Alors que Project Zero 4 n’est jamais sorti chez nous, le 5 qui était à l’époque une exclusivité Wii U ressort de plus belle sur toutes les consoles, dont la Switch ! Licence reconnue et appréciée dans l’univers des jeux qui font peur, nous allons nous replonger ou bien nous plongés dans cette histoire. Préparez votre plus beau polaroïd, une serviette pour vous sécher et une ou deux couches culotte au cas où et c’est parti pour Project Zero : La Prêtresse des Eaux noires !
Un petit tour dans les réglages
Avant de parler du jeu, il faut parler des réglages, le jeu est typiquement japonais, il s’inspire de leurs films d’horreur et mérite d’être joué en VO. Or, par défaut, le langage audio est en Anglais, quel dommage. Pour ceux qui ont peur d’entendre une Japonaise gémir toutes les 5 secondes, ce n’est pas le cas, soyez rassuré.
Autre option plutôt intéressante a désactivé c’est le gyroscope, si la version Wii U avait basé son gameplay dessus, pour rappel, le GamePad servait d’appareil photo et nous devions alors jongler entre la TV et la mablette pour pouvoir jouer. Mais maintenant que nous jouons avec une manette classique le gyroscope devient plus handicapant qu’autre chose, et pire encore, en mode portable c’est très peu pratique. Nous vous conseillons donc de le retirer, mais ce n’est que notre avis.
Une montagne qui ne jouit pas d’une belle réputation
L’histoire de Project Zero 5 se déroule autour du Mont Hikami, montagne sacrée le jour qui devient, quand la nuit débarque, un endroit qu’il vaut mieux éviter. On dit que la mort règne et que des choses étranges se déroulent. Il faut dire que le fait que beaucoup de gens disparaissent où se suicide là-bas, ce qui n’arrange pas la réputation de ce lieu. On y raconte aussi qu’il s’y déroule des cérémonies liées à l’eau et à l’Homme en ces lieux, soi-disant pour l’apaiser.
Ce lieu, qui regorge d’une ambiance flippante, est constitué de maisons en ruine et délabrées, de forêt dense et labyrinthique et d’autre ambiance qui forcément, les nuits tombées ne sont pas très accueillantes. L’histoire se déroule donc dans cette montagne et nous allons la visiter en dirigeant 3 personnages qui auront une histoire croisée et qui feront avancer l’histoire.
Kozukata Yuri, une nouvelle dans la licence, qui possède le don de pouvoir toucher et voir la vie des morts. Le premier chapitre nous met dans sa peau, accompagné de Kurosawa Hisoka, sa tutrice et mentor, elles se rendent dans une ancienne auberge pour retrouver un album photo qui contient des « Photographies Funéraires », Hisoka nous enseigne l’utilisation de la Caméra Obscura, un appareil photo qui permet de voir ce qu’on ne peut voir avec nos yeux, mais aussi de « conjurer » les morts. Ce sera notre seule « arme » contre ces esprits. Après avoir retrouvé cet album photo, nous retrouvons Yuri à l’accueil de leurs magasins. Il faut savoir que le métier de Hisoka, et donc, de Yuri est de retrouver des gens perdus sur demande. Nous avons donc une cliente, Fuyumi, qui vient pour demander si Hisoka a retrouvé son amie, Yuri se rend alors compte qu’Hisoka n’est pas rentrée depuis un moment, sur ce manque de réponse Fuyumi décide de partir seule à la recherche de son amie au Mt Hikami. Yuri va donc aussi aller là-bas pour voir ce qu’il se passe …
Hojo Ren est l’autre personnage principal de l’histoire, lui aussi nouveau dans la licence, il demande à Hisoka et Yuri de récupérer un album photo. Ren est sujet à des cauchemars réguliers, qui le montre enfant courir avec un couteau pour sacrifier une autre petite fille. Il n’arrive pas à savoir si ce sont de simples cauchemars ou bien un souvenir. Une fois cet album en poche, il décide de partir dans l’auberge du Mt Hikami avec son assistante…
La troisième et dernière personne jouable est Hinasaki Miu, oui son nom de famille vous est familier si vous connaissez la saga, c’est la descendante de Hinasaki Miku, héroïne du premier Project Zero. Alors pas besoin de l’avoir fait, car l’histoire n’a pas de lien avec le premier, mais elle cherchera à retrouver sa mère. Et cela va la mener au Mt Hikami.
