Beaucoup se sont lancés à l’assaut d’un simili Zelda, reprenant avec plus ou moins d’efficacité les ingrédients de cette licence pourtant inégalable aux yeux de la majorité des gamers. Nombreux se sont alors écroulés au sol, incapable d’arriver à la cheville du maître. D’autres ne s’en sortent pas trop mal, quand quelques rares pépites parviennent à tirer leur épingle du jeu et à faire parler d’eux. Voilà bien un défi de taille que de se lancer dans cette brèche déjà bien occupée… C’est pourtant l’idée son développeur Max Mraz… Reste désormais à connaître dans quelle petite case précédemment citée le titre se rangera…
Développé, donc, par Max Mraz et édité par Nordcurrent Labs et Nordcurrent, Ocean’s Heart fait déjà mouche dans l’esprit des gamers avec de simples visuels du jeu. Les similitudes avec les premières aventures de Zelda, au rythme des pixels et des déambulations dans des contrées plus ou moins verdoyantes, ne manquent pas. C’est pourtant sous les traits d’une jeune femme, prénommée Tilia, que l’aventure débute. À peine avons nous découvert notre village qu’il devient le siège d’une violente attaque de pirates, détruisant tout sur leur passage, pillant les ressources, et allumant moult feux afin de réduire à néant la moindre parcelle encore vivante. C’est dans cet esprit de chaos, que notre meilleure amie Noisette est enlevée par ces brigands… Malvo, notre papa, se charge de la retrouver et de mettre une sacrée raclée aux pirates, tel un valeureux soldat des mers. Il nous fait la promesse de revenir rapidement… Pourtant, le temps s’écoule, et aucun trace de papa. L’heure est venue de partir à l’aventure et nous décidons de prendre le large, en quête de Noisette, de notre paternel, et de réponses à toutes nos interrogations qui ont germé dans notre esprit depuis le drame.
À bord Moussaillon !
Tandis que vous évoluer d’île en île (Et vous êtes pourtant incapable de nager… Voilà bien une erreur de jeunesse de n’avoir point acquis cette compétence !), l’essence même du jeu est avant tout sur terre. En effet, les déplacements en bateau sont automatiques et sont là uniquement pour vous conduire rapidement d’un point A vers le port B. Ces transports maritimes seront facilités au fil de votre aventure, au gré de vos rencontres… Et vous permettront de gagner un temps certain. L’esprit de téléportation maritime est bien là.
Malgré cet appel de la mer, la marche et les multiples roulades seront vos principaux modes de déplacements. Ces derniers sont assez intuitifs et bien que quelques roulades donneront lieu à quelques noyades fortuites, la mobilité n’est globalement pas un problème dans Ocean’s Heart. Tilia est aussi capable de quelques coups d’épée (Ou autres armes… Que nous vous laissons découvrir…) grâce à la simple pression d’une touche. Le bestiaire qui viendra se frotter à votre combativité est varié et sujet à bien des compétences distinctes en fonction de l’espèce. Certains ennemis seront capables de quelques attaques plus ou moins violentes, qu’il vous faudra parfois parer, dans l’unique but de dégommer tout ce petit monde à coup d’épée. La difficulté est correcte, et peut d’ailleurs être amplifiée au cours de l’aventure si le joueur le souhaite. La rigueur sera davantage sur le respect d’une certaine distance avec des ennemis un peu trop belliqueux pour les débutants… Puisque le monde est plutôt ouvert et peut ainsi donner lieu à quelques rencontres délicates. En outre, frapper de la bestiole ne rapporte pas grand-chose (voir rien le plus souvent) si ce ne sont quelques objets.
S’ouvrir au monde… et aux autres !
Ocean’s Heart cloisonne avec intelligence son monde. La carte, qui peut sembler un peu étriquée au début, s’ouvre fortement par la suite, au gré de vos découvertes. Certaines zones sont, en effet, verrouillées, et nécessiteront quelques compétences supplémentaires pour être découvertes. Néanmoins, la curiosité peut pousser certains joueurs à fouiner chaque recoin… Et dès lors tomber sur quelques monstres bien trop forts pour eux… Mais aussi dégoter de nombreux secrets ! En effet, le soft regorge de mystères, de zones cachées et de petites grottes à découvrir. Chacune de vos curieuses déambulations sur le territoire donnera lieu à de nouvelles découvertes, elles même à l’origine de quelques gains notables…
Le soft s’articule sur un important axe consacré à l’exploration, tout en gardant une dose d’action et le privilège de collecter de nombreux ingrédients. Ces derniers sont rapidement identifiables sur la carte et permettront aux joueurs de confectionner quelques potions et élixirs. D’autres ressources pourront être revendues (les couronnes étant la monnaie d’échange du jeu). Les villes et les villages seront ainsi l’opportunité pour le joueur de faire de multiples rencontres (avec des habitants ne manquant pas de bavardages !), mais aussi d’augmenter notamment la puissance de Tilia. Les armes peuvent ainsi être améliorées, tout comme votre armure. Les habitants sont aussi particulièrement généreux en quêtes. Ces dernières se découpent en effet en deux catégories : les quêtes principales et les secondaires. Nous vous conseillons vivement de travailler sur les deux afin de multiplier vos compétences et être parfaitement préparés à terrasser les ennemis les plus véhéments des quêtes principales !
