Le studio malaisien Forust nous livre un premier jeu dont l’action se déroule dans une grosse société multinationale. Pensez-vous être assez corporate pour affronter vos collègues aux dents longues, tout en ayant le temps de prendre un café auprès de l’hôtesse d’accueil ? L’expérience est-elle plus intéressante qu’une réunion de 5h au sujet de la stratégie digitale ? C’est ce à quoi nous allons répondre dès maintenant dans un stand-up meeting en méthode Agile.
Bien cordialement
Notre héros Jim, bien à l’aise dans son costume-cravate, vient de débarquer fraîchement dans la société « Good Water Company » qui, comme son nom l’indique, vend des bouteilles d’eau minérale. Son objectif est clairement annoncé dès les premières secondes de jeu : devenir le PDG.
Malheureusement, William, un collègue malveillant, va lui faire commettre une boulette qui va attiser la fureur du DRH qui va le reléguer tout en bas de la hiérarchie de GWC. Plus que jamais déterminé, Jim va désormais se remonter les manches et distribuer des coups de clavier dans la tronche de tous ceux qui lui barreront la route jusqu’au sommet.
C’est dans ce concept original et rafraîchissant que débute notre jeu. Pour des raisons de plaisir de la découverte, nous ne détaillerons pas les intrigues, mais sachez que The company man est ponctué de séquences de dialogues, flashbacks et réflexions personnelles de notre héros qui font tout le sel de l’aventure et vous esquisseront souvent un sourire voire peut-être même une larme…
AZERTYUIOP
The company man est un jeu de plateforme action en 2D se jouant tout seul. Notre héros se contrôle aisément via 5 actions :
- Saut
- Dash avant
- Coup de clavier (oui vous avez bien lu)
- Tir
- Changement de type de tir
Petite parenthèse concernant la fonction « tir » du personnage. En réalité, notre protagoniste envoie des emails sur ses ennemis/collègues. Ceux-ci pourront être de différents types, mais nous reverrons cela plus tard.
Chaque niveau est un étage de la société GWC contenant un service spécifique : comptabilité, R&D, juridique… Le délire est permanent, avec une ambiance et un « bestiaire » de collègues spécifiques à chaque étage, le tout ponctué par tout un tas de détails et références humoristiques très bien trouvés.
La progression se place dans le schéma classique, mais pas déplaisant des jeux du genre : un mélange de séquences de plateforme ponctuées de différents mécanismes (gravité, piques meurtrières…) et d’ennemis disposant de patterns particuliers à apprendre pour pouvoir s’en débarrasser sans encombre. Un boss attendra à la fin de chaque niveau, il s’agira du chef de service de l’étage. Une fois terrassé, un nouveau type de tir vous sera offert, nous vous laissons la surprise de découvrir…
Service marketing
Les amateurs de 2d seront aux anges. Les graphismes dessinés à la main sont très beaux et surtout très variés. On reconnaît bien l’ambiance graphique de chaque étage et les collègues associés. L’animation n’est pas en reste. Ainsi, on se retrouve devant un mini cartoon du plus bel effet.
Côté musiques et bruitages, c’est très agréable et original, le tout étant dans la thématique corporate du jeu.
Corpo-raté ?
Pour terminer sur les points négatifs, on reprochera le fait que certaines zones dans les niveaux soient plutôt vides en termes d’ennemis, ce qui rend notre jeu plutôt simple (comptez 6-7 heures pour voir les crédits de fin), hormis les combats de boss qui viennent pimenter un peu la progression. De plus, si ce n’est pour le plaisir de l’écriture très réussie, il n’y a pas vraiment de raison de rejouer au jeu une fois terminé.
Je vous prie d’agréer l’expression de mes salutations distinguées
Conclusion
The company man est un bon jeu de plateforme action. Ce premier essai de Forust est une franche réussite, avec son ambiance originale et ses graphismes attachants. Le scénario, plus profond qu’il n’y parait, vous fera passer un excellent moment en compagnie de Jim et ses coups de clavier. Malgré quelques défauts de jeunesse, on attend maintenant le nouveau jeu du studio avec impatience.
LES PLUS
- Une ambiance unique
- Les graphismes et l’animation
- Le scénario prenant
LES MOINS
- Un peu vide
- Globalement facile