Ah le Japon !! Ses sushis, ses mangas, sa culture, ses monstres surdimensionnés, ses tentacules et, euh non on s’égare un peu trop dans la culture du pays du Soleil Levant. Revenons vite à nos écailles mutantes. Annoncé il y a déjà un bon petit moment, Dawn of the monsters donnait l’impression d’avoir été oublié et vite coulé sous les flots des vagues. Mais le bougre sait nager, c’est donc avec surprise qu’il sort enfin la tête de l’eau et en sort tel un Godzilla prêt à tout raser sur son passage. Amoureux de Kaiju, bienvenue à Dawn of Monster.
Vous avez créé des Kaijus ?!
Bon vite fait bien fait, pour les non-initiés voici rapidement ce qu’est un Kaiju. C’est simplement un terme japonais voulant désigner des créatures immenses qui vont s’amuser à détruire tout sur leurs passages. King Kong, Godzilla, Mothra et on en passe encore et encore, les Japonais adorent ça et nous n’allons pas le cacher, nous aussi. Cette description faite, plongeons tout de suite dans le feu de l’action et plus précisément le pitch de ce jeu.
N’y allons pas par quatre chemins, l’histoire est simple, sympa, mais on finit vite par faire l’impasse dessus. Quoi qu’il en soit, nous allons tout de même en faire un bref résumé. Le monde est en proie au KO ! Des bêtes affreuses et immenses dévastent tout sur leurs passages. Ces gentilles bébêtes appelées Nephilims sont apparus en l’an de grâce 2036, heureusement, alors que l’on croyait la fin du monde proche et que l’on se réfugiait dans nos superbes bunker anti Kaiju, une force humaine est arrivée en renfort. La Defense Alliance Worldwide Network est créée et servira à tataner les monstres en étant à la bonne hauteur. Le conflit dure et perdure depuis un moment, 40 ans se sont passés et enfin arrive des héros dignes. Megadon et Ganira deux super Kaiju ainsi que Aegis Prime et Tempest Galahad, deux humains en mode Power Rangers. On ne va pas se le cacher, l’histoire ressemble à s’y méprendre au scénario du film Pacific Rim de Guillermo Del Toro. De toute façon, nous sommes face à un scénario à base de Kaiju, donc mettons notre cerveau de côté.
Je suis Godzilla le destructeur
Le jeu se présente comme un beat ‘em up en 2.5D, dans lequel nous allons incarner l’un des quatre personnages présents, enfin plutôt deux sortes de power rangers et deux kaiju. Pour le fan service c’est cool, que ce soit du Ultraman, du Godzilla, tout bon amateur de ce genre s’y retrouvera et pour cause, le jeu est chapeauté artistiquement par des pointes du genre. Mais revenons-en au gameplay du titre, nous sommes donc face à un Street of rage en mode kaiju, et ce n’est pas pour nous déplaire. Les missions vont s’enchaîner durant 4 bons gros chapitres prenant chacun place dans des villes réelles telles que Toronto ou Iguaçu au Brésil, le tout est divertissant et se laissera jouer avec un plaisir monstrueux tout au long de la bonne trentaine de niveaux.
Notre périple destructeur commence déjà par un menu servant donc de hub central. De là, nous aurons accès aux missions, à des dialogues entre les personnages, une encyclopédie sur le lore, un magasin d’amélioration et enfin à nos persos que l’on pourra améliorer. Oui, en effet, nous pourrons améliorer nos géants, ainsi la santé, la rage, l’esquive et autres petites joyeusetés viendront s’ajouter pour rendre notre bête de destruction massive encore plus puissante. Trafiquer les stats, c’est bien, mais passons vraiment à tout le sel du jeu, les combats. Ainsi, en tant que bon gros fan de Godzilla, nous contrôlons Megadon, qui n’est autre que le clone parfait de notre lézard favori. Nous avançons alors dans une ville dévastée par les combats, quelques immeubles sont encore debout, mais nous le brisons pour en prendre un morceau et s’en servir comme épée contre un kaiju venu se mesurer à nous. Le combat fait rage, les coups pleuvent et font monter notre combo. La bête face à nous est résistante, nous ouvrons alors grand notre gueule pour lui envoyer un rayon laser dans la face. D’autres monstres arrivent, tous plus gros et grands que les autres, ils sont en nombre et nous entourent dangereusement. On distribue des gros coups de pattes dans la face, on utilise une méga attaque atomique qui pulvérise tout sur son passage dans une fantastique explosion, puis nous achevons les survivants en leur arrachant les membres et en utilisant ensuite leurs têtes comme projectile. Oui, tout cela est apocalyptique, what the fuck et totalement disproportionné, mais c’est ce que l’on aime. Contrôler un kaiju pour anéantir d’autres kaiju dans des joutes violentes et destructrices ou tout genre d’objet va voler en débris, voilà tout le sel du jeu.
