On se souvient de l’annonce de Marvel’s Guardians of the Galaxy lors de l’E3, malheureusement pas en bien, trop présent pendant les différentes présentations, l’insistance sur ce jeu après le flop légendaire de Marvel’s Avengers nous laissait un peu perplexe. Alors préparez votre meilleure cassette de compilation, votre baladeur ainsi que votre plus beau cuir rouge c’est parti pour Marvel’s Guardians of the Galaxy.
Nous utiliserons dans ce test le raccourci GotG (Guardians of the Galaxy).
Cinq mecs (dont une femme) dans l’espace
Guardians of the Galaxy est une licence bien connue maintenant, que ce soit en comics depuis le run du duo Abnett/Lanning en 2008 ou bien les films au cinéma depuis 2014. L’équipe est donc connue, Star Lord un humain qui se retrouve élevé dans l’espace. Gamora, l’assassine, fille adoptive de Thanos, avec sa peau verte. Rocket Raccoon, un raton laveur qui parle et surtout qui aime les explosifs et les grosses armes. Groot, qui s’appelle Groot, une plante géante qui ne parle pas sauf pour dire son nom (un peu comme un Pokémon). Et Drax, le destructeur, lui aussi un assassin, qui n’aime pas Gamora, encore moins Thanos.
Cette bande de joyeux lurons dans l’espace forme Les Gardiens de la Galaxy, un groupe de héros qui cherche à être engagé pour effectuer des actions dans l’espace. Mais ils ont quand même une tendance à bien aimé voler des choses, car marre des petits boulots, et c’est là que l’histoire va démarrer, nous volons une créature rare et nous allons essayer de la vendre, mais ça ne va pas se passer comme prévu. Évidemment la mission est un échec, mais en plus les Nova (sorte de police de l’espace) nous arrêtent. Alors heureusement et malheureusement la chef des Nova est une ex de Star Lord, elle va vous éviter la prison, mais vous allez devoir payer une énorme somme d’argent en très peu de temps.
Plutôt que d’essayer d’aller trouver de l’argent honnêtement, nous allons plutôt essayer de revendre Rocket ou Groot à Lady Hellbender, une collectionneuse de monstre, contre une belle somme d’argent pour finalement essayer de les faire s’évader. Un plan qui semble simple sur le papier …
GotG est un jeu narratif, nous n’allons donc pas aller plus loin dans l’explication de l’histoire sous peine de vous spoiler l’intrigue du jeu, sachez que le scénario est bien ficelé digne des comics, on passe de planète en planète afin de changer de biome et d’environnement, on rencontre beaucoup de personnages connus des lecteurs. Un peu aussi des films, mais ce n’est clairement pas une adaptation de la série. Pour histoire, c’est en 2008 en comics que l’on a connu l’équipe telle qu’elle existe maintenant, ensuite utiliser dans les films, mais ici le jeu n’adapte ni les comics ni les films, l’univers est indépendant et se suffit à lui-même.
Couloir mon bon couloir
Malheureusement, comme dit plus haut, GotG est un jeu narratif. En plus d’être plutôt verbeux, il est victime du syndrome de couloir. À aucun moment on est réellement libre, entre chaque mission on a un « semblant » de liberté, effectivement on peut se déplacer dans notre vaisseau … mais on ne peut pas choisir par exemple une planète déjà vue pour la revisiter ou farmer.
Le jeu a toujours le même schéma, blabla > couloir > arène, il y a très peu de moments où ce schéma varie et c’est bien dommage. L’histoire est très prenante et vraiment cool à suivre, nous suivons donc nos gardiens alors qu’ils sont déjà en équipe, mais à priori pas depuis très longtemps, Drax déteste toujours Gamora, Rocket veut faire équipe seulement avec Groot et laisser les autres dans la mouise.
Ce manque de liberté renforce l’histoire, mais on peut quand même le regretter, de même que pendant toute votre aventure vous allez avoir des choix, ces derniers vont, pour la plupart du temps, influer sur le reste des dialogues, parfois, comme dans Life is Strange, vous aurez une petite alerte qui va vous indiquer qu’un personnage a particulièrement aimé ou détester votre choix, ce qui influera un peu la suite de l’histoire. Mais c’est plutôt anecdotique, vous allez parfois gagner quelques minutes si vous avez fait le bon choix, ou esquiver un combat, mais pas assez de modifications pour donner une rejouabilité au titre.
Vous êtes Star Lord !
Qu’on se le dise directement, vous êtes Star Lord, vous n’êtes pas les Gardiens de la Galaxy, Drax, Gamora, Rocket et Groot ne sont pas jouables. Vous ne pouvez jouer que Star Lord, au menu ses fameux Pistolets élémentaires, ses bottes à réaction et son casque. Mais ce n’est pas tout, il a aussi ses co-équipiers.
Star Lord va alors beaucoup jouer sur l’aérien, on a un gameplay très vif et dynamique, super intuitif et agréable, on plane un peu partout avec les bottes. Nous pouvons utiliser bien évidemment nos Pistolets, au départ juste le tir classique, au fur et à mesure de l’avancée du scénario, vous obtiendrez les tirs élémentaires. Nous pouvons aussi attaquer au corps-à-corps, mais ce n’est pas très efficace, utile, à la limite, pour éloigner un peu un adversaire.
