Riot, League of Legend, TeamFight Tactics, Runeterra, forcément, vous avez déjà entendu parler de l’un de ces jeux. Riot est devenu l’une des plus grosses sociétés dans le monde du jeu vidéo, avec des millions de gens qui jouent à LoL, il n’y avait qu’un peu de temps à attendre pour que la licence se décline. Aujourd’hui, c’est grâce à Airship Syndicate et le label Riot Forge que l’on a la chance d’avoir Ruined King: A League of Legends Story entre nos mains. Alors préparez vos meilleures potions, vos équipements les plus puissants, c’est parti pour Ruined King: A League of Legends Story !
Il est lore monseignor
Pour commencer, il est impératif de faire un point sur l’accessibilité du titre du point de vue de l’histoire. Oui, Ruined King se déroule dans l’univers de League of Legends, cet univers que l’on appelle « Runeterra ». Mais quelqu’un qui n’a aucune connaissance de cet univers peut très bien jouer à Ruined King, mais attention vous n’aurez pas totalement le passé et le passif de chacun des personnages de votre équipe, vous saurez finalement seulement pourquoi ces personnages sont présents à Bilgewater (une région de Runeterra) pour vivre cette histoire, donc pas besoin de les connaitre à l’avance.
Bien évidemment, si vous aimez et vous connaissez déjà tous ces personnages, alors, tout ne sera que plus grandiose. Le lore officielle est respectée (Riot a sûrement été là pour valider), et nous vivons une histoire au côté de plusieurs personnages connus. Illaoi, une prêtresse Buhru. Braum, un énorme colosse qui vient des terres de Freljord. Yasuo, un épéiste qui vient de Ionia. Miss Fortune, une reine pirate de Bilgewater. Pyke, un assassin, lui aussi de Bilgewater. Et pour finir Ahri, une Vastaya au trait de renard qui vient de Ionia. Nous sommes amenés à croiser d’autre grand nom de League of Legends, comme Gangplank, le fléau des mers.
L’histoire va s’inscrire dans deux zones de Runeterra, Bilgewater et les Iles Obscures. La première est une ville portuaire, une cité dangereuse, très tournée autour de l’univers de la piraterie. Les Iles Obscures sont, quant à elle, moins accueillantes, couvertes d’une Brume Noire, elle fait revenir les morts à la vie, malheureusement cette Brume s’étend de plus en plus sur Bilgewater, nous allons devoir stopper cette propagation. Cependant, chacun de nos héros va avoir son propre intérêt à tout ça et surtout ses propres raisons de rejoindre notre équipe.
La scène d’introduction du jeu nous montre la création de la Brume Noire, avec l’histoire rapide de Viego, personnage qui sera présent finalement surtout dans cette vidéo, mais l’histoire de la création de la Brume est importante pour que l’on comprenne d’où elle viens et ce qu’elle fait.
Du tour par tour, mais teinté de légende
Le système de combat reprend plus ou moins celui de Battle Chasers : Nightwar, car oui, de premier abord, on pourrait presque dire que c’est une suite, ou du moins un jeu dans le même univers. Forcément, la pâte de Joe Madureira est présente, le jeu est en quelque sorte un Battle Chasers 2.0. Mais nous allons nous attarder sur tout ça pendant tout le test.
Le combat se déroule donc en tour par tour, cependant, il y a quand même un peu de League of Legends au menu. Nos personnages vont avoir plusieurs techniques classiques, souvent découpées de la sorte : 1 attaque, 1 défense et 1 spécialité. Les deux premières ne coûtent pas de mana, et souvent la 3eme non plus. Ces techniques vont même, pour l’attaque, générer de la surcharge, qui servira de mana temporaire. Ce mana servira uniquement pour le combat et sera perdu en fin de combat.
La touche LoL se ressent sur les « Attaques de voies », tout comme dans LoL, nous allons devoir choisir entre 3 voies, bon ici pas de top, mid, bottom lane, mais voie de la célérité, équilibre ou puissance. Ces voies sont matérialisées par une grosse bande en bas de l’écran de combat, c’est une sorte d’ATB booster et sur lequel nous devrions en permanence avoir un œil. Comme vous vous en doutez, selon la voie choisie pour vos attaques de voies elles vont alors prendre plus ou moins de temps, mais leur effet sera aussi plus ou moins fort.
De plus, bien se placer dans cette timeline permet aussi de gérer la zone spéciale du combat. Selon ce qu’il y a sur la map lors de votre combat, vous pourrez avoir des zones plus ou moins bénéfiques, mais si vous n’avez pas de zone spécifique alors une est tirée au hasard au début de chaque combat. Ces zones peuvent être des bonus comme « augmentation du taux de critiques », ou « augmentation de la hâte » ou bien encore « Soins », mais d’autres vont être plus compliqués comme du poison. Les ennemis, quand cette zone n’est pas négative (poison par exemple) peut être aussi récupérée par eux, ils vont alors pouvoir profiter des mêmes bonus que vous, à vous d’utiliser des sorts qui les déplacent dans la timeline pour qu’ils évitent la zone de bonus.
Chaque personnage va avoir son rôle, mais surtout deux types de gameplay. Si on prend Ilaoi, par exemple, elle va pouvoir être soit tank, soit heal, mais elle n’est pas non plus totalement à la ramasse côté dégâts. Mais surtout ils vont tous avoir leurs particularités. Ilaoi, encore une fois, va utiliser ses tentacules, les movesets et les animations pourraient presque être sortis directement de League of Legends, en dehors des combats son attaque (qui lui confère un bonus s’ils touchent le monstre visible sur la map) est tout droit sortie du jeu, c’est le coup A « Coup de Tentacule », d’ailleurs tout son gameplay est basé autour de ces tentacules qu’elle fait apparaître autour d’elle. Pyke lui va se baser autour de la furtivité. Yasuo lui va attaquer avec beaucoup de coups et en effectuer plus s’il fait des critiques, sans compter qu’il va ajouter du saignement. Les coups ultimes vont aussi reprendre des animations connues du célèbre MOBA.
