La série de jeu Tempest accompagne les barbu(e)s du jeu vidéo depuis plus de quarante ans déjà. Avec un premier épisode, œuvre de Dave Theurer sortie en 1981 sur borne d’arcade tout en 3D filaire, qui a su rendre accro un bon nombre de personnes que nous appelons désormais papas, il fait partie de ces ovnis qui ne cherchent pas à changer une équipe qui gagne, mais plutôt à lui ajouter une couche de polish pour le rendre encore plus brillant. Ajoutant toujours plus d’effet vidéo, mais conservant le même principe résolument arcade de Tube Shooter, voici qu’arrive, sur nos Switchs bien-aimées, le psychédélique Tempest 4000. Nous procurera-t-il les mêmes sensations que ses glorieux ainés ? La réponse arrive dans un flash intense de lumière néon.
Une Tempest dans un verre d’eau
Nous retrouvons, aux commandes de cet opus, Jeff Minter, déjà responsable en 1994 du très bon Tempest 2000 sur Jaguar, une console qui a fait pschitt, entraînant avec elle toute la société Atari. Après bien des déboires judiciaires liés au jeu TxK, clone non dissimulé de Tempest, entre Atari et Llamasoft, une société dirigée par Jeff Minter lui-même, nous retrouvons enfin la série avec son nom d’origine.
Tempest 4000 n’est rien d’autre qu’un portage de TxK, mais cette fois-ci édité par Atari. Nous y retrouvons ce qui a fait la force du titre de base. Un tube Shooter à l’ambiance psychédélique en 3d fil de fer dans lequel nous dirigeons un vaisseau sur une ligne dans le but d’éliminer tout ce qui aurait tendance à vouloir mettre fin prématurément à notre partie en cours. Pas de scénario, d’histoire ou de prétexte quelconque à base de pseudo-princesse emmener par un roi lézard amoureux, mais masquant sa timidité par un excès de violence. Tant pis pour nous.
Car oui, Tempest 4000 est d’abord et avant tout un jeu d’arcade dont le but est de nous faire enchaîner les parties jusqu’à ce que mort s’ensuive… Celle de notre vaisseau bien sûr. Nous avons pour cela trois modes de jeu différents à notre disposition. Le mode pure nous fait démarrer au premier niveau avec une progression qui se fait niveau par niveau et des bonus disponibles. Le mode survie reprend les mêmes bases, mais sans les bonus et avec une difficulté un peu plus élevée.
Enfin, arrive le mode classique. Qui pour le coup ne l’est pas du tout. Dans celui-ci, nous pouvons reprendre depuis n’importe quel niveau que nous avons fini. Classique quoi. Sauf que nous démarrons avec le meilleur score que nous ayons réussi à atteindre en arrivant sur ce niveau. Moins classique. De quoi nous permettre de ne pas avoir à refaire tous les niveaux précédents, ce qui est toujours casse-pieds sur les jeux typés arcade, tout en nous permettant d’améliorer nos scores sur les niveaux précédents si nous le souhaitons.
La Tempest de bac à sable
Malheureusement, en dehors de ce mode classique, bien pensé pour les joueurs arcades, il n’y a absolument rien de nouveau à nous mettre sous la dent. Nous avons toujours face à nous ce bon vieux Tempest, dans lequel nous devons tirer adroitement sur nos ennemis pour les empêcher de se rapprocher du bord, éviter leur tir et récupérer les bonus. Les niveaux sont toujours en fil de fer avec des formes très variées allant du fer-à-cheval au carré en passant par le W. Notre vaisseau se déplace toujours de ligne en ligne et la bombe qui nettoie le niveau en cours de tous les ennemis est toujours aussi pratique. De même, récupérer un drone comme bonus nous aidera considérablement pour terminer le niveau en cours.
De ce point de vue, les amateurs du jeu d’origine, voulant l’emmener partout avec eux, seront aux anges. Ce sont bien les sensations du jeu de base que nous retrouvons, avec une patte graphique, certes plus rutilante, mais toujours similaire au titre de 1981. Des effets visuels viennent bien sûr envahir régulièrement notre champ visuel dans un style que nous qualifierions de psychédélique si nos parents ne nous avaient pas interdit, à juste titre d’ailleurs, toutes substances psychotropes. Les explosions colorées fusent dans tous les sens et chaque ennemi détruit sert à son tour d’excuse pour nous noyer sous une pluie de formes géométriques.
