Premier jeu de Smokingbear Studio, Castle Morihisa lorgne du côté des jeux de deckbuilding sur Switch, inspiré de Slay The Spire au niveau de son fonctionnement nous allons nous pencher sur tout ça. Alors, préparez vos plus beaux atours du japon féodal, c’est parti pour Castle Morihisa !
Pas d’histoire
Bon, on commence par ce qui semble un peu étrange de nos jours, mais le jeu n’a pas d’histoire, c’est à la fois surprenant et pas du tout, car tout comme Slay The Spire le jeu est principalement axé sur son gameplay. Vous allez vous en rendre compte dans le test, mais nous allons beaucoup parler de Slay The Spire tellement le jeu ressemble à une copie sous Lexomil.
Castle Morihisa nous propose simplement de lancer une partie en choisissant notre classe, Moine, Onmyoji, après avoir gagné avec l’un des deux, vous débloquerez Samouraï et en terminant avec Samouraï, vous débloquerez Ninja. Chaque personnage va avoir un gameplay et des cartes qui lui sont propres. Encore une fois comme dans Slay The Spire.
Si on prend l’Onmyoji en exemple on retrouve un gameplay intéressant à base de pouvoir, nous allons pourvoir utiliser et invoquer des Shikigami, qui vont vous donner un pouvoir à chaque tour, par exemple de base vous avez le Spectre, une fois la carte jouée elle infligera 3 dégâts à un ennemi aléatoire à la fin du tour, donc vous payerez son cout pour l’activer la première fois ensuite elle fera son action chaque tour pour 0, enfin pas totalement, elle a une durée de 3 tours qui va alors baisser de 1 à la fin de chaque tour. Donc, après 3 tours, ce pouvoir ne sert plus à rien, en réutilisant un spectre vous rechargez ce décompte, mais vous pouvez aussi utiliser un autre Shikigami.
Facile à comprendre
À l’instar de … Slay The Spire le gameplay est très simple à comprendre. Le jeu se joue avec des decks de cartes, vous commencez avec un deck classique, 5 cartes attaque de base (4 dégâts), 4 cartes défense (3 d’armure) et 1 carte liée à votre personnage (pour l’Omnyoji le spectre). Chaque victoire vous permettra de choisir une carte parmi 3 pour faire grandir votre deck.
Petites différences avec Slay The Spire, c’est la notion de Héros ancestraux, au début de chaque niveau, vous pouvez choisir entre 3 héros, qui vont vous donner un pouvoir qui va clairement pouvoir retourner la situation, par exemple Amago Tsunehisa vous redonne 10 points de santé ! Mais son utilisation est limitée à 3 fois pour la partie.
Autre différence, c’est la présence d’un arbre de talent au sein de la partie, chaque salle que vous passerez vous donnera 1 point, à vous de les dépenser dans un arbre de talent sphérique, cela peut clairement influencer votre manière de jouer, pour l’Omnyoji il va y avoir des talents qui vont vous focus autour des Shikigami, ce qui va clairement axer vos choix de cartes lors de vos victoires.
Ensuite, le fonctionnement est globalement le même que Slay The Spire, vous allez avoir un choix entre 3 ou 4 salles à chaque fois, sans savoir ce qu’il y a à l’intérieur bien sûr, au programme des salles de monstres classiques, des salles de monstres élites, des camps de repos, des boutiques ou encore les coffres qui vous donne un bonus permanent.
Mal dosé et frustrant
Globalement Castle Morihisa n’est pas « cool » avec le joueur, on perd très rapidement beaucoup de vie, le jeu est très mal dosé. Exemple : les ennemis dès le début vous tapent souvent à 4+ et une carte de défense est de 3 d’armure et il n’est bien évidemment pas possible de ne jouer que défensif, car les ennemis vont devenir de plus en plus forts, augmenter leurs dégâts, s’ajouter eux aussi de l’armure, bref vous perdrez rapidement beaucoup de vie et vous aurez une énorme impression de subir le jeu. Il faut rajouter à ça que tout votre deck se construit sur de l’aléatoire, ça peut rapidement devenir très frustrant.
Mais heureusement, nous avons graphiquement un jeu impeccable, il n’y a pas beaucoup d’animation, mais tous les dessins sont globalement magnifiques, sur Switch, peu importe le modèle, c’est très agréable à l’œil. Les musiques sont aussi plutôt convaincantes, elles servent surtout à l’ambiance, mais collent bien à l’univers du japon ancien dans lequel se place le jeu. On regrettera l’absence totale de tactile et l’utilisation un peu compliquée de toutes les touches pour atteindre les informations et gros points noirs … des textes passent en dehors de l’écran, pas pratique pour comprendre des notions du jeu.
Cependant, il faut quand même rajouter à notre frustration le fait que c’est un roguelike pur et dur, c’est-à-dire qu’il n’a pas l’aspect « lite » de Slay The Spire, faire une partie qui dure 2h, vous perdez avant le dernier boss et bien ça ne vous apportera rien du tout. On ne débloque pas de nouvelles cartes pour nos héros, on ne débloque globalement rien en dehors des personnages.
Conclusion
Plutôt jolie et bien enrobé, Castle Morihisa se révèle finalement qu’une pâle copie de Slay The Spire sans en avoir la grandeur. De petites choses lui sont propres comme les héros ancestraux et les talents, mais ça ne suffit pas à passer outre le mauvais dosage de difficulté et le manque de joie et de gains à faire une belle partie. Si jamais vous avez fait le tour de tous les deckbuildings de renom, vous pouvez y jeter un coup d’œil.
LES PLUS
- Les talents
- Les héros ancestraux
- Visuellement convaincant
- Musique qui fonctionne bien
LES MOINS
- Aucun intérêt à jouer si on ne gagne pas totalement la partie
- Trop ressemblant à Slay The Spire sans atteindre sa fluidité de gameplay
- Globalement trop mal dosé en difficulté
- Absence de tactile