C’est après plusieurs titres déjà sortis sur Switch que le jeu Doom & Destiny revient avec un nouvel épisode sous-titré Worlds. La licence met en scène une bande de quatre potes geeks projetés dans un monde s’inspirant des vieux RPG, un pitch de départ laissant la place à pas mal de références et d’humour. Mais que vaut ce nouvel épisode ?
Quatre geeks dans l’envers du décor
L’histoire du jeu sera sensiblement la même d’un titre à l’autre. En tout cas en ce qui concerne le pitch de départ : quatre potes qui jouent à un jeu de plateau et qui soudainement se retrouvent aspirés par un tourbillon. L’aventure qui nous est ici contée est celle de Nigel, Mike, Johnny et Francis, quatre jeunes possédant chacun un caractère et une propension à être les meilleurs dans un domaine. Ainsi Mike est quelqu’un de sage donc plus apte à utiliser la magie, Johnny lui est fort donc le port d’armure et d’arme lourde est possible, Francis possède une bonne dextérité ce qui va lui permettre d’être plus rapide, quant à Nigel, il est charismatique et pour être honnête, on ne sait pas trop ce que ça touche. Bon de toute façon peu importe notre choix, les quatre personnages pourront tout aussi bien manier une épée lourde qu’une baguette magique. Au final tout dépendra des points que vous investirez lors des montées de niveau. D’ailleurs lors de ces fameuses montées de niveau, il sera possible de débloquer à certains paliers des bonus, le plan d’une arme, un bonus de défense, etc.
Quoi qu’il en soit, une fois notre personnage choisi, nous nous réveillons sur une île et sommes tout nu. Oui entièrement nu, à nous de trouver de l’équipement pour déjà nous habiller et ensuite, pourquoi pas, nous protéger. Nous aurons tout de même la chance de trouver non loin de nous une machette ainsi que notre veste. Grâce à notre précieuse arme de fortune dont on se sera équipé illico presto, on pourra trancher les horribles touffes de feuilles qui nous barrent le chemin afin d’ouvrir divers coffres ou encore simplement nous frayer un petit sentier. Le tout est présenté dans un style graphique en pixel art rappelant les plus belles heures de A Link to the Past et autres jeux de la même trempe. Mais revenons sur notre jeune héros fraîchement catapulté sur une île sauvage. En continuant notre route, nous trouverons une belle bouteille encastrée dans le sable fin. Bien sûr, nous allons nous empresser de lire ça, avec en plus de cela un bon petit commentaire de notre personnage. Bref suite à ce message, nous aurons enfin une quête : retrouver nos amis perdus. Alors attention cela n’est pas le but principal de l’histoire. Non le but principal sera de combattre trois immondes méchants pour rétablir le bien dans ce monde si mystérieux. Mais nous allons vous laisser découvrir tout cela par vous-même, car le jeu est truffé de petites subtilités et easter eggs qu’il serait dommage de gâcher.
Un univers empreint de nostalgie
Après cette petite présentation de l’histoire, nous allons nous attarder sur le gameplay et notamment les combats. Nous sommes ici face à un RPG tout à fait classique. Une équipe de quatre personnages contre un ou plusieurs ennemis dans des combats au tour par tour. Petite subtilité cependant dans le système de combat, il faudra déjà abaisser la défense de l’ennemi avant de pouvoir baisser sa santé. Cela vaut bien sûr aussi pour nous, et il sera important lors de nos attaques spéciales de vérifier ce que ça nous coûte en défense avant de frapper, sous peine de perdre un cœur ou carrément la vie au prochain tour. Mais sachez qu’une fois que notre tour et celui des ennemis est passé, eux et nous regagnons des points de défenses. Cela donne donc des combats relativement tactiques sans pour autant être trop complexes. De plus, lors de nos combats, il est important de faire attention où ces derniers se déroulent. Il ne faudrait pas qu’il soit trop près d’autres ennemis, sous peine qu’ils s’intéressent à ce qu’il se passe et décident de s’inviter dans le combat.
