Nous sommes désolés mais il faut immédiatement mettre les choses au clair : à défaut de maintenir le suspense, Grapple Dog est clairement LA grosse surprise de ce début d’année. Aussi, nous ne vous en voudrons pas si vous préférez aller le télécharger de ce pas plutôt que de finir de lire le test. Maintenant que les avertissements sont faits, prenez des croquettes, installez-vous dans votre plus beau panier, c’est parti !
Joseph Gribbin est un game designer et artiste très talentueux. Auteur de deux jeux à succès sur smartphones : Magnibox et Spike city, il joue aussi le rôle d’artiste et game designer sur d’autres productions. Son domaine de prédilection est clairement le jeu de puzzle bien stimulant pour nos vieux neurones endormis, avec des graphismes extrêmement sympathiques, originaux et un style bien reconnaissable.
A l’occasion de son troisième jeu en tant que créateur « complet » et par la même occasion sa première création sur consoles, il sera question cette fois-ci d’un chien et d’un grappin. Ainsi, c’est sur ce postulat de base que débute Grapple Dog. Comme à son habitude, Sieur Gribbin nous propose un puzzle game orienté plateforme, dont nous allons tâcher de vous expliquer toutes les qualités, et Dieu sait qu’elles sont nombreuses, comme des puces sur un chien errant.
Un jeu qui a du chien
Pablo, toutou tout (youtou) mignon en salopette, est l’assistant « chien à tout faire » de Professeure, une perruche historienne et archéologue, collègue de Toni une lapine mécanicienne.
Nos trois compères partent à l’aventure à bord d’un petit bateau qui les emporte à travers le monde de Partash à la recherche d’informations sur le « Grand Inventeur » : un personnage mystérieux qui aurait sauvé le monde d’un grand mal il y a des centaines d’années… La Professeure (aucun rapport avec la Casa de Papel) compte écrire un livre sur l’histoire de ce personnage légendaire devenu roi.
Lors d’une excursion dans les ruines d’une ancienne civilisation, Pablo (qui est un peu maladroit et foncièrement trop gentil : un chien somme toute) tombe dans un précipice et fait la connaissance d’un robot appelé « Nul » (nom d’origine de la version anglaise, ça ne s’invente pas), coincé là depuis de nombreuses années. Par la même occasion, il justifie le titre du jeu en trouvant un grappin lors de sa tentative d’évasion. Après quelques péripéties, il réussit à s’échapper avec Nul, mais la libération du robot va enclencher le début de problèmes qui vont menacer l’intégrité de tout notre univers… Nul a en effet de vils desseins et cherche à mettre la main sur quatre artefacts magiques créés par le Grand Inventeur dans le but de détruire le monde.
Prenant son courage à deux pattes, Pablo va donc tenter de contrecarrer avec votre aide les plans machiavéliques de Nul (c’est un peu nul comme nom « Nul », non ?).
Un gameplay au poil
Comme évoqué précédemment, Grapple dog est un jeu de puzzle et de plateforme en 2D dont la mécanique principale est le maniement du grappin. Votre avatar à poils longs dispose d’une palette d’actions simple et efficace :
- Un saut ( avec la possibilité de rebondir entre deux murs pour les grimper avec style, le fameux wall jump ) ;
- Une fois en l’air, Pablo peut se laisser retomber avec force pour écraser un ennemi ou casser une caisse en bois ;
- Le lancer de grappin dans toutes les directions.
L’objectif principal du jeu est de réussir à collecter tous les cristaux de chaque niveau. Trois sont récupérables directement, puis deux supplémentaires vous seront alloués si vous glanez toutes les pièces d’or disséminées un peu partout. Les boss, et donc la progression globale, se débloquent uniquement si vous possédez un certain nombre de cristaux.
La maniabilité est un délice, notre héros se contrôle au doigt et à l’œil, ce que vous allez grandement apprécier au travers des six mondes que vous réserve l’aventure. Feu, usine, glace… Chacun de ceux-ci se décompose en plusieurs îles (plus d’une trentaine au total) incluant un boss à affronter. Cerise sur le gâteau, de nombreuses surprises sont à débloquer, mais chut !
À la manière du jeu Celeste qu’il n’est plus nécessaire de présenter tant il s’agit d’une référence du genre plateforme, chaque niveau va introduire un nouvel élément de gameplay qui va de plus en plus complexifier votre progression. Vous commencerez en effet par des cercles servant à accrocher votre grappin pour vous balancer. Viendront ensuite des piques, de la lave, de l’eau, de l’électricité, sans oublier les nombreux sbires de Nul qui vous bloqueront le chemin…
Car oui, Grapple Dog est un jeu qui, malgré son univers tout mignon, devient vite très difficile. Certains passages vont mettre vos nerfs à rude épreuve et vous obliger à connaître quasiment par cœur les niveaux. C’est là que le génie du game design entre en scène, car bien que très punitif, le jeu vous donnera toujours envie de réessayer et sans même le remarquer, vous vous améliorerez avec le temps. Ce ratio réussite sur frustration est très bien équilibré. Les obstacles et plateformes à traverser créent de véritables chorégraphies qu’il est très agréable de regarder ( et très satisfaisant de réussir ;-)). Nous aurions presque envie de pouvoir disposer d’un mode replay pour se remémorer certains de nos plus beaux exploits.
