Nous y revoilà pleinement… plongés à nouveau dans cette grande aventure débutée il y a quelques semaines au cours de notre preview (à retrouver ICI). A l’époque, nous avions partagé deux petites heures sur le soft, un laps de temps très court dont il fallait néanmoins nous satisfaire… mais un laps de temps suffisant pour comprendre les bases de ce jeu débordant de potentiel. C’est donc avec un entrain sans ambiguïté que nous avons repris du service, cette fois-ci parfaitement enclins à passer jour et nuit auprès d’Alice, notre implacable sentinelle de la SEED, entre coups de houe et coups d’épée.
Petit rappel des faits :
Pour celles et ceux qui nous auraient fait faux bond lors de notre preview (boooouh qu’ils se dénoncent !), revenons quelques instants sur le commencement de l’aventure. A l’aube de notre arrivée sur le soft, nous y découvrons une demoiselle en détresse, esseulée dans un bois visiblement pas très « secure »… n’écoutant que notre courage (et notre envie de fracasser de la vermine !), nous voilà déjà partis à sa rencontre. Tout cela n’est qu’une fine mise en bouche et la ville la plus proche, Rigbarth, devient bientôt notre première véritable destination, avec de nombreuses belles rencontres en son sein.
Le joueur est rapidement invité à choisir le sexe du protagoniste dont il endossera le rôle tout au long de la partie. Un protagoniste que nous avons choisi féminin (répondant au joli prénom d’Alice) et qui souffre d’une grosse amnésie (un symptôme dont vous ne manquerez pas d’entendre parler dans le jeu !). Les habitants se montrent rapidement particulièrement accueillants et nous invitent à rejoindre la SEED (la société de sécurité en charge de protéger la ville des monstres) au gré des discussions. Une mission toute trouvée qui nous permet de prendre progressivement en main les commandes principales tout en découvrant l’ensemble des résidents de la ville. Un point clef dans tout bon Rune qui se respecte…
L’agriculture sans demi mesure…
Le travail de la terre (et de ses charmants bestiaux) fait toujours partie intégrante de la saga (nous l’attendons toujours avec impatience par ailleurs, malgré une redondance certaine des actions !). Le système ne fait guère preuve d’originalité, mais reprend la même trame générale : la préparation de la terre, semer les graines, les arroser et les récolter. Cette terre pourra être travaillée dans bien des endroits, notamment au sein de drôles de dragons fermiers, qui pourraient bien vous offrir des récoltes plus intéressantes encore. Néanmoins, il convient de prendre soin de s’attirer la sympathie de ces grosses bébêtes afin de pouvoir faire usage de leur dos sans vergogne… hey, vous pensiez vraiment cultiver vos radis sur des dragons sans rencontrer quelques embûches ? Les cristaux seront de précieux alliés pour vous aider dans vos tâches agricoles : améliorer la santé de la terre, mais aussi sa durabilité, ou encore décupler la vitesse de croissance des cultures… ne les sous-estimez pas ! Pour les concevoir, il vous faudra d’abord en récupérer moult fragments, afin de les échanger au Crystalabra. Vos dragons fermiers seront ravis… ils raffolent de ces cristaux ! Les trouver demandera néanmoins un peu de temps… ils ne poussent pas comme cette fichue mauvaise herbe qui grignote vos plantations !
Les manipulations relatives à l’agriculture s’acquièrent rapidement avec des mécanismes simples. Le changement de plan de caméra reste néanmoins particulièrement agaçant et ne nous semble toujours pas opportun. En effet, tandis que vous retrouvez vos terres de travail, la caméra orientée auparavant devant votre héros (et libre de prendre la direction de votre choix), vient aussitôt se placer au-dessus de ce dernier. L’objectif des développeurs est assurément de rendre les tâches plus faciles, mais le résultat n’est pas toujours très agréable lors des longues sessions de jeu. Par ailleurs, les zones sont truffées de petites babioles sans intérêt (quelques bâtons et autres herbes, quoique utiles pour faire votre engrais), mais aussi de nombreuses souches et autres gros cailloux à réduire en miettes pour en extraire d’importantes ressources. Ainsi, votre œil devra régulièrement switcher entre les différents plans caméras tandis que vous déambulez autour de vos plans de navets.
Les multiples manipulations sont néanmoins facilitées grâce à un choix judicieux des développeurs permettant de passer d’un outil à un autre rapidement. En effet, tandis que le bouton L ouvre rapidement votre inventaire (dont le contenu est répertorié en fonction de la catégorie de l’objet, et cela automatiquement !), le joueur est invité à sélectionner deux outils de son choix. Il pourra ainsi passer simplement de l’un à l’autre en appuyant sur le bouton de la flèche à droite ou à gauche. Une stratégie très pratique aussi bien au sein de vos plantations, qu’en plein cœur des donjons où le passage d’une arme à un maillet d’extraction du minerai peut être appréciable, et rapide !
