Fidèle lecteurs de NT, tu aimes les Shoot’em up coriaces et les univers glauques ambiance Alien et autres belles joyeusetés du genre. Si la réponse est oui, alors bienvenue dans Remote Life, le nouveau cauchemar virtuel édité par Raitlaka Games et réalisé par un seul homme, Mario, non pas le plombier moustachu, mais Mario Malagrino, l’homme à la tête du studio Next Game Level, responsable de la réalisation de ce jeu. Ne perdons pas plus de temps et partons ensemble dans les confins de l’espace là où personne ne nous entendra crier.
Une histoire, ah bon ??
Nous y sommes habitués dans les shoot’em up, l’histoire est généralement très sommaire, pour ne pas dire même carrément inexistante. Mais dans Remote Life, c’est totalement différent, nous avons le droit à un scénario très abouti et vraiment très plaisant à suivre. Non, en fait on déconne, le jeu nous fait bel et bien croire à scénario à la limite du révolutionnaire mais il n’y a rien de tout ça.
Comme dans tout bon jeu de ce genre, nous y incarnons bêtement et sagement un officier militaire aux commandes d’un petit vaisseau de guerre, chargé d’éradiquer une race belliqueuse d’extraterrestre. Oui, on l’avait dit, c’est du gros classique, mais pourtant une toute petite différence va venir gentiment perturber tout ce classicisme. Ne faisons pas durer le suspense trop longtemps, le détail qui viendra différencier le scénario d’un autre jeu de ce genre sera le fait complètement badass, qu’on s’introduit carrément dans le repaire des méchants et qu’on tire à volonté sur tout ce qui bouge. Bon, en fait, on nous a bien eus, le scénario dans ce jeu n’est en rien différent d’un autre et cela est bien dommage. Car nous avons tout de même quelques dialogues sous-titrés en français… Ah !! Attendez on me dit dans l’oreillette que non, malgré le fait que le jeu soit bien indiqué en français sur sa fiche eShop, il n’y en à pas la moindre trace au sein du jeu. De toute façon, encore une fois le scénario est complètement anecdotique et puis en plus, bien que sous titres, il y a, ces derniers sont tellement petits, qu’il nous faut une bonne loupe pour pouvoir les lire et bien entendu les traduire. Bon mais alors, si le jeu ne nous offre pas un bon scénario digne de ce nom et qu’il en oublie même sa traduction, que nous reste-t-il de bon dans ce shooter spatial et bestial ?
Elden Ring c’est pour les faibles
Attention que l’on s’entende bien, le bébé de From Software est un très bon défi. Mais ce défi n’est pas disponible sur notre belle Switch et puis… En fait non on s’en fout royalement car le seul jeu qui nous intéresse véritablement c’est ce fameux Remote Life, et que le Seigneur du gaming nous en soit témoin, la difficulté est présente voir même beaucoup trop.
Bien entendu, le jeu nous offre divers modes de difficultés. Attention au petit joueur qui crie au scandale lorsque que l’on propose un mode easy sur un jeu bien hard et aux mécaniques de die ‘n retry. Si le mode facile est bien présent, il n’en aura que le nom. Car oui, noble joueurs adepte de difficulté à s’arracher violemment les cheveux jusqu’à en devenir chauve, Remote Life est un véritable défi et ce même en mode facile, alors quand on voit que le soft propose encore d’autres modes de difficultés, nous avons tout de même le droit de se dire que le jeu va nous durer un bon moment. La dessus, nous n’avons aucun souci, le titre nous réserve une très bonne durée de vie : aller jusqu’au bout des seize chapitres faisant office de niveaux nous demandera une bonne grosse dizaine d’heure, voir même plus.
Cependant, il est dommage de voir que cette durée de vie est longue seulement grâce à sa difficulté ahurissante. Mais évoquons tout cela plus en détails : dans Remote Life, nous avons des cœurs qui vont symboliser notre vie, à chaque impact de projectile ou d’objets en tout genre cette barre de vie va baisser d’un cœur, qui sont tout de même au nombre de quatre. Malgré ce nombre de cœurs relativement raisonnable et une artillerie du feu de Dieu, nous allons très souvent mordre la poussière, apercevoir l’écran Game Over et recommencer le niveau.
Tirez sur tout ce qui bouge
Comme dans tout bon shoot ‘m up, nous aurons bien entendu tout un arsenal à notre service, nous pourrons alors trouver des options de tirs diversifiées mais éparpillées dans les niveaux. Car oui, noble adepte de ce genre de jeu, ici les items ne viennent pas à nous. Ici, ils seront immobiles et n’attendront que nous pour aller les récolter et les utiliser. Attention cependant, car ses fameux tirs diversifiés sont aussi limités. Alors, il faudra bien veiller à ne pas gaspiller toutes ses munitions et savoir switcher efficacement entre les trois types de munitions, sous peine de se retrouver avec des tirs classiques et peu puissants. Fort heureusement dans notre arsenal, nous aurons tout de même l’occasion d’utiliser de fort beaux missiles.
