Le post-apo, voilà un sujet intéressant, mais maintes fois utilisé dans les films, romans, comics ou même dans les jeux vidéo. À chaque fois, on croit en avoir fait le tour, pourtant des nuées d’œuvres pullulent apportant chacun des choses déjà vu ou parfois un peu plus rare. Dans quelles cases se place le jeu 35MM, c’est ce que nous allons voir.
L’apocalypse selon Walking simulator
Le titre nous propose un simple Walking simulator en mode FPS avec un thème post-apo. Nous incarnons un homme accompagné d’un acolyte de route. Pour le scénario rien de plus simple, un virus meurtrier a eu raison de l’humanité. Ici point de zombies, seulement la folie de l’homme face à sa disparition radicale. Le scénario n’ira pas plus loin que le quotidien de deux hommes dans l’enfer du post-apo. Recherche de vivres, d’endroits pour s’abriter et autres joyeusetés bien à la mode dans ce genre d’environnements.
L’histoire n’est pas vraiment l’atout essentiel du titre, non ce qui l’est par contre, c’est son ambiance. Oppressante, lugubre, on ressent cette sensation d’être dans un univers post-apo. Les environnements sont vides de toute vie, tout semble abandonné. De temps à autre, nous trouverons d’autres traces de vies, mais cela fera partie de la découverte. Quoi qu’il en soit, ici pas de monde ouvert, seulement un grand chemin à suivre. On peut bien sûr vadrouiller à droite à gauche, mais nous ne pourrons pas non plus visiter l’intégralité du paysage que nous voyons. Lorsque nous irons trop loin, nous serons rappelés à l’ordre par notre acolyte ou même par notre propre personnage qui diront tous deux la même chose, il ne faut pas s’aventurer trop loin, ou encore, pas besoin d’aller si loin.
Une lente et longue découverte
Tant qu’à parler de notre fidèle acolyte, on peut aussi ajouter que ce dernier est terriblement lent. Si notre brave héros peut courir un petit moment, ce ne sera pas vraiment le cas notre ami, qui lui prendra tout son temps pour flâner dans le paysage. Peu importe, car le plus important dans ce jeu reste le mystère de la découverte. Une découverte lente et qui se fera tout de même avec quelques accros, notamment au niveau des objets que l’on peut ramasser et qui par moment sont même essentiels à la bonne suite de l’histoire, voire même à débloquer une fin différente en fonction de nos actions. La plupart des objets auront un emplacement aléatoire, et donc une recherche sera nécessaire et cela peut prendre pas mal de temps. Si la durée de vie est assez généreuse pour un jeu vendu à ce prix, 9€99, cela vient tout de même du fait que celui-ci est assez lent. Il faudra compter 4 à 5 heures, voire même un peu plus pour voir la fin. De par sa lenteur, le fait de devoir chercher des objets parfois pendant un long moment allonge artificiellement cette durée de vie. Mais cela peut plaire à certains joueurs, cette approche calme et en quelque peu sereine d’un contexte post-apo.
Autre petit élément intéressant du jeu, un appareil photo est à notre disposition. Bon cela n’apporte pas grand-chose au gameplay, mis à part pouvoir faire quelques photos de l’environnement qui nous entoure. Une feature cool, mais pas vraiment utiles en soit. Pourtant, le jeu est relativement beau et faire ses photos peut nous permettre d’immortaliser l’espace d’un instant ces paysages apocalyptiques.
Le paysage de la désolation
Pour en finir avec 45MM parlons un peu des graphismes et de la bande son. Pour ce qui est des graphismes, le jeu est beau, en tout cas dans ses paysages. Triste, vide et grand à la fois, cela donne une impression d’être terriblement seul dans ce grand espace abandonné. Le jeu est beau et cela se voit dans ses rayons de lumière passant à travers les quelques arbres, la gestion de la lumière est fantastique et mérite vraiment le coup d’œil. Sur ce coup-là, on peut vraiment dire que le fait que jeu prenne son temps et qu’il soit un Walking simulator est un véritable atout pour profiter de cet environnement majestueux. Les environnements sont magnifiques et valent vraiment la peine d’être parcourus. En revanche, les personnages manquent quelque peu de détails, et l’on sent une certaine rigidité au niveau de leurs gestes et leurs visages.
Pour ce qui est de la bande son, il est primordial d’utiliser un casque audio pour profiter pleinement de cette bande sonore qui nous est offerte. Malgré une musique discrète, ce qui fera tout le charme du jeu sera le fait d’entendre les oiseaux chanter, et la végétation des alentours bouger. Il n’est pas rare de frissonner en entendant des branches craquer derrière nous ou encore en entendant des bruits de pas, qui se révéleront ceux d’un adorable petit écureuil courant sur le sol. Les feuilles tombent et les oiseaux s’envolent, tous ces effets audio contribuent à rendre le jeu immersif et magnifique. De plus, en parlant d’immersion, il est bon de rappeler que les dialogues sont doublés avec un magnifique accent russe et surtout sous-titrés en français.
Conclusion
35MM est une belle découverte. Un Walking simulator post-apo offrant un scénario certes assez mince, mais à contrario un environnement tout simplement magnifique. Le jeu se déroule lentement, les objets à ramasser seront placés aléatoirement, forçant alors à les chercher plus longuement . Différentes fins seront disponibles en fonction de certains choix. Mais ce qui est surtout à retenir dans ce jeu sera sa qualité artistique que ce soit dans ses graphismes travaillés sur les effets de lumières ou encore sa bande son immersive. Il est primordial de jouer à ce jeu avec un casque audio pour savourer pleinement l’univers proposé. Un voyage en terre post-apo qui durera 4 à 5 heures. Une durée de vie très convenable pour un titre proposé à 9€99.
LES PLUS
- Des graphismes propres
- Des effets de lumières magnifiques
- Une bande son immersive
- Un mode photo
- Sous-titré en français
- Ambiance travaillée
- Une durée de vie convenable
- Différentes fins
LES MOINS
- Une certaine lenteur
- Histoire un peu en retrait
- Notre compagnon de route très lent
- Les objets à des endroits aléatoires force à chercher pendant de longs moments