La partie s’articule autour des horaires, des journées et des saisons. Ainsi, votre malle débordant de ressources à vendre sera relevée à heure fixe, tandis que la météo, elle, est plus fluctuante. Les jours de pluie sont toujours appréciables et permettent d’éviter la corvée d’arrosage de vos cultures ! Les festivals sont toujours de la partie, bien qu’il faille donner de votre personne pour les obtenir. Hey, mais qui c’est qui va devenir le nouveau roi de la pêche à la ligne du village ?!
La terre n’est bien entendu pas vide de vie… et tout bon fermier doit prendre soin de cette dernière afin de pouvoir jouir de récoltes de qualité. Une mesure utile à la fois pour la vente de vos produits qui rapporteront davantage s’ils sont de niveaux supérieurs, mais aussi pour la confection de différents plats.
… l’artisanat sans tracas !
Votre potager ne devrait pas vous poser trop de difficulté, rigueur et patience sont les maîtres mots d’une bonne récolte à venir. Une fois votre besace pleine de légumes plus ou moins exotiques, libre à vous de les vendre aussitôt, ou bien de les stocker afin de confectionner quelques recettes grâce à la cuisine.
L’artisanat, qu’il s’agisse de la cuisine ou encore de la confection d’armes ou de divers bijoux, demande en amont la validation d’un permis spécifique. Ce dernier s’acquiert sans grande difficulté après avoir parfaitement répondu à quelques questions simples. Le sésame en poche, il ne vous reste plus qu’à acheter le nécessaire pour commencer à travailler vos diverses ressources. La cuisine s’équipera ainsi petit à peu, tandis que vous adopterez un frigo pour conserver les aliments plus fragiles, ou encore quelques couteaux. Les recettes s’obtiennent grâce à de curieux « pains de recette », disponibles quotidiennement dans les boutiques, mais en quantités limités. Choisissez le pain adapté à votre besoin (la cuisine, la conception d’armes…) et hop dans la bouche !
La récolte de moult ressources sera rapidement l’une de vos occupations phares, tout du moins les 10 premières heures de jeu afin de pouvoir construire toutes sortes de choses. Fort heureusement, Rune Factory 5 déborde de ressources, et vous ne devriez pas rencontrer de grandes difficultés à obtenir le nécessaire, à condition de vous retrousser les manches et de ne pas avoir peur de partir à l’aventure !
En garde !
Ne serait-il pas temps de parler d’autre chose que de petits choux dans la terre ? Si l’agriculture et l’artisanat occuperont une part importante de votre partie, il n’en demeure pas moins un aspect plus combatif non négligeable.
En tant que membre à part entière de la SEED (bien qu’il faudra tout de même prouver un peu votre valeur…!), de nombreuses missions vous seront confiées afin de défendre la ville et ainsi mieux comprendre toute son histoire (et des différents protagonistes). De nombreux villageois ne manqueront pas de vous adresser de multiples requêtes, parfois peu satisfaisantes (livrer ceci ou cela, à untel ou à untel), parfois plus subtils (les donjons arrivent les amis !). Aussi, la force du soft réside assurément dans le lot impressionnant de surprises et d’événements disponibles en son sein. N’ayez crainte de perdre de longues journées à vous occuper de votre terre… le lendemain pourrait bien vous réserver quelques imprévus ! De nombreuses séquences et petites anecdotes se déverrouillent ainsi tandis que les jours se déploient.
Il suffira de faire quelques pas en dehors de la ville pour se confronter aux premiers ennemis. Ces derniers arrivent sur le champ de bataille via des portails, qu’il sera bien entendu nécessaire de détruire rapidement pour éviter de se retrouver surcharger de bestioles à vos trousses. Le combat, en temps réel, offre quelques scènes d’action efficaces entre corps-à-corps et magie. Le verrouillage des ennemis est possible et permet de rendre les combats d’autant plus faciles (et accessibles pour les novices). Notre Alice frappe et cogne sans relâche, avec plus ou moins de rapidité selon l’arme qu’elle tient en main. La magie fera en revanche appel aux points runiques qui devront être utilisés avec une parcimonie relative (n’oubliez pas de prendre ce qu’il faut dans votre sac avant de partir dans un donjon ! Une bonne préparation est la clef de la réussite !). Le bestiaire est assez traditionnel, mais varié avec des spécificités de feu, de glace et quelques résistances. Les boss sont aussi de la partie et il vous faudra parfois bien observer leurs attitudes afin de comprendre comment les éliminer rapidement. La difficulté est modulable, et chaque joueur peut ainsi prendre part à l’aventure, du plus novice au plus expérimenté. Les combats, dynamiques et agréables, donnent lieu à de nombreux points d’expérience qui vous permettront d’accroître votre niveau général. Les compétences, nombreuses et très variées, sont en perpétuel perfectionnement et le joueur est sans cesse récompensé de ses actions.
