Le rétro a la cote, ça ne date pas d’aujourd’hui et ce n’est pas la succession de portages, nouvelles itérations et compilations d’anciennes gloires du jeu vidéo à se bousculer sur les rayons, qui nous dira le contraire. Quelques-uns de ces titres phares reviennent d’ailleurs à intervalles réguliers hanter nos écrans, à l’instar du cultissime Wonder Boy qui, non content d’un épisode inédit très convaincant et d’une poignée de remasters décents, se paie aujourd’hui le luxe d’une anthologie, Wonder Boy Collection, regroupant quatre opus de la célèbre licence. La nostalgie fait-elle toutefois toujours effet ?
Même amputée, une bien belle saga
Succès d’arcade dans les années 80, le tout premier Wonder Boy, adapté dans la foulée sur Sega Master System – dont il devient la mascotte non officielle aux côtés d’un certain Alex Kidd, revenu lui aussi d’entre les morts -, met en scène un sympathique cavernicole qui, dans la droite ligne d’un Mario, se lance au secours de sa dulcinée kidnappée.
S’ensuivra une flopée d’épisodes s’essayant à de nombreux genres, Metroidvania, shoot’em up et j’en passe, sans jamais toutefois se départir du charme de la mouture originelle, platformer pur et dur qui va peu à peu succomber, au fil des années, à l’appel de l’action-aventure en intégrant, notamment, l’achat d’équipement. C’est évidemment ce gameplay hybride, fils illégitime de Samus Aran et d’un plombier à moustache, qu’on retient désormais.
Des six rejetons de la franchise, la compilation à l’étude aujourd’hui, fait cependant l’impasse sur deux d’entre eux : Wonder Boy The Dragon’s Trap et Wonder Boy Monster Lair, coupables d’avoir profité en leur nom propre, de remasters en bonne et due forme. L’honneur est sauf !
Une bien belle saga, mais on débloque quoi ?
Au programme des festivités, quatre rescapés livrés dans un écrin délicieusement suranné : Wonder Boy, Wonder Boy in Monster Land, Wonder Boy in Monster World et Monster World IV se laissent même déguster en cathodique, grâce à une multitude de paramètres et de filtres vidéos. Ambiance d’antan garantie, en sus d’autres bonus tels qu’artworks et, comble du bonheur… Rien de plus transcendant. Circulez, la fête est finie.
Hormis ces (jolis) dessins préparatoires, il faudra donc se contenter du plaisir un peu (beaucoup) chiche de (re)découvrir ces titres réputés qui, à défaut d’une traduction dans la langue de Molière, bénéficient néanmoins d’options de confort hautement nécessaires, à l’image du rembobinage en cas de faux pas, de l’accélération et de la sauvegarde à volonté.
Question durée de vie, 6 à 7 heures suffisent à conclure l’ensemble des 4 titres. Un poil court au regard de nos standards actuels, mais honorable pour l’époque eu égard à la difficulté, relevée, ainsi qu’à l’absence de sauvegarde intégrée. De la même manière, graphismes et bande-son se satisfont du rendu d’origine, nonobstant les filtres précédemment évoqués et la possibilité accordée au joueur, d’agrandir l’écran de jeu. Rappelons de toute façon qu’il ne s’agit pas d’une quelconque remasterisation, mais de simples portages.
Conclusion
Même délestée de deux titres parmi ses plus éminents, la Wonder Boy Collection offre de passer un excellent moment à parcourir les quatre restants, fournis dans leur emballage d'antan. Dommage cependant qu'à l'exception des fonctions de sauvegarde, de rembobinage et d'accélération, entre autres filtres d'image, la compilation ne propose rien de plus intrigant qu'une sélection d'artworks, sauvés des affres du temps.
LES PLUS
- 4 jeux…
- Une galerie d'images…
- En anglais…
- Le plaisir de découvrir ces titres cultes
- La nostalgie
- Les filtres CTR
- La difficulté de l’époque
- Des options de confort : sauvegarde ou rembobinage
LES MOINS
- … mais pas 6
- … et c'est ridiculement tout
- … et seulement en anglais