Battle Chasers 2.0
Vous l’aurez compris, on reprend le principe de Battle Chaser avec du tour par tour, visuellement la caméra et le visuel sont aussi très proches de leurs précédents titres. Toujours cette vue d’au-dessus, globalement teintée de détails plutôt agréables. Cependant, on regrettera qu’il y ait toujours une finition aussi limitée. On remarquera aussi beaucoup de problèmes de collisions, des inputs d’objets à ramasser qui marche en matraquant dans la zone de l’objet. Il en va de même pour les techniques hors combat, quand on utilise une attaque pour lancer un combat, la hitbox est complètement aléatoire.
On retrouve aussi beaucoup d’autres éléments de Battle Chasers, la double monnaie (de l’or classique et une monnaie premium pour acheter par exemple un skin), la pêche qui est sensiblement la même que dans Battle Chasers. Cependant, exit la carte où l’on doit se déplacer, ici on se déplace de zone en zone, plus ou moins grande, avec plus ou moins d’ennemis.
On regrettera, par contre, que le jeu reprenne un peu les mêmes faiblesses que le Battle Chaser, les personnages, malgré leurs diversités, nous oblige un peu à ne jamais changer de line-up, si le jeu nous force régulièrement (à chaque nouveau personnage qui nous rejoint) à jouer un personnage dans l’équipe, en dehors nous allons toujours jouer Braum en tank, Illaoi en soutien soin et au final un DPS selon votre envie. En fait, Illaoi peut être tank, mais moins efficace que Braum, Ahri peut être heal, mais moins efficace que Illaoi. Du coup, on change finalement que le dps, c’était déjà un peu trop le cas dans Battle Chasers et on retrouve ça dans Ruined King.
Le chargement m’a tuer
Côté technique, on ne va pas se mentir là aussi, c’est assez aléatoire, en tout cas sur Switch, on déplore de léger lag voir freeze quand il se passe des événements trop brusques ou trop pleins d’effets, en combat aucun souci cependant. C’est quelque chose de globalement assez rare, mais il faut quand même le noter. Par contre, ce qui est moins rare, c’est un saut de l’image, quand on rentre dans une phase de dialogue, ou quand on a un message qui s’affiche (lors du ramassage ou de l’interaction avec un pnj par exemple), c’est assez désagréable comme s’il y avait une désynchronisation visuelle.
Mais ce qui plombe un peu trop l’aventure, clairement, ce sont les temps de chargement, ils ne sont pas très longs, mais ils sont très présents. À chaque fois que l’on change de zone, hop un p’tit chargement et pour insister la carte elle aussi se tape un p’tit chargement, donc on ne peut pas changer de zone et vite regarder quel chemin on va prendre. C’est vraiment ennuyant.
En dehors de ces petits soucis, tout se déroule comme il faut dans cette aventure. Visuellement, comme dit précédemment, c’est très propre, tout est détaillé, on ressent bien cette ambiance de Bilgewater et des Iles exactement comme on pouvait se l’imaginer. Tout comme les personnages qui sont sublimés par les dessins de Joe Madureira et son équipe.
Côté son, on n’est pas en reste, les musiques sont convaincantes ainsi que tout le bruitage du jeu, mais surtout il faut noter que tout est entièrement traduit dans Ruined Kings ! C’est même doublé entièrement en français ! Que ce soit les pnj, les cinématiques, les dialogues entre les héros. Le doublage est convaincant et de qualité.
Côté durée de vie, nous sommes entre 20 et 40h, en fonction de si vous cherchez à faire toutes les quêtes secondaires que vous vous baladiez pour tout débloquer, en gros pour s’amuser entièrement. On notera quand même un léger bug, le jeu décompte le temps que vous passez en veille, notre partie est actuellement à plus de 200h de jeu. Autant vous dire qu’a son prix de sortie de 29.99€ on en a pour notre argent.
Conclusion
Ruined King: A League of Legends Story, s’adresse à beaucoup de gens, vous avez aimé Battle Chasers, vous êtes fan de League of Legends, vous aimez les RPG alors oui, ce titre est fait pour vous. Le jeu s’adresse à la fois au fan de League of Legends, mais aussi au fan de RPG, si vous ne connaissez pas la licence alors c’est une belle porte d’entrée dans l’univers de Runeterra alors qu’au contraire, si vous aimez cet univers, c’est l’occasion de vivre une histoire autour de ces héros et de plonger dans Bilgewater. C’est une histoire indépendante, qui ne gâchera en rien le lore déjà en place. On ne peut que vous conseillez Ruined King: A League of Legends Story !
LES PLUS
- L’univers de League of Legends
- Des personnages intéressants et des interactions de groupes efficaces
- Une histoire qui se suit tranquillement…
- Une réalisation plutôt efficace …
- Un jeu qui peut s’apprécier sans connaitre League of Legends
- Un petit prix pour un jeu complet (entre 20 et 40h)
- Un système de combat complet, intelligent et solide
LES MOINS
- Un peu trop proche de Battle Chasers dans son gameplay
- Des archétypes de personnages un peu trop marqués
- … Un peu trop peut-être elle finit par être bien trop simple
- … Mais entaché par de légers bugs visuels et surtout des temps de chargement trop long