cela, il nous faudra nous contenter de suivre le scénario et de combattre ces très chers péchés capitaux faisant alors office de boss. Ces derniers se montreront d’ailleurs classiques même si certains apportent du grand spectacle. À l’issue de certains combats, nous serons récompensés par l’attribution d’une nouvelle arme qui s’accompagne d’un nouveau pouvoir comme entre autres de marcher sur la lave.
Parce que Fury le vaut bien
Toute cette débauche de pouvoir sera donc interchangeable à l’envie et se caractérisera par une fantastique nouvelle couleur de cheveux. Hormis ce changement capillaire, il y aura bien sûr un changement d’arme venant se compléter au fantasque fouet volé à la famille Belmont. Ainsi nous aurons droit à de nouveaux coups et combos ravageurs couplés à des pouvoirs destructeurs. Faire appel à des tornades ou encore une onde de choc envoyant valdinguer nos ennemis est jubilatoire et encore plus après un combo bien placé. Et frapper, il va falloir bien le faire, les ennemis pouvant se montrer impitoyables et nous renvoyer vite fait dans les jupes de notre créateur, il sera donc judicieux d’utiliser l’esquive qui ici sera très salvatrice.
Heureusement face à ce déluge de violence, nous aurons la possibilité d’utiliser notre forme du chaos, autrement dit notre transformation en mode berserk. Cela ne durera que quelques secondes mais sera redoutable et percutant. Autres atouts dans notre besace, les objets avec entre autres des fioles de soins ou d’autres joyeusetés venant alimenter notre puissance. Enfin nous trouverons aussi des cristaux similaires aux âmes de Dark Souls. Ceux-ci serviront à acheter des objets et autres, mais aussi à monter de niveau auprès de notre cher et vieil ami Vulgrim, qui répond encore une fois présent.
L’apocalypse dans toute sa splendeur
Enfin la question tant attendue, est-ce que Darksiders 3 est un bon portage. Eh bien la réponse est oui. Même si on ressent un léger downgrade avec des graphismes un poil plus grossiers et moins fins que ses homologues sur console de salon. Cette version Switch n’a clairement pas à avoir honte. Le jeu est beau et apporte avec lui une excellente fluidité. Bien sûr nous aurons quelques temps de chargement un peu longuets et quelques ralentissements dans les niveaux très ouverts, à savoir que ces maigres défauts étaient aussi présents sur les versions One et PS4. Mais rien de tout cela ne vient entacher la grande aventure que l’on va suivre. Du côté de la bande-son, celle-ci est discrète mais sait se faire entendre lors des moments opportuns et apporte un côté plus majestueux et apocalyptique au titre. Pour finir, il faut souligner le fait que le jeu arrive avec ses 2 DLC inclus, de quoi agrémenter le jeu d’une très bonne durée de vie déjà conséquente, comptez au minimum 15 heures pour voir le bout. Bien sûr vous pourrez toujours doubler ce chiffre si vous voulez tout collecter. À noter que le jeu propose plusieurs niveaux de difficulté et notamment un mode permadeath. Voilà de quoi rendre encore plus efficace le voyage apocalyptique de Fury.
Conclusion
Darksiders est un excellent titre. Bien que n'étant pas là suite du 1 ou du 2, l'histoire se laisse suivre avec plaisir. Le gameplay est simple et efficace, et sa formule Metroidvania vient mettre un bon coup de fouet dans le level design. La difficulté sera au rendez-vous et si cela ne suffit pas il sera toujours possible de l'augmenter, plusieurs niveaux étant disponibles, sans oublier un mode permadeath pour les plus téméraires. Le jeu embarque tous les dlc, garantissant une bonne durée de vie, 15 heures de base et donc le double pour les complétionnistes. Quelques ralentissements et des chargements longuets sont présents mais en globalité ce portage est un excellent cru de la Switch.
LES PLUS
- Des graphismes tout à fait corrects
- Un gameplay fluide et nerveux
- Un immense Metroidvania
- Les différents pouvoirs de Fury
- L'évolution du personnage
- Quelques têtes bien connues de la licence
- Une difficulté présente
- Très bonne durée de vie
- Présence des DLC
- Une bande-son par moment épique...
- Des environnements magnifiques...
LES MOINS
- Une bande-son par moment épique... mais un peu absente
- Des environnements magnifiques... bien que répétitif et classique
- Quelques ralentissements dans les grands environnements
- Des temps de chargement un peu longs
- L'absence de carte
- Ce n'est pas la suite du 1 ni du 2
- Les boss un poil trop classiques
Bon, je ne suis pas d’accord sur la partie technique du jeu.
En TV ça passe c’est correct hormis des textures d’un aspect grillagé…
En nomade c’est juste pas possible, ça rame a pleins d’endroits du jeu, la résolution est très limite par moments, et les bugs de textures sont légions.
De plus le jeu plante régulièrement (freeze obligeant un redémarrage du jeu).
Je suis déçu de ce portage.
Après le jeu est sympa, mais bien moins sympa que les 2 premiers et que Genesis pour ma part.
Après plus d’une quarantaine d’heures sur le jeu et majoritairement en mode portable je confirme que le jeu est parfaitement jouable malgré en effet quelques ralentissement mais rien qui empêche de jouer.
Pour ce qui des plantage, encore une fois je n’ai eu aucun soucis sur ce point là et cela avec une quarantaine d’heure sur le soft.
Confondre metroidvania avec hack and slash ou action aventure c’est une honte de votre part… Ce jeu n’est en rien un metroidvania !
L’ip ne ment pas, les tentatives désespérées non plus.
Attention à aucun moment je ne confonds les genres, mais oui Darksiders se base sur une structure metroidvania dans le sens ou il faut régulièrement faire des allers retours pour accéder à des endroits grâce à nos nouveaux pouvoirs. La définition même d’un Metroidvania.