Après une déception, il faut souvent savoir faire preuve de résilience pour se relever. Mais parfois, il n’en ait nul besoin, car au hasard d’une rencontre fortuite, nous tombons sur la perle rare. Cette histoire, malgré une ressemblance non dissimulée avec la vie de certains d’entre nous, parle en fait de l’après Windjammers 2. Un jeu qui n’a pas voulu évoluer et qui a ainsi mis fin à une histoire d’amour de plus de 20 ans. Dino Galaxy Tennis des développeurs Dantzickois ( oui j’ai du chercher sur le ternet le nom des habitants de Gdansk en Pologne), de VixaGames arrive donc à point nommé pour tenter de faire battre à nouveau notre cœur. Autant être honnête, le coup de foudre fut immédiat !
Le Dino qui enterre le frisbee de la discorde
Mais loin de nous l’idée de vouloir retomber dans une relation toxique. Car si l’amour rend aveugle, l’âge nous a permis d’atteindre la sagesse d’un chevalier Jedi, en tout cas à jeun. Et c’est donc avec un discernement mainte fois mis à l’épreuve, lors de parties sur Spirit pour donner un exemple pris au hasard, que nous allons pouvoir décrire les qualités et les défauts de Dino Galaxy Tennis. Car oui le titre de VoxaGames n’est pas parfait, mais ce sont ces imperfections qui nous font espérer qu’il se bonifie avec le temps et avec d’autres épisodes.
Dans Dino Galaxy Tennis, nous incarnons des dinosaures interstellaires fan de tennis. Mais pas n’importe quelle sorte de tennis. Non, nous parlons ici de tennis galactique. Celui-ci se joue entre deux planétoïdes entourés d’un champ de force et il consiste à s’envoyer joyeusement une balle qui ne doit jamais s’écraser sur l’astre défendu sous peine de perte d’un point. Au bout de cinq points perdus ou gagnés, c’est un set qui est remporté et avec deux sets, c’est la victoire qui est acquise.
Rien de bien neuf, Windjammers et Pong avant lui nous ont habitués à un gameplay de ce type. La première joyeuseté à gérer, pour nous joueur, concerne la forme sphérique de la planète. Car oui, chaque astre a la forme d’une sphère, c’est une loi de la physique. Devoir comprendre la trajectoire de la balle tout en nous plaçant correctement pour l’intercepter demande un minimum de bon sens et d’adaptabilité. Mais ce n’est là que la première des mécaniques à prendre en compte.
Nos dinosaures disposent de six actions possibles. Il y a d’abord la frappe simple. Pratique et efficace pour se débarrasser du projectile. Il y a ensuite le tir à effet qui pourra prendre par surprise les plus réfractaires aux trajectoires courbes. Chacune de ces frappes réussies est sanctionnée d’un parfait ou bien. En fonction de cela, nous remplissons une jauge de super contenant deux sections. Chaque section permet de libérer une technique propre à notre dinosaure, mais nous pouvons aussi décider de vider les deux barres d’un coup avec une attaque ultime.
Le gameplaysaurus a bien évolué
C’est un bon début, mais ce n’est que le commencement. Un dash est à notre disposition pour nous déplacer plus rapidement et atteindre les balles les plus éloignées. Celui-ci, avec un timing parfait, permet aussi de renvoyer la balle sur une courte distance, avant qu’elle ne revienne vers nous, ce qui nous laisse alors le temps de lancer une attaque salvatrice tout en annulant celle de notre adversaire. Rien n’est définitif dans Dino Galaxy Tennis et le bon joueur peut se tirer de n’importe quelle situation grâce à son sens aigu du timing.
Continuons avec la possibilité de faire sauter nos dinosaures. Cette mécanique est loin d’être anecdotique. Enchaîner un saut et une frappe permet de multiplier la vitesse de nos attaques, qu’elles soient directes ou à effet. Et pour finir, il y a la présence de bonus sur l’aire de jeu. Une fois atteint par une balle lancée par un joueur, celui-ci bénéficie de son bonus. Cela peut être de créer une balle illusoire en plus de la réelle, ou encore de mettre en place un bouclier autour de notre planète. Il n’y a à l’heure où sont écrites ces lignes que cinq types de bonus, mais ceux-ci font tellement de bien après leur absence notée sur Windjammers 2, que nous nous en contentons largement tout en espérant que l’imagination des développeurs de VixaGames nous en offre davantage à l’avenir.
Pour en finir avec le gameplay mis en place dans Dino Galaxy Tennis, il faut aussi mentionner que chacune des arènes disponibles dispose de sa petite particularité influençant le cours du jeu. Il y a d’abord les téléporteurs placés différemment, il y a aussi le satellite naturel, la lune quoi, se baladant en orbite et considérée comme faisant partie de notre planète sans parler de la planète des vers qui nous permet d’envoyer un autre projectile, et d’en recevoir tant qu’à faire, vers notre ennemi. Même la petite inclinaison placée sur les coins nous offre de bons moments de tensions. Là encore il n’y a que six niveaux, mais pour un galop d’essai, c’est vraie réussite.
