Dans le jeu vidéo, de temps à autres, des productions atypiques sont annoncées comme un cheveu sur la soupe et naissent d’une collaboration toute aussi surprenante. Parmi elles, voici The Centennial Case: A Shijima Story, annoncé lors du dernier Nintendo Direct au Japon, édité par Square Enix et développé par le studio h.a.n.d que vous connaissez peut être comme étant derrière NEO: The world ends with you. Le titre se présente comme une production en FMV réalisée par des noms tout aussi surprenants et validés par Square Enix. La meilleure surprise après tout ça, c’est d’avoir eu la chance de parcourir les chapitres de The Centennial Case: A Shijima Story pour vous.
Un mystère à résoudre à travers les époques
Avant toute chose, il nous faut souligner la surprise de voir le texte du jeu traduit en plusieurs langues dont le français ! Aussi, nous n’allons pas détailler systématiquement les artistes ayant travaillé sur The Centennial Case: A Shijima Story, mais le soft nous propose le jeu d’une belle poignée d’acteurs japonais plus ou moins talentueux et connus. Il appartient ensuite à chacun de jauger de la qualité de tout ça et nous reviendrons dessus à titre très subjectif.
Pour l’heure, commençons par vous présenter la trame dans laquelle le prologue et le premier chapitre nous plongent. Nous débutons en 2022 sous le point de vue de Haruka Kagami, incarnée par Nanami Sakuraba, une jeune auteure de polar dont nombre de romans connaissent un certain succès. Un de ses collaborateurs sur sa dernière œuvre, Eiji Shijima incarné par Yuta Hiraoka, l’invite avec son amie et éditrice Akari Yamase à venir à la résidence Shijima. Ce jeune homme doit retourner chez lui après avoir longtemps gardé ses distances avec sa famille.
L’invitation d’Eiji n’est pas un hasard : celui-ci souhaite en fait résoudre un mystère entourant sa famille et proche des mythes de vie éternelle. Haruka est très douée pour résoudre des énigmes et Eiji la considère certainement comme un atout dans sa quête de vérité. Le timing est d’ailleurs bien trouvé puisque ce jour-là, les médias sont tous en effervescence suite à la découverte d’un squelette enterré sous un gros cerisier de la résidence Shijima. Nous nous rendons ainsi sur place afin d’enquêter sur le squelette en question.
Notre premier objectif est de résoudre le mystère autour du squelette. Eiji nous parle d’un certain Fruit de Jouvence, le Tokijiku. Selon lui, sa famille est très liée à ce fruit d’immortalité et d’ailleurs le Tokijiku serait certainement caché quelque part dans la résidence Shijima. Au début très peu convaincue et classant la chose comme un genre de conte de fée, à travers ses recherches Haruka s’aperçoit bien que ce mythe est au cœur de plusieurs mystères voire de meurtres au sein de la famille Shijima et que cela ne daterait pas d’hier.
Ces recherches l’amènent à se plonger dans des ouvrages qui semblent relater certains évènements majeurs et tragiques du passé des Shijima ou des proches de la famille. Sur les conseils de son amie Akari, Haruka s’immerge totalement dans chaque ouvrage en se incarnant le personnage principal et en imaginant ainsi les autres personnages sous des traits proches de personnes qu’elle connaît. En termes de réalisation, cela se traduit par le fait qu’un même acteur incarne ainsi d’autres personnages à diverses époques. Ainsi dans le premier chapitre, Haruka s’imagine dans la peau de l’auteure et personnage de l’ouvrage qu’elle lit à la résidence des Shijima, Yoshino Shijima.
