Développé par Peter Cleary, Xenoraptor est un jeu de tir de vaisseaux spatiaux possédant des contrôles dits “twin-sticks”, un shoot’em up dans sa forme pure et dure bien connue des amateurs de jeux d’arcade. Paru fin 2019 sur Nintendo Switch, le jeu est un portage direct de sa version PC sortie en 2014.
Dragon Volant Non Identifié
Aux commandes d’un vaisseau spatial organique en forme de dragon (ou plutôt Raptor, au vu du nom du jeu), vous aurez pour mission de survivre à des vagues incessantes de vaisseaux ennemis le plus longtemps possible pour marquer le score le plus élevé.
Pour ce faire, votre vaisseau dispose de quatre fonctions principales : un tir mitrailleur, un laser pénétrant faisant office de “sniper”, des missiles et un boost permettant de dash entre les ennemis.
Les déplacements se réalisent à l’aide des deux sticks de votre manette, le stick droit servant à pivoter à 360° pour viser. Au niveau des informations importantes à l’écran se trouvent votre jauge de vie, de turbo et enfin un radar permettant de localiser les ennemis hors de votre vision. Ce dernier, malgré son efficacité relative, témoigne de cartes trop grandes et vides, ce qui peut grandement casser le rythme du jeu quand une fin de vague approche et qu’il faut débusquer les derniers vaisseaux à détruire.
L’une des mécaniques spéciales du jeu réside dans la jauge de refroidissement. En effet, vous pourrez spammer vos différentes capacités sans soucis, jusqu’à ce que vous remplissiez votre jauge et entriez en surchauffe. À ce moment-là, vous serez incapable d’agir pendant quelques secondes, qui s’avéreront précieuses si vous arrivez dans les vagues les plus avancées.
En dehors de cela, peu de fonctionnalités peuvent faire de Xenoraptor un jeu unique dans le genre du twin stick shooter spatial. Un mode coopération à deux joueurs est présent, sinon tout est très classique dans l’ensemble. Les ennemis peuvent s’attaquer entre eux, ce qui permet de réaliser quelques manœuvres tactiques sympathiques, par exemple esquiver des vaisseaux tronçonneuses pour qu’ils se percutent et s’entre-détruisent.
Xenoraptor est un jeu créé par une seule personne, la présentation est donc assez correcte et les standards actuels viennent accentuer la presque-décennie qu’a le jeu. Graphiquement, l’ensemble est légèrement flou, ce qui est assez gênant pour un jeu ne demandant pas techniquement beaucoup de ressources à la console, et ce, sans compter les chutes de framerate occasionnelles quand trop d’ennemis apparaissent.
Les niveaux, bien que grands et ouverts, sont assez monotones en présentant simplement une image fixe de planète dans le fond, le tout présenté par une musique techno assez générique et le bruit perpétuel de vos tirs sonnant comme une tronçonneuse lointaine qui ne s’arrête jamais.
Les menus et interfaces, tous présentés en anglais uniquement (attention anglophobes), sont assez simples voire trop. Il est assez compliqué de comprendre les différentes informations, notamment lors de la personnalisation de vaisseau, aisément le passage le plus verbeux de tous les menus. Malgré la présence d’un mode “campagne”, aucune histoire n’est présente et le jeu vous lance directement dans le vif du sujet. La seule chose distinguant ce mode, du mode “endless” est la présence de boss qui, une fois vaincus, vous permettent de débloquer de nouveaux éléments de personnalisation des armes.
En effet, un menu de personnalisation est disponible, permettant d’ajuster la couleur de votre vaisseau comme vous le souhaitez ainsi que de personnaliser les différentes armes. Cette fonctionnalité est probablement celle qui donnera la meilleure raison de continuer à jouer. Beaucoup d’éléments sont disponibles pour modifier votre tir principal, secondaire, missile ou même votre dash, permettant d’ajouter un peu de fraîcheur au milieu de la monotonie globale du jeu.
Conclusion
Xenoraptor est un twin-stick shooter qui se contente de faire ce pour quoi il a été créé. La nature très simpliste de son gameplay et le manque d’innovation en font une expérience qui ne viendra pas forcément marquer. L’accentuation progressive de la difficulté ainsi que les différentes options de personnalisation pourront plaire aux plus mordus du genre, mais ce n’est pas un jeu qui sera fait pour tous, la présentation générale accusant l’ancienneté du titre. De plus, le travail d’optimisation sur Nintendo Switch n’est pas des meilleurs, ces difficultés techniques s'ajoutent à un tableau assez brouillon dans l’ensemble.
LES PLUS
- Une grande variété d’options de customisation
- Jouable à deux joueurs
- Un shooter sans prise de tête…
LES MOINS
- …Peut-être un peu trop
- Optimisation à revoir
- Pas de diversité dans les modes de jeux
- Graphismes flous
- Bande-son générique et bruitages rapidement insupportables
- Une monotonie s’installe très rapidement