Halloween n’est plus mais cela ne nous empêche pas de commencer l’année 2022 avec un petit peu d’horreur indépendante sur Switch. Proposée par Rodrigo Riquetto, l’expérience qui suit à certainement pour objectif d’effrayer les joueurs Nintendo Switch à bas prix. Disponible depuis l’année dernière, c’est avec un peu de retard que nous revenons sur le cas de Damn Dolls que nous avons eu l’occasion de parcourir de nos Joy-Con.
Une disparition pas très intéressante à suivre
En commençant le jeu, l’intrigue tient littéralement sur un post-it. Nous avons une illustration accompagnée d’un message nous expliquant la disparition d’une certaine Aya. Son amie Suzi témoigne de la possibilité qu’elle ait disparu dans une maison abandonnée dans une forêt. Un lieu se trouvant proche de l’endroit où Aya a été aperçue pour la dernière fois. La police a beau chercher mais aucune trace de la fille.
Toutefois, l’enquête permet de comprendre que cette maison abandonnée est en fait celle d’un certain Rodrick. L’homme est propriétaire d’une boutique de jouets d’occasion d’un village proche. En étudiant un peu plus le profil de l’individu, la police comprend que l’homme est un pourri avec un passé criminel assez connu et sombre. En entendant parler de cela, les locaux s’insurgent, se rendent dans la maison et exécutent Rodrick.
Pourtant lors de l’investigation, il n’y a aucun corps ni aucune trace de Rodrick ou d’indice additionnel autour de la disparition d’Aya. Dès lors plus personne ne s’est jamais rendu dans cette maison, jusqu’à ce que nous joueurs, nous y rendions. Soyons francs, notre présentation en français est certainement plus longue que le texte original anglais vous introduisant le jeu. D’ailleurs, le jeu n’est pas traduit du tout. Un très bon premier point n’est-ce pas ?
C’est d’ailleurs le seul semblant d’histoire qu’il y aura, les quelques autres propos in-game sont minimalistes et sont sans intérêt. Nous ne sommes pas motivés à poursuivre dans cette maison mais pour le bien du test nous l’avons fait. Du moins, nous avons avancé sur quelques minutes d’une expérience que pourrait apprécier les fans de jeu de survival-horror en manque sur Nintendo Switch.
Une expérience de mort continue inconfortable et inutile
Il faudra toutefois être grandement en manque tant le projet tient du fan-game de fin d’année d’un jeune développeur. Nous le répétons mais l’intrigue déjà n’est pas plus développée et tient sur un post-it, un peu comme si le jeu était fini et que le développeur s’est dit qu’il lui fallait une trame pour justifier son titre. Potentiellement, c’est un point qui aurait pu rendre le projet intéressant à défaut d’être jouissif.
En effet, même si nous supposons que le projet était à la base un concept sans histoire, nous ne pouvons certainement pas dire que le concept soit original ou réussi. Nous sommes sur un énième survival-horror à la première personne dans lequel nous progressons dans une maison truffée de pièges en tout genre, de mystères à résoudre, d’ennemis et d’obstacles à surmonter jusqu’à la fin. Jusque-là ça va, le titre pourrait être bien si ces éléments sont disposés de sorte à avoir un truc solide. Ce qui n’est pas du tout le cas, commençons déjà avec quelques actions placées sur des touches de manière illogique et non ergonomique. Ça commence pas mal hein ?
Ajoutons ensuite, une arme aux munitions plus que limitées qui ne se révèle efficace que sur quelques ennemis sans jamais savoir lesquels. Des énigmes à résoudre d’un bout à l’autre de la maison mais sans aucun élément qui nous guide proprement. Ce qui nous amène à progresser en résolvant les énigmes au petit bonheur la chance entre des centaines ou des milliers de game over incompréhensibles. Sans parler des nombreux et classiques jumpscares du genre qui en deviennent comique au vu de la réalisation visuelle honteuse du jeu sur de nombreux éléments.
Nous ne demandons pas la 4k, impossible de toute façon sur Switch, mais nous ne voulons pas non plus un jeu moins bon que la GC, osons même dire moins beau. Si encore la DA avait quelque chose d’original mais là encore non, c’est un genre de projet à DA réaliste mais sans le moteur ni le budget pour y parvenir. Ajoutons l’ambiance sonore qui aurait pu être meilleure mais qui en devient tout aussi comique avec osons dire une seule piste sur tout le jeu.
Conclusion
Damn Doll peut attiser la curiosité de certains d’entre vous et éventuellement satisfaire un public très ciblé. Si vous êtes un fan de survival-horror, que vous ne cherchez pas de trame trop prise de tête et que vous aimez le die and retry, alors peut être que l’expérience se révélera plus que satisfaisante. Sinon, vous vous retrouverez avec un jeu qui tente de mélanger maladroitement des éléments d’une expérience survival-horror et qui vous laisse sur un truc qui à l’air pas bien et qui est médiocre. Heureusement que la perte de temps ne soit pas trop cher…
LES PLUS
- Y a des éléments assez cleans et pas si moches
- Une bonne ribambelle de jumpscares pour les fans du genre
- Une base d’expérience connue et pas mauvaise
- Une trame classique avec un potentiel…
- Pas cher (peut-être ?)
LES MOINS
- C’est assez générique, assez moche et pas très inspiré
- Les ennemis sont parfois à la limite du comique
- Quelques soucis d’ergonomies
- Ne pas savoir comment avancer puis mourir
- Et trouver la soluce sur un coup de poker
- L’arme sert en fait ?
- Un potentiel pas du tout exploité et donc récit inutile
- Très court (heureusement ?!)
- Ambiance sonore ?! Tu m’entends ? Où es-tu OST ?
- En anglais uniquement