Ce chapitre nous envoie ainsi face à une affaire s’étant déroulée en 1922 dans une résidence organisant des enchères sur des objets liés à l’immortalité. Un évènement dramatique s’y déroule et Yoshino Shijima, aidé par un mystérieux vendeur, Kusaka Josui, résolvent l’affaire ensemble. Le jeu est donc un “film policier” interactif avec un mystère que nous ne développerons pas plus afin de vous le laisser découvrir. Une énigme liant les drames du passé et du présent autour du thème de l’immortalité, c’est ça qui vous attendra sur la quinzaine ou vingtaine d’heures avant d’arriver aux crédits de fin de The Centennial Case: A Shijima Story.
Une surprenante équipe sur un bon film interactif
Nous avons osé les mots il y a un instant et nous le répétons : The Centennial Case est un gros film policier. Chose pas si surprenante pour une production FMV. Sans citer tous les noms derrière ce jeu, il est clair que Square Enix a rassemblé au développement une équipe à la fois compétente et pas toujours liée au jeu vidéo ni à Square Enix. Le réalisateur Koichiro Ito était par le passé scénariste de 428 Shibuya par Sega à l’époque de la Wii et dernièrement connu sur un certain projet P.T. au compte de la Kojima Production ou comme étant manager du dernier Metal Gear Solid V.
Citons également Junichi Ehara, producteur du jeu et également producteur de Nier Automata sans oublier sa participation chez Capcom sur certains opus Ace Attorney parmi d’autres productions. Ajoutons Yasuhito Tachibana, qui est aussi producteur de la série The Naked Director pour Netflix. Puis citons la participation de Yuki Hayashi à la bande sonore du jeu, un homme qui a collaboré à ses débuts avec un certain Hiroyuki Sawano, un compositeur que le monde du Drama TV et de l’animation japonaise connaissent très bien. Encore une fois, nous omettons énormément de noms mais l’équipe est composée d’individus de tous les horizons.
Du coup, en quoi est-ce un film interactif? Après tout, en employant ces termes, nous avouons également que The Centennial Case n’est pas juste un film de 15h. La progression dans cette œuvre est divisée en trois grandes sections: présentation de l’intrigue, réflexion sur l’affaire puis raisonnement. Dans la présentation, nous enchaînons des scènes tel un film pour comprendre les événements jusqu’au drame. Contrairement à un simple film, il y a certaines déclarations ou éléments que vous pouvez enregistrer dans vos pistes et consulter sans jamais interrompre le film. Il est aussi possible de mettre sur pause d’une pression sur A pour prendre le temps de consulter ce que vous venez d’enregistrer.
Comme si vous regardiez un contenu Blu-ray (ou DVD pour les plus anciens), nous avons la possibilité de faire des avances rapides ou des retours en arrière. De temps à autre, Il nous arrive de devoir faire certains choix à la place de Haruka sans grosse conséquence sur le jeu. Une fois les scènes jouées, nous nous retrouvons dans l’inconscient de Haruka avec une projection d’elle-même et de son assistant détective sur un décor sobre constitué d’une mosaïque circulaire des scènes précédemment jouées à l’arrière.
Une fois leurs petites répliques échangées, nous arrivons à la phase de réflexion dans laquelle Haruka se pose différentes questions sur l’affaire. Nous pouvons placer nos pistes ou indices pour émettre des hypothèses en rapport avec les questions. Nous sommes sur un genre de mini-jeu de puzzle à assembler pour proposer ces hypothèses et toutes les pièces ne peuvent être placées n’importe où. Chaque question n’aboutit pas nécessairement à une seule hypothèse mais toutes les hypothèses formulées ne sont pas nécessairement vraies non plus. Elles serviront surtout à la phase de raisonnement qui suit ce puzzle.
Il est regrettable que tout ne soit qu’un puzzle à assembler sans surprise de se tromper ou de “perdre de la vie”. Il suffit parfois juste de tenter de placer toutes les pièces sans aucune conséquence d’échec pour trouver la solution. Une fois que vous avez répondu à chaque question, la phase de solution se débloque et vous pourrez lancer le raisonnement. Il n’est pas nécessaire de poser toutes les hypothèses pour lancer la phase de raisonnement. Toutefois, vous limitez également votre accès aux hypothèses que vous avez pu émettre lors de votre raisonnement. Et contrairement à la phase de réflexion, le raisonnement peut vous mener à un écran de fin prématuré si vous ne choisissez pas la bonne hypothèse faisant progresser l’histoire.
