Microid remet le couvert avec une énième déclinaison de sa licence My Universe, s’attaquant cette année au marché florissant de la décoration d’intérieur. Et pourquoi pas ?
Mais surtout, pourquoi ? La base du jeu reste en effet conforme au délire technique observé chez ses prédécesseurs, c’est-à-dire passable, techniquement sans prise de risque, mais d’une impressionnante mollesse.
On tente malgré tout d’ouvrir son agence de design d’intérieur et de survivre, au passage, aux cinématiques qui s’ensuivent, dignes de figurer au Panthéon de la non-animation. Les requêtes des clients frôlent quant à elles dangereusement le néant, notre première intervention consistant par exemple à ranger la piaule d’un mec trop fainéant pour lui-même s’en acquitter. C’est dire…
La partie lancée, on prend en main assez facilement les différents outils à notre disposition, bien que la maniabilité paraisse lourde et complexe en comparaison de la simplicité d’utilisation de l’ultime DLC d’Animal Crossing, qui exploite la même thématique. Après avoir renouvelé meubles, murs et planchers, peaufiné la déco, chaque mission s’achève sur un soupçon de bricolage (de type plomberie ou électricité), à travers un mini-jeu dédié. Un peu simplet quoique mal expliqué au début, voilà le genre « d’ajout » qui typiquement, empeste la tentative désespérée d’introduire à l’arrachée, en fin de développement, un peu de variété dans les activités.
L’évaluation finale n’a bien sûr aucun impact sur le reste de l’aventure. Les PNJ eux-mêmes en perdent leur latin, leurs sollicitations désespérées ne correspondant parfois en rien à l’intervention réalisée à domicile. Quand par exemple, sans spoiler l’histoire déjà mythique du titre, on te demande d’intervenir en cuisine mais que tu retapes la chambre. Le WTF complet, pour singer nos voisins d’outre-Manche.
Qu’ajouter, si ce n’est qu’on trouve mieux sur smartphone, et gratuit avec ça. La musique est discrète, la patte graphique commune au possible, les ornements disponibles aussi. Générique as hell – toujours pour singer nos voisins d’outre-Manche. La durée de vie ? Une dizaine d’heures dira-t-on, en se cramponnant fermement à son rouleau à maroufler.
Conclusion
Vous l’aurez compris, difficile de vous recommander l’achat de My Universe - Interior Designer, qu’à l’instar du reste de la franchise, on mettra volontiers dans son panier de titres à fuir comme la peste, bien qu’il s’agisse du moins indigeste d’entre tous, il faut l’admettre. Vis-à-vis de ce que propose déjà l’hybride de Nintendo, mieux vaudra toutefois passer son chemin plutôt que faire pleurer un enfant, même peu regardant.
LES PLUS
- Le « moins pire » de la série My Universe
- Il n’y a pas Valérie Damidot
LES MOINS
- Le reste du jeu
- Aucune logique, ni originalité
- Un jeu générique au possible
Avec Valérie Damidot in game, le jeu aurait doublé sa note. Dommage XD
ou divisé par deux 😉