Une caméra bien pratique
La caméra obscura, comme annoncée précédemment sert à conjurer et vaincre les esprits. Mais pas seulement, au cours de votre aventure des esprits vont apparaître et il faudra alors très rapidement les prendre en photo pour obtenir des points. En « combat » vous allez aussi devoir bien viser, il faut bien cadrer l’esprit, mais aussi à chaque photo prise de lui, des morceaux de son âme peuvent se mettre à flotter, et si vous en avez un certain nombre dans le viseur alors vous faites une attaque critique. Mais il y a une autre manière de faire un critique, il faut alors avoir un excellent timing, au moment où un esprit se rue sur vous pour vous attaquer. Vous aurez alors quelques secondes où vos attaques seront toutes critiques.
Bien sûr, il y a des subtilités dans tout ça, ces fameux points déjà vont servir notamment à faire du scoring pour chaque chapitre, mais aussi et surtout à acheter soit des objets avant chaque chapitre ou bien à faire des améliorations pour votre caméra (plus de dégâts, temps de recharge plus rapide, etc. …). Car il faut aussi réfléchir à ce temps de recharge, il y a plusieurs types de pellicule à disposition, il faut donc choisir celui qui sied le mieux au bon moment, si vous misez sur l’attaque au dernier moment alors une pellicule puissante avec un long chargement ne vous dérangera pas. Tandis que si vous privilégiez le cadrage classique alors il vaut mieux pouvoir shooter le plus rapidement possible.
De plus, gameplay intéressant de cet opus, c’est le regard fatal. Quand vous venez de vaincre un monstre, son esprit meurtri reste encore quelques secondes sur places avant de disparaître, si vous allez vite dessus et que vous déclenchez l’action vous aurez une petite vidéo en qualité VHS/Amateurs qui va vous en apprendre plus sur l’esprit que vous venez de vaincre. Tout ceci rajoute réellement de l’histoire et du lore autour des choses qui se déroule dans ce Mt Hikami.
Et bien évidemment, peu importe qui est joué, vous aurez une caméra obscura, sauf Ayane (de Dead or Alive), qui est toujours présente en chapitre bonus après la fin du jeu, c’était un bonus de la version Wii U et elle est toujours présente.
On profitera aussi de l’instant pour s’amuser à se poser dans les endroits les plus improbables pour déclencher le mode photo, un ajout de cette version du jeu, comme toujours à vous de vous amuser à faire des montages sympas avec la possibilité de faire apparaître des ennemis ou des alliés et de changer leurs positions. Ce n’est pas très utile, mais c’est inclus.
Une super ambiance, mais une technique très limitée
Ne vous attendez pas à jouer à un Resident Evil, ou autre jeu d’horreur orienté action, Project Zero lorgne plus vers le jeu d’ambiance horrifique. Une inspiration qui tire sans se cacher vers des œuvres comme The Ring, d’où il tirera l’aspect VHS/Amateurs des flashbacks lors d’un regard fatal, ou encore Dark Water, d’où il piochera la peur de l’eau qui est l’un des éléments angoissants de cet opus qui parle de « l’eau noire ». Alors certes, ils tentent de temps en temps à faire un petit jumpscare, mais ça ne fonctionne jamais. Vous dirigez un personnage extrêmement lent dans tous ses mouvements, il met 3 plombes à se tourner, il marche très lentement, met 2h à ouvrir une porte, etc.