Une galaxie de contenu
Ce gameplay est à la fois très simple à prendre en main et il se montre pourtant technique. La vitesse de réaction devient vite primordiale et la maîtrise du dash et du saut donnent au tout un petit côté frénétique qu’il est nécessaire de contenir sous peine de se faire déborder et de finir avec les doigts qui font des nœuds. Mais ce n’est que le sommet de l’iceberg, car l’amour du travail bien fait transparaît dans le titre de VoxaGames et non content de nous offrir un système de jeu efficace, ils nous permettent d’en profiter à plusieurs et sous différentes formes.
Il y a bien évidemment le mode versus en un contre un, que nous affrontions une IA ou un joueur squattant notre canapé, ou une chaise de salon dans le cas où il manquerait aux règles de base de l’hygiène. Ce match prend la forme d’un combat classique, chaque joueur ayant son joy-con. Mais s’arrêter là serait trop facile pour les développeurs polonais. Ils ont donc ajouté à ce mode la possibilité de s’affronter en 2V1 ou en 2V2. La mauvaise foi entre perdants d’une même équipe atteint alors son paroxysme et les « j’t’avais dit de prendre le haut » fusent régulièrement.
Il ne manque qu’un mode online pour rendre Dino Galaxy Tennis parfait, mais pour se faire pardonner, VixaGames nous offre un mode histoire jouable entièrement en coop. Si les dieux du frisbee lisent ce test, qu’ils en prennent de la graine. Les développeurs ont imaginé une histoire, complètement loufoque, donc essentielle, à base de Team Racket, de complot démoniaque et de jeunes joueurs voulant obtenir leur badge dans différentes arènes pour affronter le champion de la ligue. En deux mots, magique.
Durant cette quête épique, nous nous déplaçons de système en système à bord de notre engin spatial. Notre grand-père, ancien champion de tennis galactique nous entraîne entre deux combats d’arène. Ces entraînements prennent la forme de mini-jeux qui sont disponibles séparément, toujours en solo ou en coopération. Ces petits jeux sont en fait des mini-clones de titre tel Arkanoïd ou un runner. S’ils n’ont rien d’exceptionnel, ils ont le mérite d’exister et seule la partie coopération est bancale, car la mort d’un joueur signifie la fin de la partie. Pour le coup un mode versus aurait été plus adéquat surtout à quatre joueurs. Ce mode histoire se boucle en quelques heures et il permet de débloquer le dernier dinosaure du jeu.
La technique du lift imparable
Il nous reste à évoquer la partie technique pour être vraiment complet. La patte graphique est vraiment accrocheuse. Tout est dessiné à la main et parfaitement animé. Nos dinosaures sont tous plus mignons les uns que les autres, les planètes ont chacune leur identité visuelle et nous n’avons jamais été en mesure de prendre en défaut la vitesse d’affichage. Toutes les indications visuelles sont parfaitement claires et lisibles rendant nos parties d’une fluidité irréprochable.
La bande-son est un peu en retrait. Elle se répète très vite, mais elle ne gêne jamais l’action en cours ni ne devient pénible dans les oreilles. Les effets sonores sont bien plus réussis et accompagnent parfaitement chacune de nos actions ou nous indiquent clairement lorsque nos jauges se remplissent, nous évitant ainsi de perdre la balle de vue pour jeter un œil sur le bas de l’écran.
En termes de contenu, nous sommes clairement face à une première itération de ce que nous espérons devenir une licence à succès. Le nombre d’arènes et de bonus est encore limité. VoxaGames se rattrape avec ses protagonistes. Au nombre de douze, ils ont chacun leur design et surtout leur propre coup spécial. Découvrir chacun de ses joueurs pour ne pas se faire surprendre lors de parties en multi sera important pour les fans de compétition.
Conclusion
Sans être parfait, Dino Galaxy Tennis vient crânement marcher sur les plates-bandes de Windjammers 2 pour lui enfoncer la tête dans le sable. Tout aussi technique, mais plus abordable grâce à son mode histoire, accessible en coop, drôle et efficace, il offre une courbe de progression parfaite avant de passer aux choses sérieuses avec ses combats multi. Ceux-ci, disponible du 1v1 au 2v2, sont clairement le point fort du jeu et animeront parfaitement les soirées entre amis. Ses graphismes sont beaux, détaillés et parfaitement animés. Sa bande-son, bien que limitée, est efficace et sa maniabilité est exemplaire. Il ne lui manque qu’un peu plus de contenu et surtout un mode en ligne pour atteindre le panthéon du jeu vidéo. Mais pour son tout petit prix, c’est tout à fait acceptable et nous espérons grandement une suite.
LES PLUS
- Les graphismes dessinés à la main sont très beaux et détaillés
- L’animation et la fluidité sont irréprochables
- Le gameplay est simple à appréhender, mais difficile à maîtriser
- Les différentes arènes se renouvellent parfaitement
- La palette de personnages disponibles et de coup spéciaux est variée
- Le mode histoire est faisable en coop du début à la fin
- Le scénario est magnifique de n’importe quoi et c’est pour ça que nous l’adorons
- Les mini-jeux, jouables en coop, sont agréables et renouvellent l’expérience
- Les bonus modifient juste ce qu’il faut le cours des matchs
- Le mode versus en 1v1, 1v2 ou 2v2 est très complet
- Le prix est très acceptable vu le contenu
LES MOINS
- Il manque un mode online pour développer une communauté
- La bande-son est trop limitée
Sympa les Petits dynos mignons !