Le jeu vidéo est un média tout aussi puissant que peut l’être le cinéma, la littérature ou encore la musique. Le jeu vidéo est un art qui nous fait vivre et ressentir des émotions au même titre que les autres arts. Retranscrire un récit, nous faire voyager à travers un dédale sinueux illustrant avec brio les craintes de la psyché humaine, voilà un exercice difficile. Mais l’art réussit ce tour de force, mais nous ne parlons pas de n’importe quel art. Nous sommes sur NT, alors nous parlons de jeux vidéos. Nous parlons d’un jeu vidéo partant explorer la complexité des mondes parallèles et tout ce que ça implique comme difficulté. Cher lecteur assidu de NT, détends toi, assieds-toi et profites du voyage extraordinaire que l’on t’offre au sein de ce média qui nous est si cher. Bienvenue dans la découverte de What lies in the multiverse.
Petite mise en garde
Tout d’abord cher lecteur, saches que le jeu aussi coloré soit-il et humoristique, ne s’adresse pas à tous les publics. Bien que ce soit tout de même moins brutal et violent qu’un Doki Doki, le jeu aborde des sujets complexes, graves et sérieux et toutes personnes sensibles et fragiles à certains sujets tels que le deuil devrait faire abstraction du jeu. Nous vous faisons part de ce message, mais sache ami joueur que les développeurs délivreront le même message au lancement du jeu, te voilà prévenu.
Sliders au sein des mondes parallèles
Au cours de cette aventure nous aurons deux personnages principaux, pour les fans de la série Rick et Morty ou encore la saga de films Retour vers le futur, le duo ressemble à peu près aux deux protagonistes. L’enfant, au nom inconnu, sera le personnage principal. C’est lui que l’on va incarner tout du long de l’aventure. L’enfant travaille sur un gros projet, découvrir les univers parallèles. Pour cela il bidouille au fin fond de sa chambre de geek, un programme sur son PC capable d’établir cet exploit. Après maintes manipulations sous le regard interrogateur du chat de compagnie, l’enfant finit par disparaître à travers son écran dans un flash.
Il se retrouve dans un monde étrange, inconnu et coloré, apparemment peuplé de bouddhistes ou en tout ce qui leurs ressemblent le plus. Il visite ce monde étrange, jusqu’à faire la rencontre d’un homme affublé d’un grand chapeau se présentant comme Everett. Il a le pouvoir grâce à une sorte de sceptre appelé le Voyagers, de contrôler l’espace-temps et de se rendre dans une autre dimension d’un claquement de doigt. Notre voyage débute au cœur des mondes parallèles, avec en toile de fond une histoire très mystérieuse sur fond de voyage à travers les dimensions qu’il serait dommage de spoiler.
La mécanique du temps
De nombreux jeux se sont essayés à l’exercice des réalités alternatives, à commencer bien entendu par le célèbre Guacamelee qui viendra l’intégrer pleinement dans son gameplay. Nous prenons ce jeu en exemple, car tout comme notre luchador, l’enfant et Everett seront capables d’un simple appuie sur la gâchette R ou L de changer de dimensions. Si cela sert avant tout le scénario, il ne faut pas oublier pour autant le gameplay du jeu. Ce dernier se montrera extrêmement simple à prendre en main. Nous avançons, sautons et pouvons interagir avec certains éléments du décor. Points d’ennemis ou de combats dans ce jeu, seulement des énigmes qu’il faudra résoudre. La mécanique du jeu et le gimmick principal reste bien entendu les voyages entre les dimensions et en cela le jeu s’en sort avec brio.
Notre matière grise sera mise à l’épreuve et il faudra constamment jouer avec les réalités. Si au départ les situations proposées seront assez faciles à débloquer, cela deviendra de plus en plus difficile au fil des réalités qui proposeront de nouvelles mécaniques de gameplay, à l’image de ses instabilités temporelles dans lesquelles on ne pourra pas changer de dimensions. Ces fameuses réalités feront office de niveaux, faisant tous partie d’un chapitre. Au nombre de 8, le jeu demandera 5 à 6 H avant d’arriver au bout et d’apercevoir les crédits. Attention de bien continuer le jeu tant qu’on n’a pas vu les crédits défiler. D’ailleurs, en parlant de fin, le jeu possède une fin alternative, ainsi que de nombreux items venant raconter le lore du jeu. Les trouver tous sera un challenge et surtout une belle récompense. Autre chose encore, le jeu propose des succès et la façon de les obtenir est parfois assez gratifiante. Seules petites ombres au tableau, de très légers ralentissements interviendront par moments, mais rien d’handicapant ou qui ne vienne entraver la qualité du jeu.
