En plein coeur d’un marécage des plus sombres (et des plus terrifiants), notre brave héros est un petit soldat qui a une folle envie d’aventure. Et donc, comme il est de coutume, il quitte le bercail en prenant son baluchon, son courage et sa grosse épée. Problème : il lui suffit de faire cinq mètres dehors pour que les marais soient envahis par des milliers de blobs (à la framboise) qui poppent comme les bourgeons au printemps ou l’acné au moment béni de l’adolescence.
Pour bastonner du blob, nous avons un curseur que nous dirigeons tout autour de nous, avec le stick droit. Il indique astucieusement la direction de nos attaques, nous permettant de lacérer dans tous les sens, et sans vergogne, tout ce qui bouge. Les gâchettes permettent également d’alterner les plaisirs, en passant par les différents pouvoirs (dévastateurs) que nous allons glaner aux quatre coins de la map.
Petite, la map ! Le marécage de nos débuts est petit mais il est vivant, il y a des rencontres amusantes, avec des dialogues enfantins idéalement neuneus et plein de petites choses à faire. Nous allons débroussailler les environs, casser des œufs, trouver des clés, des trésors et accessoirement (traduction : 90% du temps), hacher menu joyeusement du blob qui n’en finit plus de popper. C’est amusant, frais, entrainant. Le gameplay est hautement bourrin dans le meilleur sens du terme et le jeu n’est jamais punitif. Une fois mort, nous ressuscitons comme si de rien n’était, dans une fleur et reprenons, l’air fier et gaillard, le court de notre aventure. Tout ce qui est fait n’est plus à faire.
La musique « super totronique », guillerette à souhait, rappelle les temps glorieux de la Game Boy et le noir (très noir) et blanc (et rouge), rappelle lui aussi, pardi, les temps glorieux de la Game Boy. Apple Slash, c’est donc du pixel art minimaliste, mignon, qui n’est pas nouveau mais qui a du charme et du caractère, sur de la musique rétro-électro tel du miel pop’s pour nos oreilles. En résumé, artistiquement, Apple Slach, c’est de la ballounette !
Sinon à part ça, nous avons à peine le temps de kiffer les commandes qu’il nous faut déjà affronter un boss, un gros blob particulièrement vilain avec ses grosses joues toutes mignonnes. Un peu d’astuce et une pointe de réactivité plus tard, cette Jelly de mauvais augure n’est qu’un lointain souvenir et nous sommes désormais prêts à explorer ce monde que l’on s’imagine grand !
D’autant plus grand que la petite scène qui suit nous promet monts et merveilles, avec enthousiasme. Sauf, que… Sauf que les crédits tombent comme un couperet. L’aventure est déjà terminée : le premier boss était en réalité le boss final ! Ok, soit, le soufflet retombe, nous pouvons arborer cette moue boudeuse d’enfant frustré. Nous avons le droit, c’est autorisé. Puis nous nous rappelons du petit prix du jeu qui excusera cette absence de prétention… Mais diantre, trente à soixante minutes pour faire le tour du jeu et ne rien oublier au passage, c’est plus que « bref » !
Conclusion
Apple Slash est comme un dragibus couleur noir et rouge, goût fun, et mérite que nous le laissions glisser un peu sous la langue avant de le dévorer goulûment. Car Apple Slash ressemble à une "démo", une chouette "démo", du genre de celle qui donne envie de voir le produit fini. C'est problématique si le joueur n'est pas prévenu.... Mais quelque part, c'est de l'histoire ancienne car en lisant ce test, vous êtes prévenu : Apple Slash est comme Pépin, il est bref !
LES PLUS
- Un marécage qui donne envie qu'on le retourne dans tous les sens
- C'est mignon tout plein
- Notre épée virevolte dans tous les sens !
LES MOINS
- Mini durée de vie