La surprise au bout du raisonnement
Il est temps d’ailleurs de poursuivre sur la transition et parler de la phase de raisonnement et résolution de l’affaire. Nous revenons sur une succession de scènes à regarder mais dans laquelle Haruka, ou le personnage qu’elle incarne, rassemble les différents personnages clés de l’affaire, pose ses différentes questions et émet son raisonnement sur l’affaire. A chaque question, il vous appartient de choisir l’hypothèse qui vous semble bonne. C’est simple si elle est bonne, la scène se poursuit naturellement. Si elle est mauvaise, les autres personnages trouveront toujours la réplique à vous renvoyer.
Puis nous verrons Haruka embarrassée par son erreur et dire qu’elle va réfléchir de nouveau à tout ça. Nous avons un écran de fin anticipé qui nous renvoie à la phase de réflexion pour éventuellement consulter nos hypothèses à nouveau. Ou alors avancer des pistes que nous n’aurions pas évoquées pour accéder à d’autres hypothèses dans le cas où vous avez démarré le raisonnement sans débloquer toutes les hypothèses et en faisant confiance à celles que vous avez mises en avant. Une fois prêt, vous pouvez relancer la phase de raisonnement et reprendre là où vous avez fait votre erreur.
Petit élément contraignant et ennuyeux, lorsque nous lançons la phase de raisonnement, Haruka et son assistant ont une petite discussion sur un élément que vous jugez crucial à la résolution de l’affaire. C’est un élément que vous choisissez et vous choisissez même les réponses pour dire pourquoi cet élément vous paraît crucial. Pourtant, cette discussion n’est qu’un genre de synthèse sur un élément précis de nos hypothèses, elle n’a aucune incidence et à chaque fois que nous lançons un raisonnement il faut passer par cette phase. Elle ne sert tellement à rien qu’à un moment on ne fait qu’appuyer machinalement sur A sans rien lire pour juste la passer.
En revenant sur notre phase de raisonnement à la progression finalement linéaire et scriptée comme vous le devinez, à un certain moment de l’histoire le coupable acculé commencera à s’opposer à vos arguments. Il demandera ainsi des éléments qui l’inculpent irréfutablement. Vous aurez ainsi des scènes où vous pouvez voir le coupable nerveux ou furieux ainsi que plusieurs arguments différents que vous devez choisir. Il s’agit de sélectionner le bon argument pour ne pas revenir à la réflexion, tout comme le raisonnement que vous avez déroulé jusque-là.
Pour résumer, le gameplay est un condensé d’un genre de puzzle à reconstituer pour émettre des hypothèses puis à divers bon choix à faire pour vous mener à la fin de votre raisonnement. Ce gameplay n’est finalement pas si révolutionnaire pour le genre mais fait le travail. Surprise tout de même plus loin dans le jeu où nous allons tenter de limiter le spoil. Il arrive un moment où nous sommes face à une situation particulière et nous sommes directement à la première personne. Il est possible de regarder autour de nous, choisir des éléments à examiner pour former des pistes, se poser des questions et émettre des hypothèses. Il y a aussi de grosses énigmes avec des codes à trouver ou des liens à établir entre des pièces parmi d’autres expériences.
Un changement subtil et bienvenu qui intervient quand toute la structure du jeu devient une habitude et qu’on ne s’attend pas à avoir plus d’interaction. En soi, rien de révolutionnaire ou nouveau dans le genre mais ça permet de varier le gameplay et d’avoir plus d’interactions afin de justifier toujours plus le jeu comme étant un “Film interactif”. Une fois un chapitre fini, nous ne sommes pas dans un classique happy end dans lequel nous avons résolu l’affaire et tout le monde est content. En effet, nous avons juste vécu une affaire en lien avec les évènements qui se sont déroulés en 2022 et nous nous posons surtout plus de questions avec Haruka tout au long du jeu jusqu’à avoir les réponses finales.