Le scoring est le seul but à atteindre dans Tempest 4000, ainsi que la contemplation des formes des niveaux bien entendu. Atteindre le dernier de ceux-ci n’est qu’un moyen pour recommencer et améliorer ses résultats. Nous avons droit à un classement en ligne qui nous permet de savoir à quel point nous sommes insignifiants comparé aux maîtres du genre. Là encore, le public cible du titre de Llamasoft sera entièrement comblé. Toutefois ce plaisir à un prix plutôt élevé de 18 € compte tenu du manque de renouvellement du titre d’origine.
D’un point de vue technique, ce portage sur nos Switchs ne souffre d’aucun problème. Les niveaux sont parfaitement lisibles, que ce soit en docké ou en nomade et le framerate n’a jamais ne serait-ce que hoqueté durant nos sessions de jeu. Seuls les joy-cons se sont montrés un peu pénibles en début de partie. Nos déplacements aux sticks étant peu précis et la sensibilité du stick n’étant pas réglable, il nous a été plus plaisant de jouer avec la croix directionnelle d’une manette pro.
Conclusion
Oui, Tempest 4000 est le digne héritier de son illustre ancêtre. Il nous pousse toujours autant à améliorer nos scores dans ses décors en 3d filaire psychédéliques. Son gameplay est toujours aussi prenant, mais il n’a quasiment pas évolué depuis ces temps déjà forts anciens et c’est le principal reproche que nous ferons compte tenu de son prix qui se situe dans la fourchette haute des jeux du genre. Ainsi, un jeu tel Terror Squid, dispose des mêmes qualités que le titre de Llamasoft, mais pour seulement 4 €, sans doute le prix de l’ancienneté.
LES PLUS
- Le gameplay est toujours aussi plaisant…
- La 3 d fil de fer en mode psychédélique en mets plein la vue
- Pour les fans de jeu de scoring fleurant les débuts de l’arcade
- La partie technique est irréprochable
- La courbe de progression est maîtrisée
- Le mode classique est une vraie bonne idée
- Les scores en ligne pour être sur d’être bien mauvais
LES MOINS
- … mais il n’a vraiment pas évolué
- Cher pour un contenu qui tourne vite en boucle
- Les contrôles aux sticks sont peu précis
- Pas de multijoueur
« Mon jeu préféré de tous les temps »… sur PS4. Adrénaline, euphorie, immersion, effets visuels et musique de dingue (et pourtant, la techno n’est pas ma tasse de thé), marge de progression immense et jouabilité au poil, il compile tout ce que j’aime dans un jeu vidéo. Ce que je regrette avec cette version Switch, c’est qu’elle est buggée. La sauvegarde automatique marche au petit bonheur la chance, et il y a des plantages en pleine partie.
aucun soucis sur la version test n’est venu polluer l’expérience de jeu pourtant
j’ai réinstallé le jeu, supprimer ma sauvegarde… rien n’y fait. Mes meilleurs scores sont enregistrés sur le tableau des scores mais pas durant la partie, en haut de l’écran, et ma progression dans les niveaux en mode classique est prise en compte 1 fois sur 4 (et ce n’est pas une histoire de palier, car sur PS4, ça sauvegardait à chaque niveau, sur Switch je suis arrivé au niveau 46, il m’enregistre le niveau duquel je peux repartir. Pas de problème, ça a bien pris en compte ma progression. J’éteins la console, la partie suivante, hop de retour au niveau 37. Peut-être que c’est ma version qui bugue au niveau des sauvegardes, mais les plantages (avec image qui freeze), je ne crois pas, ils sont réguliers surtout sur les niveaux les plus chargés. Après, j’adore le jeu donc je vais continuer à y jouer, ça me fait juste rager sur le moment…
peut-etre une mise à jour foireuse depuis l’écriture du test, je vais relancer mon jeu pour voir
Je viens de réitérer à 3 reprises, le jeu plante systématiquement au niveau 47. Je comprends mieux les scores du tableau mondial, je pour l’instant suis à 2 millions de points, les plus élevés sont bloqués à 3 millions. Finir le jeu, c’est environ 6 millions de points (il y a 100 niveaux en tout) donc à ce jour, personne n’a fini le jeu sur Switch, ce qui me paraît assez improbable. Je pense qu’on ne peut pas dépasser le niveau 47 vu les scores !
Yep, le patch 1,02 corrige tous les bugs cités plus haut. ça marche à merveille ! « Pleasure » à ceux qui s’y lanceront !