Rush Hour n’est pas seulement le film dans lequel Jackie Chan chante du Michael Jackson en compagnie de Chris Tucker. Non, c’est aussi un jeu de société inventé par le japonais Nob Yoshigahara dans les années 70. Un concept qui commence donc à prendre de l’âge et que l’on retrouve souvent en tant que mini-jeu dans une flopée de titres voulant faire fonctionner nos méninges entre deux étripages de monstres. Les développeurs de Minicactus Games ont pourtant décidé d’en faire un jeu à part entière. Une bonne idée, mais qui arrive bien trop tard.
Chat ne va pas du tout
Après avoir réalisé le très oubliable Underland, le studio brésilien continue son petit bonhomme de chemin dans les jeux de réflexion en profitant du concept éculé de Rush Hour. Celui-ci nous demande de déplacer des voitures, dans le sens de leur longueur et dans un carré aux dimensions fixées, pour libérer un passage vers la sortie. Unlock the cat, c’est exactement la même chose, sauf qu’il faut déplacer des blocs de béton pour libérer un chat.
Et c’est tout. Alors oui, le chat est mignon, mais il n’y a aucune possibilité d’en changer. Un système de pièces à gagner en fonction du nombre minimum de coups, pour ensuite acheter des skins de chats différents, aurait mis un peu de piment à cette expérience. Là c’est le degré zéro du contenu. Beaucoup d’applications mobiles gratuites font bien mieux. Alors certes Unlock the Cat n’est qu’à 4 € sur l’eShop, mais c’est déjà plus que la version Steam à 1,60 € et c’est infiniment plus cher que gratuit.
Pire, les contrôles sont pénibles. Il faut déjà oublier la maniabilité au stick. Le curseur est sans arrêt caché par les blocs et nous ne voyons jamais vers quel objet il se dirige. Il nous reste alors à utiliser les commandes tactiles. Nous pouvons zoomer et faire tourner les décors autour d’un axe central. Cette capacité est complètement inutile, mais elle existe, autant la mentionner. Le cœur du jeu étant de déplacer des blocs, nous pourrions nous attendre à une certaine précision et une vélocité certaine pour ces contrôles.
Unlock the fun
Erreur ! Choisir un bloc est parfois une source de confusion ayant pour cause l’inclinaison de la caméra et surtout, surtout, mais que c’est lent. Déplacer le chat est un cauchemar de lenteur. Il faut sans cesse maintenir le doigt au bon endroit pour que le félidé rejoigne la position indiquée tranquille pénard, en petite foulée. Les blocs sont plus réactifs, mais le cœur du jeu demande de déplacer aussi ceux-ci que le chat lui-même, nous faisant très vite perdre patience.
Les graphismes n’ont rien d’extraordinaire, nous explorons quatre biomes différents. Ceux-ci sont formés d’un petit terrain entourant le carré dans lequel se trouve le chat. Ils sont très petits, modélisés en low-poly et n’ont aucune touche de folie pouvant attirer l’attention. Seule la bande-son, très douce, est agréable et parfaitement adaptée à un jeu de réflexion.
Que reste t-il qui puisse faire sortir de ce marasme ce titre ? Une mécanique de jeu éprouvée qui fonctionne parfaitement pour les amateurs de puzzle game. Malheureusement cette mécanique est déjà disponible un grand nombre de fois sur smartphone, pas sûr dès lors que Unlock the Cat trouve un public, sans doute déjà rassasié de telles productions et peut-être friand d’une expérience qui se renouvelle.
Conclusion
Unlock the Cat est une petite production sans prétention qui exploite, malheureusement, une mécanique déjà surreprésentée dans la plupart des puzzle game et qui peut, en plus, se trouver, à foison, gratuitement sur smartphone. Pas sûr, que son petit prix de 4 € soit un appât suffisant pour les amateurs du genre, d’autant plus que son contenu est extrêmement limité et ses graphismes d’une banalité sans nom.
LES PLUS
- La bande-son reposante est parfaitement adaptée
- La mécanique de base est parfaite pour les trajets courts
LES MOINS
- Les contrôles au stick sont ingérables
- Les contrôles tactiles sont imprécis et lents
- Les graphismes sont banals et vite oubliés
- Le contenu se limite aux 40 puzzles
- Cette version est plus chère que toutes ses concurrentes