Art Sqool (Nintendo Switch) – Le test

« Art Sqool est un jeu pas comme les autres. » Tel est la phrase d’accroche lorsque vous démarrez la page eshop de ce jeu. Nous sommes bien d’accord. Mais pas pour les mêmes raisons que l’éditeur. Explications.

Abstrait

Vous venez d’arriver à Art Sqool, une académie d‘art « prestigieuse » qui vous servira à améliorer votre talent d’artiste. Et c’est tout, voilà pour le pitch de l’histoire. Bon, bien sûr, nous sommes dans un jeu créatif, donc vous nous direz que le scénario ne sert que de prétexte au jeu. Oui, mais voilà, le problème c’est que tout est aussi mauvais que le scénario dans ce jeu. On vous décortique tout ça.

Commençons par la direction artistique. Nous sommes dans du minimalisme aux couleurs criardes. Vraiment criarde. Portez des lunettes si vous souhaitez ne pas avoir mal à la tête, c’est un conseil d’ami.  Les graphismes ne sont pas fous, on pourrait dire que c’est normal, on est dans un jeu d’art, on peut jouer sur l’abstrait, le minimalisme. Chacun son interprétation. Trop facile. Vraiment, graphiquement, art ou pas, ça ne vaut pas grand-chose.

Niveau gameplay, on ne fait pas mieux. Le professeur de ce campus va nous donner divers thèmes à dessiner. Libre à nous d’interpréter ce thème-là et d’en faire un dessin digne de ce nom. Quand le thème est donné, vous allez donc vous retrouver sur la « map », divisée en plusieurs iles flottantes. À partir de là, vous serez en mode dessin pour rendre votre travail au professeur. D’une simple touche, vous pouvez passer en mode exploration, qui vous servira simplement à vous balader soit pour profiter du paysage et des nombreuses œuvres d’art (tout est relatif) qui jaugent le campus, soit pour explorer et trouver des accessoires qui vous serviront pour vos travaux. En effet, au début, vous n’aurez qu’une couleur et un pinceau de disponibles. En explorant par-ci par-là, vous trouverez d’autres façons de dessiner. Un point sympa du jeu s’il n’était pas foutu en l’air par cette fichue caméra aux fraises qui ne cesse de se rapprocher ou de s’éloigner de votre personnage alors qu’on ne lui a rien demandé ! De même, votre personnage est incroyablement lent à se déplacer. La Switch Pro sera à même d’être plus rapide à arriver (joke).

Du foutage de… gouache

Vous êtes encore là ? Parce que la suite de ce test va devenir intéressante. On a eu l’impression que le soft se foutait ouvertement de nous. Revenons à cette histoire de thèmes imposés par notre professeur ? Ceux-ci avaient le mérite d’être intéressants (ce qui pourrait réparer un ordinateur, ce qu’il y a entre le ciel et la terre…), mais ce n’est qu’un prétexte pour dessiner. Vraiment, pour vous donner une idée de pourquoi tout est juste prétexte à dessiner, nous avons eu à un moment comme devoir de dessiner notre professeur (donc des yeux autour d’un cercle). Ce que nous avons dessiné. Lorsque nous avons voulu rendre le devoir, celui-ci nous a dit que le travail n’était pas complet et qu’il fallait le retravailler. 2 minutes après, sans avoir modifié LE MOINDRE DÉTAIL de notre dessin, le professeur nous le notait d’un B. Nous avions espoir que le jeu ne serait pas si mauvais que ça, mais après cette découverte, c’était fini pour l’auteur de ces lignes.

Vous en voulez encore ? Le jeu en soi est vendu au prix de 9.99€, ça ne les vaut pas. Le jeu s’accompagne d’un DLC qui vous permet de… débloquer tous les accessoires qui sont trouvables dans le jeu. Sérieux ? Pour un jeu qui vous incite à « explorer un monde incroyable » (citation de la fiche eshop), voilà qui est un choix quand même bien curieux, et osé également.

Finissons-en en parlant de durée de vie, et de bande-son. Vous avez 50 défis à résoudre. Mais franchement, ça ne vaut la peine parce qu’au final, la seule personne qui sera capable de juger votre travail au sujet imposé, c’est vous. Aucun intérêt. Si ce n’est de se détendre ? Appelez-nous quand vous y arriverez. Parce qu’avec une bande-son qui ne relève que de quelques pistes qui se répètent et pas intéressantes… Bref, vous nous aurez compris.