Bon hormis les combats, nous avons d’autres petites subtilités venant rendre le jeu tout à fait agréable à parcourir. Un monde ouvert, proposant à la manière d’un Minecraft de terraformer son environnement. Plutôt sympathique, dans les faits cela nous permettra avec les outils appropriés de creuser la terre, piocher de la roche, couper des arbres et autres petites joyeusetés. Les possibilités, sans être infinies, sont tout de même nombreuses et permettent de jouer comme chacun le désire. De plus, le jeu embarque avec lui un système de crafting très agréable dans lequel nous pourrons et devrons construire des armes, armures, potions et pas mal d’autres objets utiles ou purement et simplement décoratifs. À nous de choisir, il nous sera ainsi possible par exemple de planter des graines de fruits afin de les récolter plus tard et avoir une petite réserve. Cela est un exemple parmi d’autres, il sera à la liberté de chacun de faire ce qu’il souhaite. Il est tout à fait possible de ne pas trop farmer des ressources et de ne quasiment rien construire. Pour cela on devra néanmoins activer en début de partie le choix d’avoir un équipement incassable. En activant cette option vos armes et équipement seront incassables et donc nul besoin de sans cesse en construire d’autres afin d’en avoir d’avance. À savoir que cela vous prive tout de même d’une bonne partie du gameplay qui est vraiment appréciable même s’il est quelque peu répétitif.
Des îles en pagailles
Bien que répétitif sur la longueur, le jeu reste tout de même agréable. Tout d’abord grâce à ses îles disséminées un peu partout et qu’il nous faudra trouver et visiter, et aussi grâce à une belle direction artistique. Sans non plus être fantastique ni un étalon du genre, le pixel art se révèlent charmant et empreint d’une certaine nostalgie. La bande son, elle, sera fidèle à ce genre de jeu : quelques moments épiques viendront ravir nos oreilles mais sinon on n’y fait pas vraiment attention. Avant de conclure, revenons sur les îles : nous aurons à notre disposition une bonne cinquantaine d’îles à visiter. Avec des coffres à trouver, des petites énigmes, des marchands et autres surprises à découvrir. Le jeu est truffé de surprises et d’easter eggs en tout genre, que ce soit dans les dialogues, ici entièrement écrits en français, ou dans des objets et éléments du décor. Bref nous avons face à nous un jeu pouvant nous tenir une bonne dizaine d’heures pour l’histoire principale ; comptez un peu plus si vous voulez faire tous les à-côtés, comme remplir votre bestiaire, découvrir toutes les îles ou même gagner les succès internes du jeu. Mais si tout cela ne vous suffit pas sachez que le jeu est jouable entièrement en coopération jusqu’à quatre joueurs et que plusieurs DLC sont proposés à l’achat pour garnir l’expérience de jeu déjà bien fournie. À savoir que le jeu est proposé en téléchargement sur l’eShop au prix de 19€99 ou bien en édition incluant le season pass pour la somme de 31€99.
Conclusion
Doom & destiny worlds est un RPG tout à fait convenable qui plaira aux amoureux des vieilles licences phares du jeu vidéo. Mélangeant habilement humour et hommage au sein d’une histoire tout à fait classique mais sortant du lot grâce à sa touche “geek”. À côté de ça nous aurons un pixel art rendant hommage aux anciens RPG, se déroulant dans un monde ouvert et proposant moult objets à récolter. De plus le jeu est jouable en coopération jusqu’à quatre joueurs. Quand Minecraft rencontre Final Fantasy et Zelda et bien ça donne tout simplement Doom & Destiny worlds.
LES PLUS
- Un monde ouvert
- Possibilité de rendre son équipement incassable...
- Un gameplay à la Minecraft
- Le pixel art très bien retranscrit
- Le système de combat plutôt sympa
- Beaucoup d’éléments à récolter
- Beaucoup d’humour
- Des tonnes d’easter eggs
- Une traduction française
- Jouable jusqu'à quatre en coop
LES MOINS
- Le jeu peut se montrer répétitif
- ...Mais cela nous enlève une bonne partie du gameplay
- La bande son un peu trop absente