Une affaire un peu confuse à mener
Des affaires plutôt bien rythmées avec ses révélations et rebondissements puis une notation en fin de chapitre selon un système de score. Ce score dépend surtout de si vous faites des erreurs ou non dans votre raisonnement. Pourtant, tout n’est pas nécessairement bien exécuté et cela même quand on a de super scénariste derrière. En fait, les petits défauts ne viennent pas nécessairement du scénario mais de la façon dont sont posées les questions durant les phases de réflexion et les pistes à associer pour poser des hypothèses.
Par exemple, à la question de savoir qui ne pouvait pas être lié à un certain événement, on se retrouve parfois à placer des pistes liées à ceux qui pouvaient être liés afin de confirmer l’hypothèse que ces individus sont forcément suspects.
Autrement dit, parfois à force de chercher à mettre la bonne piste pour jouer le jeu sans tricher, nous nous retrouvons à ne pas bien comprendre quelle piste mettre et juste tout essayer de manière random. Puis à part un peu de fierté, nous n’avons rien à perdre à le faire alors pourquoi s’en priver finalement ? Parfois, il s’agit peut-être de confusion amenée par la traduction du jeu. Le jeu est en français et c’est une très bonne chose. Il y a juste quelques bugs de traduction, nous nous sommes déjà retrouvés avec une ou deux lignes de textes en espagnol en plein milieu de notre texte français.
Puis, il y a aussi des nuances de traduction amenée de manière maladroite peut être lors du passage en d’autres langues. A un moment, le texte français nous pose la question de savoir qui cherchait à fuir d’un lieu. Puis en passant le texte en japonais, nous nous retrouvons avec une question qui nous demandait de donner des éléments qui laisse penser que le coupable cherche à faire croire à une fuite. Vous le conviendrez c’est assez différent, et nous avions mieux compris les pistes que nous avions placé au hasard en jouant en français. Nous ne sommes pas là pour dire que nous sommes meilleur traducteur mais qu’il y avait moyen de peaufiner et réduire les confusions peut être.
Ensuite, la confusion pourrait venir d’une incompréhension du lexique ou d’éléments culturels et historiques du jeu. Cependant, nous ne parlons que de possibilité car l’équipe à fait un travail exemplaire sur le lexique du jeu. Nous avons un menu répertoriant ce lexique avec une description détaillée de tous ces éléments. Des éléments scientifiques comme la rigidité cadavérique ou des éléments historiques comme celle de savoir ce qu’est l’ère Heian de l’histoire japonaise. Beaucoup d’éléments qui nous en ont beaucoup appris sur le jeu mais même au-delà sur des éléments qui font partie de notre culture. Ainsi, il suffit juste de lire pour comprendre.
Certains pourraient aussi être perdus à cause des différents personnages et des époques du jeu. Là encore le jeu a fait en sorte de vous laisser un schéma de relation entre les personnages et aussi la possibilité de consulter une chronologie qui s’étoffe en avançant dans le jeu. Une chronologie qui ne se concentre pas uniquement sur les évènements du jeu mais également sur des éléments de culture générale ou historique. Nous avons des mentions des guerres sino-japonaises, la mention de sortie d’ouvrage policier important comme Une étude en rouge d’Arthur Conan Doyle, des découvertes scientifiques comme celle de l’ADN et même de récents évènements comme la pandémie de la COVID-19.
Une réalisation presque parfaite
La chronologie remonte à avant 1800 jusqu’à aujourd’hui. The Centennial Case devient presque un outil qui techniquement pourrait vous aider à réviser ou vérifier votre culture générale. D’ailleurs puisque nous évoquions le mot techniquement, difficile de parler technique dans un FMV vu que nous sommes en prises de vue réelles. Autant dire que c’est difficile de faire graphiquement plus beau que la réalité. Nous devons ainsi juger sur la réalisation de l’œuvre. Square Enix a réussi à appeler un casting d’acteur exemplaires qui ont su proposer une mise en scène et un jeu d’acteur crédibles.