Mais vos alliés ne sont pas en reste, ils disposent tous d’une attaque spéciale que vous pouvez déclencher assez facilement (une touche pour accéder à la roue des compétences puis une touche pour utiliser), de gros dégâts, vous allez pouvoir utiliser plus ou moins des combos comme utiliser Groot pour immobiliser les ennemis puis envoyer les grenades de Rocket, etc.
Vous pourrez débloquer de nouveaux pouvoirs en augmentant de niveau, ce qui vous procurera des points à dépenser. À vous de choisir si vous privilégiez les techniques de Star Lord ou de l’un de vos amis. Comme dit plus tôt l’avancée dans le jeu est scripté, ce qui fait que le gain d’XP est aussi plus ou moins scripté (même si vous avez des bonus si vous faites de bons combos, prenez peu de dégâts, etc), mais pas moyen de farmer cette XP donc choisissez bien vos dépenses de points, même si finalement le jeu est assez simple et peut se faire simplement avec les techniques de base.
Vous pourrez aussi améliorer votre vie, débloquer de nouveau mouvement etc, à l’aide d’objet à collecter un peu partout, c’est assez classique à ce niveau-là. Au cours de l’aventure, vous pouvez aussi trouver des costumes pour vos héros, si vous n’aimez pas les habits de ce jeu alors prenez ceux du film. D’ailleurs, passons un peu dessus, ils ont une tête bizarre au départ, mais finalement, c’est un mix entre le film et le comics, c’est sûr que Star Lord n’est pas Chris Pratt mais on s’y fait sur la longue.
Une BO du tonnerre !
On ne peut pas dissocier les gardiens, de la musique, des titres et des morceaux très connus comme le célèbre Never Gonna Give You Up de Rick Astley, Take on Me de A-Ha ou du groupe fictif Star Lord, disponible réellement en écoute sur Spotify, c’est un album complet, ils ont même fait un clip. Ces musiques rythment bien le jeu et les phases dans le vaisseau, en cours de combat, vous pourrez aussi déclencher un regroupement d’équipe, vous aurez le choix entre 2 phrases, si c’est la bonne, vous donnerez un énorme bonus à toute l’équipe, sinon vous en bénéficierez que vous-même et le tout justement accompagné d’un de ces grands morceaux ! Vous pouvez désactiver tous ces morceaux DMCA si vous êtes streamer dans le menu, ouf !
Techniquement, c’est peut-être là où c’est plus dérangeant, sur Switch, nous sommes obligés de jouer en version Cloud, alors c’est positif, car sinon nous n’aurions pas pu avoir ce jeu sur notre console adorée. Mais alors quelle horreur à l’utilisation, si on a le malheur de passer en veille la console, on est bon pour repartir à zéro, et sachez que c’est long, très long, presque 5min entre le lancement du jeu et arriver in-game, à l’heure du chargement via carte SD ou même via SSD on a du mal à ne pas perdre notre patience. Et plusieurs fois, nous avons mis plus de 10 minutes.
Pour vous rassurer, nous avons testé ça en étant fibré avec une réception à 980Mbps et avec le nouveau dock qui possède un port Ethernet, donc autant vous dire que ce n’est pas la connexion le souci. De plus, le jeu se retrouve globalement assez buggé, glitch visuel, du pixel en pagaille dès que l’action va trop vite, voir même des énormes chutes de framerate lors des combats. Sans compter que si l’on joue en docké, le jeu passe en 1080p et du coup, clairement les serveurs ne suivent pas, c’est très dur. C’est plus agréable en portable et en wifi, étrangement, le 720p doit aider forcément.
Côté délai, là aussi surprise c’est plutôt agréable, on ne ressent pas de gros soucis d’input lag, de plus les touches Switch sont totalement prise en compte, cool. Globalement, le jeu est jouable, mais c’est très décevant, on se demande si c’était une bonne idée de faire ça sur Switch, en tout cas pas avec un côté technique derrière aussi faible.
Conclusion
Si l’on devait juger le jeu en lui-même, Guardians of The Galaxy est une super surprise, le jeu est très bon, l’histoire est cool, le gameplay est plaisant et fun à prendre en main. Les dialogues et le côté « vivant » entre les différents membres de l’équipe fonctionnent très bien. Mais le côté technique sur Switch entache vraiment notre aventure, sans compter les temps de chargement interminables et l’impossibilité de passer en veille 5 minutes.
LES PLUS
- Un gameplay vif, aérien et agréable
- Une synergie d’équipe qui fonctionne bien
- Une histoire prenante et captivante
- Une pléthore de personnage connu de l’univers des Gardiens
- La BO au top
- Un doublage complet en français !
LES MOINS
- Le côté cloud version
- Du lag
- Des artefacts visuels en pagaille
- Des bugs de collisions et des personnages qui font n’importe quoi en pagaille
- Des choix qui n’apportent rien finalement