Les techniques de combat s’acquièrent elles aussi au fil du jeu, plus vous ferez usage de votre arme fétiche, plus elle deviendra performante ! Les attaques chargées et autres subtilités rentrent ainsi dans la partie et offrent plus de piquants encore aux combats. Le jeu gagne dès lors peu à peu en profondeur avec des techniques qui se perfectionnent et s’additionnent au fil des heures dans les tréfonds runiques. Sans oublier l’artisanat qui pourrait bien vous aider à décupler vos aptitudes. Aussi, quelques compatriotes peuvent vous accompagner. Une caractéristique indispensable afin d’avancer plus sereinement dans l’aventure… Il convient pour cela leur demander tandis que vous papotiez avec eux. Nombreux refuseront, avec des excuses plus ou moins recevables, mais certains se joindront à vous. Vous connaissez l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! ». Tel sera bien le cas dans cette aventure et tout bon compagnon est bon à prendre. Il vous sera alors possible de lui donner quelques directives, notamment de rester plus en arrière si vous le jugez nécessaire. Ce compagnon de voyage sera d’autant plus efficace qu’il vous sera possible de vous relier à lui afin d’effectuer notamment une attaque puissante et dévastatrice. Cette dernière peut être mise en attente afin d’être utilisée au moment opportun. Comme à l’occasion d’un petit boss qui se balade dans le coin.
D’autres entités peuvent rejoindre votre équipe. Des entités plus surprenantes… puisqu’il s’agit de vos ennemis ! En effet, le sceau magique permet de capturer les monstres. Une compétence bien spécifique, réservée aux membres de la SEED. La manœuvre n’est pas très difficile. Deux options sont possibles via cette capacité : immobiliser la cible en envoyant simplement sur elle un sceau magique, ou faire usage de la capture chargée en maintenant ZL. Une connexion se crée alors entre le héros et l’ennemi. Si la capture est efficace (il est préférable d’affaiblir la bestiole avant !), le monstre est ainsi à notre service pendant une journée. Un laps de temps bien suffisant pour terminer un donjon avec un nouvel allié qui frappe lui aussi ses propres confrères !
Les monstres qui parsèment le paysage peuvent ainsi être utiles de bien des façons. Source de gain d’expérience ou encore de multiples objets à dépouiller, ils peuvent ainsi devenir des alliés efficaces au combat. Mais… mais… n’y aurait-il pas des montures aussi… ? Chut, nous ne vous avons rien dit !
Dis, tu veux être mon ami ?
Tandis que les plus téméraires viendront vous prêter main forte dans vos aventures, la majorité des habitants devront avant tout devenir des amis. En effet, l’aspect social de Rune Factory est tout aussi important et donne même lieu à quelques quêtes afin de pousser le joueur à ne pas oublier cette facette du jeu. Discuter avec tout le monde (ou presque) quotidiennement vous permettra d’obtenir leur faveur… et leur amitié… et plus encore ? Eh oui, vous n’échapperez pas au loooooongs discours ! Mais en adoptant Rune, vous le saviez déjà un peu, n’est-ce pas ?
Une grande sympathie générale se dégage de la majorité des protagonistes du jeu. Chaque membre dispose de sa propre personnalité, de ses goûts et de ses préférences. Offrir un cadeau oui, mais un chouette cadeau, c’est encore mieux ! Non parce que le navet… ça va bien 5 minutes ! Vous voulez vraiment trouver l’âme sœur avec des radis… ?
Ainsi, les séquences consacrées aux dialogues sont multiples, et s’accompagnent parfois de quelques vidéos aux allures de mangas. Pour le confort de tous, le jeu est intégralement sous-titré en français (tandis que les voix peuvent être anglaises ou japonaises).
Au cœur de la Rune
Les amoureux des menus et des multiples paramètres prendront plaisir à parcourir ceux de Rune Factory 5 ! A la fois chargés tout en restant parfaitement clairs et accessibles, les menus permettent de retrouver rapidement une foule d’informations qui auraient pu échapper au joueur. Sans fioriture, et donc parfaitement adaptés à une lecture rapide et lisible, les nombreux menus sont fluides et détaillés. Du simple inventaire, au récapitulatif des quêtes, mais aussi des différents niveaux d’amitiés ou celui de vos très nombreuses compétences… tout est mis en œuvre pour épauler au mieux le joueur dans son aventure. Les sauvegardes, en revanche, ne peuvent être effectuées qu’aux points de sauvegarde spécifiques (à l’entrée des donjons, en amont du boss, ou encore près de votre lit…).