L’ensemble des quêtes est récapitulé dans le menu du jeu. Un menu complet qui permet de retrouver les différents objectifs en cours, mais aussi l’inventaire ainsi qu’une carte qui se dévoile petit à petit. C’est aussi dans le menu que vous serez libre de sauvegarder votre partie, mais aussi de retrouver quelques paramètres traditionnels comme les commandes ou les différents volumes du jeu.
Donjons à l’horizon !
Tel son grand-maître, Ocean’s Heart compte quelques donjons qu’il vous faudra parcourir courageusement. Néanmoins, ces derniers ne présentent pas de grande difficulté, les petites énigmes sont très simples et ne requièrent pas de grande réflexion autour de multiples interrupteurs. Les boss rentreront aussi dans la danse, mais une fois leur comportement compris, les éliminer devient un jeu d’enfant.
Les donjons peuvent néanmoins être l’opportunité d’augmenter, notamment, votre vie. Cette dernière est symbolisée par des cœurs surplombant votre écran de jeu. Comme un petit air de déjà vu… Juste au-dessus de ces petits cœurs trône une barre de magie : peu utilisée, elle reste néanmoins nécessaire au cours de certains passages du jeu. Afin de la pratiquer, il suffit de placer le médaillon magique de votre inventaire directement dans le raccourci des touches disponibles dans le menu. Si la prise en main est très efficace et rapide, elle peut néanmoins donner lieu à quelques actions involontaires tandis que vous appuyez malencontreusement sur la dite touche. La barre de magie se remplit néanmoins rapidement et ce désagrément reste finalement minime.
Le petit monde de Tilia
Assurément, Ocean’s Heart ne cherche pas à jouer dans la course des modélisations graphiques les plus réalistes… ! Son credo à lui, ce sont les pixels et le retour aux sources. Cette belle énergie est mise au service de dessins joliment décorés, munis de nombreuses couleurs et offrant dès leur un jeu agréable à découvrir malgré quelques environnements un peu vides. La réalisation des maisons et des quelques personnages est plutôt réussis et nous n’avons rencontré qu’un seul bug d’affichage tout au long de notre partie (un monstre pas très futé était coincé dans un caillou).
Aucun ralentissement n’a été à déplorer et nous avons été plutôt charmés par l’univers musicale du soft. La musique nous entraîne dans une aventure où le courage et la détermination sont des capacités importantes, le tout enjolivé par quelques bruitages cohérents.
Ocean’s Heart est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au prix de 15 euros environ.
Le saviez vous ?
Max Mraz est un véritable petit génie qui est parvenu à créer de toutes pièces Ocean’s Heart. À l’origine de tous les aspects de son bébé, y compris le son et les graphismes, Max M. a trouvé son inspiration à la fois dans Zelda (tout de même !), mais aussi au sein d’autres licences plus imprévues telles que The Witcher 3 et Bloodborne.
Conclusion
L’audace de copier les grandes licences peut parfois donner lieu à de sacrés coups de massue… Ocean’s Heart parvient à éviter les quelques erreurs parfois inhérentes à ces copies et se distingue par une exploration riche en découvertes multiples. Le soft se déploie en effet autour d’un monde suffisamment grand pour retenir le joueur plusieurs heures, tout en lui offrant l’opportunité de chasser moult ennemis et de récolter de nombreux objets qu’il sera libre d’utiliser pour concevoir quelques potions et élixirs, ou bien tout simplement de les revendre. Les ennemis croisés au cours du parcours, mais aussi des donjons, n’ont qu’à bien se tenir ! Muni de quelques armes et de magie, le joueur ne manquera pas de faire preuve d’autorité face à la vermine afin de venir en aide aux villageois de nombreuses contrées tout en gardant à l’esprit sa tâche principale : retrouver son papa et son amie.
LES PLUS
- De l’exploration encore et encore, malgré une carte qui se dévoile au fil des compétences acquises par le joueur
- De la récolte encore et encore, afin de concevoir quelques élixirs, ou bien d’économiser en vue d’acquérir des objets plus importants.
- graphismes à l’ancienne encore et encore, avec un peu goût d’autrefois pas désagréable.
- Une prise en main rapide qui permettra à chacun de prendre plaisir sur le jeu
- Un tarif adapté
- Textes en français !
LES MOINS
- Aucun véritable intérêt à tuer les bestioles du jeu… Dommage !
- Une certaine répétitivité peu s’installer après plusieurs heures de jeu