Tous ces défauts sont un complément à l’ambiance, c’est pour ça qu’il est assez difficile à lui reprocher, si l’on pouvait courir très vite tout le temps, ouvrir des portes en donnant un coup de pied, nous aurions un jeu beaucoup moins pesant. Exemple, nos protagonistes mettent un temps incroyable à ramasser le moindre objet, avec une caméra qui zoom sur votre bras et l’image de manière très insistante, c’est lourd et long, mais c’est utile au gameplay, car à tout moment, un esprit peut vous attraper la main à ce moment-là ! Donc une ambiance angoissante est en permanence au-dessus de votre tête.
Mais l’ambiance ne justifie pas tout, techniquement le jeu est incroyablement à la ramasse. Des problèmes de collisions un peu partout, par exemple, votre personnage n’attrape jamais un objet réellement. De l’aliasing qui fait mal aux yeux. Des textures qui chargent à la volée de manière très violente et visible, de temps en temps, c’est utile à l’ambiance, car des objets vont se déplacer pour nous faire peur, mais très souvent c’est plus lié à la technique qui tâche. Et le pire dans tout ça, ce sont des ralentissements, voir des mini-freezes, très réguliers, même quand on est dans de très petites salles. On notera aussi que la caméra peut-être assez embêtante dans de très petites pièces.
L’histoire est découpée en chapitres, il faudra une douzaine d’heures pour en voir le bout, car certains niveaux peuvent être assez longs, car pas simple à finir, nous nous sommes perdus plus d’une fois à chercher quelque chose qui était sous notre nez. Plusieurs niveaux de difficulté sont présents, facile et normal au départ et lorsque vous aurez terminé le jeu une fois, le mode cauchemar devient disponible. Comme dit précédemment, c’est aussi un jeu de scoring, à vous d’essayer d’avoir la meilleure note et le plus de points. De plus, une fois le jeu terminé, on a un sentiment d’histoire inachevé, c’est un peu normal, il faudra alors peut être revenir dans des niveaux précédents pour essayer de trouver tous les objets ou bien de déclencher le regard fatal sur les esprits que vous n’avez pas encore regardé.
Nous passerons quand même rapidement sur le côté sonore du jeu, si les bruitages ne sont pas tous exceptionnels (bruit de pas, eau, etc.), certains comme de petits cris d’esprits disséminé un peu partout avec une spatialisation bien fichue ne font que renforcer cette ambiance si pesante. La musique et l’habillage sonore sont aussi parfaitement calibrés au jeu.
Conclusion
Project Zero : La Prêtresse des Eaux noires était une exclusivité Wii U, elle ne l’est plus, mais la Switch reste à notre avis le meilleur endroit pour profiter de ce jeu. Si vous aimez le cinéma d’horreur japonais, les ambiances pesantes et lourdes, alors il est fait pour vous. Techniquement un peu limite, la prise en main prend un peu de temps à être maîtrisé, mais tout est vite balayé par cette ambiance d’horreur japonaise. Si vous ne l’avez pas fait sur Wii U et que vous êtes friand de survival-horror alors jetez-vous dessus !
LES PLUS
- Une ambiance pesante et oppressante en permanence
- Un gameplay avec la caméra obscura bien fichu
- Une rejouabilité utile pour approfondir l’histoire
- Une histoire qui fonctionne très bien
LES MOINS
- Un portage faiblard
- Un côté technique un peu limite (lag, mini-freeze, popping)
- Seulement un mode photo en plus dans cette version
J’attendais ton retour avec une certaine inquiétude, mais au final je suis plutôt rassuré !
Merci Lordo ! =)
Comment peut on mettre 8 sur 10 pour la durée de vie, quand on sait que certain joueur l’ont plié en 6h30 ?
Comme tu le dis si bien, « des joueurs », tu sais que Zelda Ocarina of Time peut être terminé en moins de 10min, du coup c’est quoi la durée de vie pour toi ?
Personnellement j’ai mit plus de 15h à le finir et sur how long to beat le temps moyen est de 14h30, donc que des gens l’ai rusher en 6h30 sans lire l’histoire, ou bien s’il le connaissais déjà tant pis pour eux.
tu as pas dit la me^me chose que son youtuber préféré, c’est de ta faute Lordo
Génération de mouton qui penses savoir tout d’un jeu en regardant un speedrun…