Pour couronner le tout, Joseph Gribbin, le créateur de Grapple Dog, explique sur Twitter qu’il a également ajouté des « options d’accessibilité » à son jeu. Étant conscient que la difficulté puisse réserver le jeu à une niche (ah ah) de joueurs et aussi parce que ses amis souhaitaient faire essayer le jeu à leurs enfants, il a mis en place la possibilité de devenir invincible et/ou de pouvoir effectuer des sauts à l’infini. Cela garantit effectivement de franchir bien plus facilement certaines zones, mais croyez-nous, même en activant ces aides, le jeu nécessite encore plusieurs heures avant d’être terminé (enfin, quelqu’un nous l’a dit, nous n’aurions pas osé utiliser ces aides… <tousse> ). Et nous ne parlons même pas de la complétion à 100% qui doublera facilement la durée de vie. Dans cette époque de débats stériles sur la difficulté des jeux, il est vraiment rafraîchissant de voir que certains développeurs savent encore proposer une expérience adaptée à chacun, pour profiter du jeu à son rythme et selon son envie.
Un enrobage léché
Parlons maintenant direction artistique : Grapple Dog est réalisé dans une 2D façon cartoon d’excellente facture, comme à la belle époque des jeux GBA (#vieux) ou plus récemment d’un Wario Ware (test ici).
D’un point de vue technique, que ce soit en docké ou portable, tout tourne à la perfection (nous aurons noté trois plantages en une vingtaine d’heures de jeu).
Les décors, les personnages rencontrés et le bestiaire sont très variés, bien animés et plein de vie. Tout ceci contribue à conférer une belle cohérence à l’univers du jeu.
Mention spéciale aux musiques funky et entraînantes, certaines sont même chantées, qui nous rappellent beaucoup ce que l’on peut trouver dans des jeux déjantés comme Wario Ware, encore lui.
Il nous a mis le grappin dessus
Nous sommes donc devant un jeu qui dispose d’une grande quantité de points en sa faveur. Que reste-t-il à ajouter ? Et bien son atout principal (et oui ) : la finition. Que ce soit au niveau des dialogues, de l’interface très maline qui donne en un coup d’œil toute les informations nécessaires, des petites escapades en bateau entre les niveaux, de la possibilité de caresser son toutou lorsqu’on réussit une partie « parfaite », des noix de coco qui tombent lorsque l’on passe devant, du héros qui suit le curseur de la tête quand on se balade dans les options, de la petite présentation des niveaux avant de commencer … et probablement d’autres choses que nous n’avons pas remarquées, nous sommes clairement devant un travail d’orfèvre qui respire l’amour du jeu vidéo. Grapple Dog pourrait aisément être un jeu officiel Nintendo.
Conclusion
« Petit » jeu arrivé un peu sans prévenir, nous nous retrouvons en présence de la sensation indé de ce début d’année. Avec une finition incroyable, une difficulté élevée mais jamais frustrante, des options permettant de simplifier le challenge pour rendre le jeu accessible à tous les publics, Grapple Dog est un excellent ajout à la ludothèque de tous les fans de plateforme et d’action. Quatre ans après la sortie du célèbre jeu Celeste, la relève est désormais assurée.
LES PLUS
- Le niveau de finition complètement fou
- Le challenge
- Les graphismes, l’animation
- Les musiques
- Les options d’accessibilité
- En fait, tout !
LES MOINS
- Un jeu très difficile malgré l’enrobage tout mignon (mais les options d’accessibilité sont là donc bon…)
- Peut-on vraiment trouver un point négatif ?
- Ça ne plaira pas aux fans de chats
Je l’ajoute dans ma watch list !
Il faut, une merveille ce jeu
Cet article est un simple copier coller traduit en français. C’est dommage de ne pas avoir votre avis …
Bonsoir, de quoi parlez-vous ? Il s’agit d’un article original (écrit par mes soins d’ailleurs ;-))
Pardon ????
Autant pour moi. C’est vous qui avez été copié en anglais alors.
Toutes mes excuses. Et du coup merci beaucoup pour ce test ça fait envie 😉
Encore désolé
Vous avez le lien du test copié en anglais svp ?
https://gaming.coolnspicy.com/different-consoles/nintendo/grapple-dog-nintendo-switch-the-test-nintendo-town-fr/