Une carte agréable est disponible en haut de l’écran (avec la possibilité de l’agrandir sensiblement) ou bien directement dans le menu. Les lieux remarquables y sont soulignés ainsi que les principaux personnages, y compris lorsqu’ils sont dans des enseignes/maisons. Cette carte est d’autant plus agréable qu’elle est le siège de vos téléportations, d’une efficacité redoutable ! Quel plaisir de ne pas perdre de longues minutes à parcourir toute la carte. Bien entendu, votre champ d’action deviendra de plus en plus grand, et rapidement de nouveaux donjons viendront siéger au cœur de cette carte.
L’ergonomie générale du soft est bonne, avec un choix judicieux des développeurs pour le raccourci des touches, énoncé au début de ce test. Les touches X et Y donnent elles aussi lieu à quelques raccourcis, pouvant ainsi faciliter l’usage de certaines magies.
Si les menus sont dotés d’une parfaite lisibilité, il n’en est malheureusement guère de même pour l’ensemble des graphismes du jeu. En effet, certaines textures restent quelque peu baveuses, avec peu de détails. Certains passages manquent ainsi de finitions… tandis que d’autres sont mieux réalisés, comme l’intérieur des bâtisses. Les personnages, haut en couleur, (avec toujours des tenues particulièrement aguicheuses de certaines demoiselles, quitte à être parfaitement disproportionnées…), sont plutôt bien réussis, avec des traits singuliers laissant transparaître une partie de leur personnalité. Par ailleurs, le choix des voix est cohérent et nous n’avons guère noté de grand écart entre le sens de l’aventure et son interprétation graphique.
Quelques ralentissements sont à souligner, bien qu’ils ne perturbent que passablement l’aventure.
Rune Factory 5 est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 60 euros environ. La version boite est disponible.
Le saviez-vous ?
Une version boite en édition limitée est disponible !
Cette dernier comporte des contenus exclusifs, susceptibles de ravir les amoureux de la licence : le jeu Rune Factory 5 (tout de même !), un boitier Steelbook, un Artbook Exclusif, la bande originale sur CD « Melodies of Norad » ainsi que 13 costumes exclusifs. Les premières commandes bénéficieront en sus d’une adorable peluche, l’offre est limitée à 1500 exemplaires en France !
Conclusion
Sensibles aux charmes de la licence, c'est avec beaucoup d'excitation que nous nous sommes lancés dans cette nouvelle aventure. Reprenant sensiblement les mécanismes qui ont su faire mouche lors des précédents opus, œuvrant avec brio dans l'agriculture, l'artisanat et la mise en place de véritables relations entre les différents protagonistes de l'histoire, Rune Factory 5 parvient à plonger le joueur dans une nouvelle épopée riche en rebondissements variés et surprenants. Chaque réveil peut donner lieu à de nouvelles surprises... quel plaisir de repartir au combat, désormais accompagné d'autres personnages et de monstres sous notre gouverne, afin de répondre à telle ou telle mission, dans l'espoir de dénicher de nouvelles ressources, ou simplement pour le plaisir d’accroître toutes ses compétences ! Quelques petits défauts restent à déplorer, notamment la qualité inégale des graphismes, mais aussi quelques ralentissements.
LES PLUS
- Une nouvelle aventure avec les atouts des opus précédents.
- Des ressources par dizaines de dizaines !
- Partir à l'aventure avec des compatriotes, capturer des monstres pour mieux les assouvir... de quoi rendre chaque partie unique et à l'image du joueur qui tient la manette !
- Une prise en main facile, avec une difficulté adaptée à tous les niveaux.
- Sous-titré en français.
- Menu clair, avec une bonne visibilité des nombreux paramètres
LES MOINS
- Des graphismes inégaux.
- Quelques ralentissements.
- Une caméra un peu casse pied tandis que le joueur s'affaire sur ses terres de récoltes.
Jeu injouable lague de fou très mal optimiser
***censure***
Tu a le droit, même s’il est exagéré et débile, d’avoir un avis, pas d’insulter celui des autres.
J’adore ce jeu. Oui tout n’est pas parfait mais pour le prix ce sont littéralement des centaines d’heures de jeu ! J’adore l’histoire, les petites et grandes quêtes annexes, les requêtes, les captures …
La musique est top (un peu répétitive mais c’est aussi son charme)
Les donjons sont variés tout comme les ennemis et les personnalisation de combat (corps à corps, magie, épée, marteau,…)
Je n’ai jamais eu de lag (version Switch portable) donc je ne peux pas me prononcer sur ce point.
J’ai eu la joie de récolter des graines étoiles !
Un super jeu qui ravira les adeptes des jeux de ferme.