Quand l’ombre côtoie la lumière
Les réalités alternatives sont complexes et nous offrent un univers travailler ou le drame côtoie les rires et les larmes flirtent avec la joie. What lies in the multiverse offre un récit poignant avec en son sein divers protagonistes, tous plus intéressants les uns que les autres. Si le récit nous conte des aspects de la vie difficile tels que la jalousie, l’obsession, la mort et le deuil, il n’oublie pas pour autant de démontrer que la vie c’est aussi des sourires et des rires. Les personnages de ce titre nous en offriront, les lignes de dialogues bien écrites et surtout traduites en français sauront nous faire décrocher un sourire juste avant ou après nous faire verser une petite larme. Tout au long des niveaux, le jeu n’hésitera pas à nous montrer implicitement ou explicitement des événements dramatiques. Oui le jeu est dur, difficile, que ce soit dans son gameplay à base d’énigmes ou dans ses propos matures, mais il parle avant tout de courage et d’amitié.
Enfin et parce que quand bien même l’histoire est très importante, il est tout de même essentiel de parler des graphismes et de la bande son. Au niveau de la partie graphique, le jeu se présente dans une 2D en pixel art de toute beauté, coloré et parfois sombre le jeu joue avec ses graphismes pour nous faire voyager au sein des univers parallèles. Certains panoramas sont magnifiques et parfois les graphismes n’ont rien à envier à d’autres jeux tout en photoréalismes 4K. Oui la technique et les jolis graphismes ne font pas tout, bonjour à toi Horizon 2. L’horizon, voilà de quoi il est question dans ce jeu, voir plus loin que ce que le jeu veut bien nous montrer, les graphismes bien que en pixel art nous feront vivre des émotions fortes. Si les graphismes nous font vivre et ressentir cette aventure, la bande son ne sera pas en reste. Les partitions au piano nous feront vibrer avec ses envolées lyriques. La musique sera en parfait accord avec les événements vécus lors du jeu et ne fera qu’accentuer les émotions que nous fera vivre le jeu jusqu’au bout du générique qui ne manquera pas de nous faire couler une petite larme.
Conclusion
What lies in the multiverse est une excellente surprise. Oui nous ne le cachons pas, nous sommes tombé amoureux de ce jeu. Son ambiance, son histoire, ses graphismes, son gameplay et cette bande son. Mais surtout ce qui retient notre attention, ce sont les thèmes proposés et mis à l’image. La mort, le deuil, l'obsession, la jalousie, tout cela est finement mis en scène que ce soit dans le gameplay ou les graphismes tout en pixel art. Le jeu joue avec les réalités alternatives en cachant des éléments narratifs optionnel certes, mais essentiel à la bonne compréhension des événements et de l'histoire. Les collectibles jouent aussi un rôle primordial, ils permettront eux aussi de découvrir encore plus le lore, d’en apprendre plus sur l’histoire qui aura bien entendu différents niveaux de lecture mais aussi et surtout une fin alternative. Oui nous n’avons pas honte, le jeu nous a fait vivre des émotions et c’est en cela que nous aimons le jeu vidéo, pour toute la beauté qu’il peut nous apporter lors de la simple vision d’un soleil couchant à l’horizon.
LES PLUS
- Un scénario mature et profond
- Des graphismes en pixel art magnifique
- Une bande son fantastique
- Les personnages sont attachants
- La noirceur du jeu
- L’humour du jeu
- Un gameplay simple à prendre en main
- Une fin alternative
- Des succès
- Des collectibles
- Les changements de réalités
- Une bonne durée de vie
- Entièrement traduit en français
LES MOINS
- Certaines énigmes un poil trop compliqué
- De très légers ralentissements
en tout cas, super test , bravo a toi !