La course auto, c’est sympa, et plus encore en mode rétro et gros pixels. Jeu de caisse très orienté arcade, Slipstream, c’est donc ultra-sympa… de le streamer en slip ? Graissez vos joysticks mais gardez vos jeans, car voici que débarque un sérieux concurrent au légendaire Outrun.
La course en toute simplicité
Commençons par reconnaître que de compétition, il n’est en vérité nulle question entre le fringant titre d’Andsor et son cultissime aîné, publié plus de trois décennies auparavant. Dans sa façon de nous balancer directement sur circuit, le lien de parenté crève pourtant l’écran sitôt le jeu lancé et le tuto expédié, léger comme il faut.
D’une désarmante simplicité, le gameplay se passe de mots : je roule avec A, recule avec B et rembobine avec Y, en cas d’erreur de parcours. Plus élémentaire, tu meurs, mon cher Watson. Un très bon point en faveur de Slipstream, dont l’immédiateté de la prise en main n’a d’égale que la vitesse sur l’asphalte.
À toute berzingue
D’une vélocité sans pareille, nos bolides s’avèrent en effet particulièrement réactifs et agréables à conduire, de surcroît dotés d’options de confort relatives, notamment, à leur poids : léger, lourd ou normal, ce dernier influence directement la maniabilité et la vitesse effective du véhicule, dont les dérapages réalisables d’une simple pression sur le bouton B, peuvent être sinon entièrement automatisés. Un aspect à ne surtout pas négliger pour qui veut négocier au mieux les virages en épingle à cheveux, nombreux, et ainsi grappiller de précieuses secondes à l’arrivée.
Gare toutefois au dérapage de trop, celui qui vous mènera droit dans le décor après plusieurs tonneaux sans que votre carrosserie n’en pâtisse, en l’absence de gestion des dégâts – retrogaming oblige. Quelle satisfaction, aussi, que de ne déceler aucune éraflure sur la peinture de la petite dizaine, à peine, de voitures disponibles en jeu ! Voilà qui, cependant, suffit amplement, à l’instar des modes de jeu : course libre, Battle Royale, championnat et passons, le bouquet est bien assez garni.
Retour vers le futur
Bien assez garni, et joliment assorti : visuellement, Slipstream remplit parfaitement le contrat, tacite, qui consiste à pousser l’hommage rendu à ses illustres modèles, jusque dans le moindre pixel. Les circuits au tracé ingénieux, bénéficient de cette patine rétro, pixélisée mais pas trop, lissée sans abuser, magnifiant l’ensemble du jeu. Grisante, la sensation de vitesse confine à la jubilation.
Tout aussi jouissive, la bande-son s’illustre, quant à elle, par ses nappes de synthé qui, couplées aux graphismes, ne vont pas sans rappeler la chanson True Survivor, de David Hasselhoff – un avis n’engageant, attention, que l’auteur de ces lignes. De quoi tenir le rythme durant la belle dizaine d’heures qu’il nous aura fallu afin d’en intégralité, boucler le titre par ailleurs entièrement traduit en français, et débloquer ses succès. Une estimation néanmoins largement tributaire de l’investissement de chacun, en fonction du plaisir ressenti manette en main.
Conclusion
Très typé arcade, Slipstream parvient malgré un nombre restreint de véhicules, à conserver intact le plaisir de conduire au fil de circuits bien construits. La fibre nostalgique titillée par le pixel stylisé des graphismes, nous ne pouvons que nous incliner à l'écoute de la bande-son, toute de synthé revêtu. Fun, nerveux et 100% rétro, le titre tient toutes ses promesses, tout en proposant un mode multijoueur et divers succès déverrouillables.
LES PLUS
- Sublimes graphismes rétro
- La bande-son synthé
- L'effet de vitesse jouissif
- Les succès à débloquer
- Jouable à plusieurs
- En français
- Diverses options pour le contrôle des véhicules
- Les dérapages
- La fonction de rembobinage
- Plusieurs modes de jeux
- Une prise en main immédiate et simple
- De l'arcade
- Une bonne durée de vie
LES MOINS
- Le nombre de véhicules peut sembler un peu chiche
- Les modes de jeu se ressemblent
ça faisait longtemps qu’un jeu de course ne m’avait pas fait autant de l’œil. Le test donne envie !