Raffolant chez NT de shoot ‘em up – “shmup”, comme ils disent -, nous ne comptons plus les (res)sorties de grande qualité sur notre console fétiche, à l’avant-garde de ce genre autrefois plébiscité en salle d’arcade. C’est donc pour le plus grand bonheur des fanas de boulettes (aucun rapport avec le couscous là-dedans) qu’aujourd’hui, nous allons passer au peigne fin Cotton Fantasy, publié le 20 mai dernier en Europe et dernier avatar en date d’une saga au passif déjà bien fourni. Mais laissez-nous vous conter toute l’histoire…
“Cute them up”
Paru sur borne d’arcade il y a déjà 33 ans, l’opus originel de Cotton Fantasy se distingue par son univers mignonnet et coloré, qui bientôt lui vaut le sobriquet de “cute them up”. En effet incarnons-nous une jeune sorcière (mais pas que) juchée sur son balai, au coeur d’un « shmup », donc, à défilement horizontal.
C’est toutefois lorsqu’on s’intéresse d’un peu plus près à la franchise et ses différentes itérations sur Nintendo Switch, que l’exercice devient vraiment coton (ahah). Mais résumons :
- Cotton Reboot: comme son nom l’indique, le remake intégral du tout premier épisode, au demeurant très réussi. Au programme ? Graphismes HD et nouvelle bande-son.
- Panorama Cotton: un volet propre à la Sega Megadrive, s’illustrant par une vue à la troisième personne en pseudo-3D, façon Space Harrier.
- Cotton 100%: la cultissime SNES aussi, bénéficie de son titre exclusif !
- Cotton 2 Saturn Tribute + Cotton Boomerang Saturn Tribute : ce tandem de jeux développés à l’époque sur la 32 bits de Sega, feu la Saturn, se paie même le luxe d’une version boîte au Japon, accompagné d’un troisième larron, Guardian Force.
- Cotton Rock ‘n’ Roll : vous trouviez ça facile jusqu’à présent ? Et bien sachez que Cotton Rock ‘n’ Roll n’est nul autre en réalité… que la version nippone de Cotton Fantasy. Oui, oui, le même jeu, puisqu’on vous le dit!
Vous l’aurez compris, il s’agit d’une licence très prolixe qui promet de longues et belles heures de jeu, pour peu qu’on apprécie le genre et l’ambiance, bon enfant.
Rock ‘n’ Roll ou Fantasy, même combat
Outre son mode histoire – une sombre affaire de bonbons volés, Hideo Kojima ayant posé ses RTT pile lorsqu’a été rédigé le script -, Cotton Fantasy propose de s’entraîner, ainsi que diverses options.
La simplicité confinant à l’efficacité, votre personnage dispose de 3 attaques : un tir standard, un tir chargé qui fera plus de dégâts et une attaque spéciale.
L’intérêt d’un shoot ‘em up résidant dans le fait de s’améliorer constamment afin de bonifier son score, encore et encore, il n’est pas excessif d’affirmer qu’à ce petit jeu, Cotton Fantasy parvient haut la main à susciter l’irrépressible besoin de relancer la partie, par la grâce d’un gameplay simple et prenant, mais également sa richesse de contenu.
Voyez plutôt : 6 personnages (dont un 7ème à débloquer) aux caractéristiques spécifiques, véritablement, une carte à parcourir et 14 niveaux à visiter dans l’ordre qu’il vous plaira, dont un niveau spécial par personnage jouable, vos scores classés en ligne et localement… De surcroît l’interface, très pratique, vous autorise à consulter l’historique de vos 100 dernières performances, ce qui ne va pas sans rappeler le fameux Deathsmiles (test ici). Une comparaison pas des plus honteuses, loin s’en faut.
La sorcière Grabouilla
Visuellement sinon, Cotton Fantasy mise sur une 3D des plus sympathiques qui, appliquée à un système de jeu en 2D, dynamise forcément la mise en scène. Variés (désert, ville, lave, etc.) quoiqu’un peu éculés (c’est le genre qui le veut), les niveaux s’insèrent dans une réalisation globale de bon aloi, sans ralentissement notable.
Le bestiaire, diversifié, peut s’enorgueillir de nombreux boss et sous-boss qui ne manqueront pas de vous donner du fil à retordre. La difficulté demeure néanmoins suffisamment équilibrée pour ne jamais frustrer, d’autant plus que certains protagonistes, par leur gameplay, facilitent la progression. Aussi chacun devrait y trouver son compte.
Enfin, la bande-son regorge de mélodies entêtantes qui vous poursuivront longtemps après avoir éteint la console. Un sans-faute, tout bonnement.
Conclusion
Moyennant 40 euros en sus d'une certaine appétence pour les défouloirs rigolos et accessibles, vous devriez passer un très bon moment en l'agréable compagnie de Cotton Fantasy, qui profite d'une honorable durée de vie pour partie liée à sa grande générosité, ainsi que d'un emballage général d'excellente facture. L’un des meilleurs "shmup" de ces dernières années, rien que ça.
LES PLUS
- Le retour en force d'une saga mythique !
- La durée de vie !
- Le nombre de personnages !
- Le système de scoring bien ficelé !
- La réalisation !
LES MOINS
- Trop de points d’exclamations dans la partie « Les plus »
- Tendance à écrire "Cotton" avec un seul « t »
- Petite pensée pour ceux qui ont acheté Rock 'n' Roll ET Fantasy, s'attendant légitimement à deux jeux différents