Les décors sont également très bien réalisés, sans oublier les costumes ou l’ambiance qui nous projette véritablement dans les différentes époques du Japon dans lesquelles se sont déroulées les différentes affaires. Petite note subtile de réalisation et qui nous permet de rester immergés devant les scènes qui se jouent. Nous avions parlé de piste à récolter en plein film et consultable directement sans arrêter le film. Tout est en fait affiché sur les bandes noires du format 16/9. Cela, ainsi que les options de pause, avance rapide, recul ou autres fonctions qui disparaissent en fondu si vous ne touchez plus votre manette quelques secondes.
Certains diront qu’il y a quelques imperfections sur les prises de vue, le regard parfois mal dirigé des personnages ou un jeu d’acteur peut être douteux. Nous ne sommes pas spécialistes de cinéma, de manière subjective nous avons été globalement conquis par la réalisation de The Centennial Case mais les grands cinéphiles ont peut-être de vrais points à soulever. Reste que les fans de Drama TV japonais seront très satisfaits. Soulevons peut être juste le contraste de réalisation plus cheap amené par les différents dioramas qui illustrent les hypothèses que nous formulons durant les moments de réflexion.
Par ailleurs, concernant la partie sonore, attendez-vous à une OST un peu timide mais plutôt digne d’un polar et accompagnant bien les scènes tournées mais aussi les moments de réflexion. Enfin, de notre point de vue, The Centennial Case étant un FMV avec un casting japonais il est naturel de jouer en laissant les voix originales mais si vous êtes réticents un doublage anglais de bonne facture est aussi disponible. Pas de doublage français pour ceux qui le demandaient, le japonais et l’anglais sont déjà bien assez selon nous.
Conclusion
A la question de savoir si le FMV a encore sa place dans le jeu vidéo, The Centennial Case nous propose d’explorer différentes pistes et hypothèses qui justifient encore de la présence du genre dans le paysage du jeu vidéo. Servi par un casting de choix autant du côté des réalisateurs que de celui des acteurs, Square Enix ne fait pas les choses à moitié avec même une traduction intégrale. The Centennial Case: A Shijima Story est parfois maladroit dans son exécution mais cela ne l’empêche pas de nous séduire et nous faire passer un agréable moment à travers ses différentes affaires à résoudre.
LES PLUS
- Une réalisation exemplaire par une bonne équipe
- Bon jeu d’acteur, bon casting, décors et costumes crédibles
- Ambiance qui nous projette dans les différentes époques
- Les options d’avances rapides ou recul comme sur un Blu-Ray
- Les phases de réflexion et les puzzles à résoudre
- Le raisonnement et le plaisir de coincer le coupable avec nos hypothèses
- L’expérience de gameplay qui évolue subtilement vers la fin
- Un gros film policier japonais et interactif de 15-20h
- Une histoire avec de bons personnages, bien rythmée par ses rebondissements
- Le lexique et la chronologie complète au-delà même de l’univers du jeu
- Voix japonaise ou anglaise
- Traduit en français !
LES MOINS
- Certains trouveront peut-être à redire sur la réalisation
- Les dioramas un peu cheap pour illustrer les hypothèses
- L’espèce de synthèse inutile entre la réflexion et le raisonnement
- Des puzzles assistés et sans vrai challenge finalement si on joue aléatoirement
- Un poil confus sur les questions, les pistes et les hypothèses
- Certains trouveront qu’on ne joue pas beaucoup
- On y retouche plus forcément après la fin
- Des nuances de traduction à corriger
- Des bugs de langage du texte
- Chipotons et disons que ça manque de voix françaises
- Une OST un peu timide