Kaiju Simulator
Pouvoir contrôler un kaiju est un pur plaisir, mais pouvoir se battre contre d’autres créatures de ce genre est encore plus jouissif. Alors, certes, nous n’avons que 4 personnages de disponibles, mais les ennemis face à nous eux sont assez bien variés et sauront très bien faire vibrer notre petit cœur de gamer fan de ces combats dantesques. Les combos s’enchaînent avec aisance et avec cela, notre score. Car oui, bien sûr, le jeu possède un système de score qui donnera une note finale au niveau puis au chapitre une fois qu’on l’aura fini. Et si s’éclater seul face à toutes ses immenses créatures est déjà jubilatoire, le faire à 2 l’est tout autant, car bien entendu le jeu propose un mode coopératif, idéal pour éclater du kaiju avec un pote
Enfin, tout cet amour pour ces créatures gigantesques est magnifiquement bien retransmis et mis en scène. Comme on l’a déjà dit, le jeu a fait appel à des pointes du genre pour le design des monstres, Shiji Nishikawa, le designer de Godzilla est présent et Matt Frank, dessinateur des comics basé sur le célèbre monstre a aussi répondu à l’appel. Ainsi l’aspect graphique répond totalement présent et concourt grandement à faire vivre cet univers visuellement. Des kanji apparaissent pour mettre en scène des combos ou encore pour les fins de niveaux, l’influence japonaise se fait ressentir et cela n’en est que plus grisant.
Le style visuel est coloré et à un aspect très bande dessiné, pas étonnant d’ailleurs, puisque le titre s’inspire très fortement du travail de Mike Mignola, dessinateur du comics Hellboy. L’influence de ce comics se ressent sur les graphismes, les personnages et les décors ont cette patte artistique particulière du dessinateur. Si le gameplay et les graphismes sont bons, qu’en est-il de la bande son. Pour cette partie-là, disons que c’est un peu plus mitigé. Attention la bande son est bonne, mais la musique est bien trop répétitive. Pourtant, elle correspond totalement à ce qu’on pourrait entendre dans le film Pacific Rim. Mais à cause de sa trop grande répétitivité, nous préférons la baisser au minimum afin de mieux profiter des bruitages. Les pas des monstres, l’impact des coups, les immeubles qui se fracassent, les sirènes d’alarme qui sonnent ou encore et surtout le rugissement des kaiju.
La partie audio est un véritable petit plaisir, un plaisir coupable qui nous accompagnera tout le long de la trentaine de missions qui nous prendra une bonne grosse dizaine d’heure de dévastations apocalyptiques.
Conclusion
Dawn of the monster est un beat’em up sauvage, jubilatoire. Enfin ça, c’est vraiment pour les amoureux de kaiju, les fans se retrouveront très certainement dans ce titre. Les graphismes concourent totalement à s’immerger dans cet univers particulier et tant de fois mis en scène au cinéma. D’ailleurs le scénario ne sera pas inconnu de certains, puisqu’il emprunte énormément au film Pacific Rim ou encore à Godzilla. Amoureux des kaijus, réjouissez-vous, le jeu possède des designs chapeautés par les pointes du genre. Dawn of the monster est un Street of rage en mode kaiju qui aura mis du temps à venir, mais qui mérite grandement d’être joué. Grand bémol cependant au niveau de la musique qui se montre un poil trop répétitive.
LES PLUS
- Un scénario digne de Pacific Rim…
- Incarner des Kaijus
- Combattre des kaijus
- Un Street of rage en mode apocalypse
- Une mise en scène jubilatoire
- Le design des monstres
- Le bruitage parfait
- Un gameplay bien bourrin
- Jouable à 2
- Un petit aspect scoring
- Une bonne durée de vie
- La possibilité d’améliorer ses kaijus
- En français
LES MOINS
- Mais qui reste du coup du déjà vu
- La musique beaucoup trop répétitive