Outre un arsenal de tirs varié, nous aurons à notre disposition et au gré de notre avancement dans le jeu, d’autres vaisseaux. Rien de vraiment remarquable, puisque ces derniers n’auront de mieux que la vitesse. Mais justement cette vitesse sera notre pire ennemis. Car comme dit précédemment, outre les tirs ennemis, les impacts d’objets pourront aussi nous être fatals et autant le dire les graphismes et les agencements de niveaux qui vont avec ne vont pas beaucoup nous aider. Mais avant de s’étaler sur ce sujet, il est à noter que le jeu nous gratifie de pas mal de temps de chargements et surtout d’un gros bug bloquant cette fameuse barre de chargement, nous forçant alors à relancer le jeu. Ce bug arrive aléatoirement et est fort heureusement rare, néanmoins, il existe.
Dans l’antre de H.R. Giger
Passons maintenant à la dernière étape de notre voyage, les graphismes et la bande son. Pour la partie des graphismes, n’y allons pas par quatre chemins, le jeu est beau, terriblement beau. Mais c’est une beauté effrayante, pas effrayante dans le sens, c’est moche, mais dans le sens où nous avons un jeu nous présentant des décors et ennemis tout droit sortis de l’imaginaire horrifique du génialissime et cultissime H.R. Giger. Mais si voyons, cet immense artiste à qui l’on doit le design du terrible xenomorphe dans la saga Alien. Alors amis arachnophobes, ne vous approchez pas de ce titre car à l’instar du célèbre film Starship Troopers, les ennemis ont l’air d’être des espèces insectoïdes et arachnéennes difformes et glauques.
Par malheur pour les réfractaires à ce genre de vils créature, et par chance pour tous les autres adeptes de ces bestioles, les graphismes les rendent presque réel. Cela, on le doit à des graphismes proches du photoréalisme, enfin pour des environnements spatiaux et à la limite de l’organique, ont peut vraiment dire que le rendu est parfait. Et rappelons-le, cela est le fruit du travail d’un seul homme. Mais pour une fois dans un jeu, les graphismes aussi magnifiques soient-ils, ne nous aident pas vraiment dans le gameplay et notamment pour notre barre de vie. Car à force de faire bouger dix mille choses dans tous les sens, on ne sait pas toujours ou vraiment tirer, car rappelons le tout de même, tout l’univers du jeu semble organique et se rapproche donc très fortement d’un survival horror en mode shoot em’ up. Toute cette profusion de détails sera aussi autant d’obstacles à notre vaisseau bien trop fragile.
Bon, allez, si les graphismes sont somptueux et terrifiants avec cette ambiance horreur viscérale, arachnéenne et insectoïdes, qu’en est-il de la bande son ? Ben là, c’est un peu la douche froide, ce n’est pas mauvais, c’est bon, mais on aurait pu espérer mieux et surtout plus dans le thème. Bien que nous soyons dans un shoot em’ up, l’ambiance graphique est tout de même bien horrifique, pourtant la bande son, elle, ben elle est rythmée et fera résonner nos bonnes vieilles basses avec ses BOOM BOOM en mode David Guetta. Bon on exagère un poil, mais il est vrai que le son peut détoner un peu avec le reste du jeu.
Conclusion
Remote Life est un shoot' em up étonnant et surprenant. Non pas grâce à son formidable scénario qui brillera par son grand classicisme, ni par son gameplay simple mais exigeant. Non, s’ il est surprenant et étonnant, ce sera grâce à son esthétique proche du travail de l’artiste H.R. Giger. Une esthétique organique, horrifique et peuplée d’ennemis insectoïdes et arachnéens difformes, voilà ce que nous offre ce jeu créé, on le rappelle, par un seul homme. La difficulté au sein de ce jeu est plus que présente et comblera les mordus de défis. La durée de vie est elle aussi au rendez-vous, avec ses seize missions et sa bonne grosse difficulté, une bonne dizaine d’heures sera nécessaire pour en voir le bout. Petit bémol cependant sur la traduction française du titre totalement absente et ses bugs lors des chargements poussant alors à redémarrer le jeu.
LES PLUS
- Un mode facile…
- Une bande son rythmée…
- Une esthétique horrifique
- Des graphismes proches du photoréalisme
- Un univers organique
- Une difficulté bien relevée
- Un gameplay simple
- Une bonne durée de vie
LES MOINS
- ...Pas si facile que ça
- ...Mais qui détonne un peu avec l’esthétique du jeu
- Une difficulté vraiment bien relevée
- Le superbe bug qui nous force à redémarrer le jeu
- L’absence de traduction française
- Parfois trop d’éléments à l’écran
Excellent shmup, bien dur et splendide graphiquement.