Connu pour leur personnage de Toro, Bexide Inc édité par PQube nous propose Super Bullet Break, un roguelite de cartes qui semble cocher tous les bons points. Le tout agrémenté de jolies filles type animé/manga. Alors, enfilez votre plus belle jupe à froufrou, ou bien votre plus beau maillot de bain, préparez votre cartouchière et votre pistolet c’est parti pour Super Bullet Break !
Dans ton espace virtuel
Super Bullet Break ne vous emmènera pas dans une histoire folle pleine de rebondissements, mais contrairement à ses compères comme Slay The Spire ou NéoVerse, le titre vous propose quand même un contexte et un scénario. Il y a des bugs dans des jeux vidéo ! Une IA fait alors appel à vous pour corriger ces bugs. Pour ça elle vous redonne accès au jeu et vous laisse faire tout le travail. Il consistera à battre 3 boss, qui font partie des jeux de base, mais qui ont totalement été modifiés, souvent vulgaires et violents même.
Vous êtes donc une jeune femme qui joue beaucoup aux jeux vidéo, alors qui de mieux que vous pour aider cette IA à sauver vos jeux préférés ? Vous serez remplacée ensuite par d’autres filles qui s’occuperont des autres jeux … mais comme par hasard vous vous connaissez toutes.
L’histoire n’est donc pas transcendante, mais elle a le mérite d’exister, entièrement traduite en français et fait avec humour, vous y retrouverez des blagues plus dirigées vers le public « geek ». Le tout sous forme de messages comme à travers une sorte de Whatsapp. Plutôt agréable dans l’ensemble, vous pouvez toutefois les zapper si vous voulez plutôt rentrer dans le vif du sujet : le gameplay !
Vous avez une belle … cartouchière
Vendu comme un Roguelite de cartes, en réalité c’est un Roguelite de Balles (d’arme à feu). En réalité ça ne change strictement rien au principe, mais il faut quand même le préciser. On retrouvera donc en lieu et place des cartes de jeunes femmes qui représentent des Balles. Comme dans Azur Lane par exemple, qui représente lui des vaisseaux de guerre en jeune fille de manga. Vous aurez donc le droit à des artworks de qualité, sans être non plus trop osé ne vous inquiétez pas ça reste très accessible visuellement comme titre, avec de jeunes femmes en maillot de bain, en tenue de Noël, d’écolière, etc.
Chaque carte va avoir ses caractéristiques, en premier lieu une valeur de temps, nous reviendrons là-dessus très vite, ensuite une portée, une valeur de dégâts et une capacité. Ces capacités peuvent être multiples, certaines vous donneront de l’armure (qui reste entre chaque tour si vous n’avez pas épuisé son stock), d’autres un bouclier (temporaire), vous soigneront, mettront en place un drone, ou encore déclencheront une capacité qui servira à créer des synergies.
Nous retrouverons plusieurs grandes familles de synergie : Monochrome Tactics, Seasons of Love, The Aquarythm Deep, Phoenix Gunner, Bullet Break, Princess Stage et Beastly Brawlers. Si la plupart ont les caractéristiques vues au-dessus, Seasons of Love va plutôt essayer de créer du Détonamour. Quand ce dernier atteint les 100 vous obtenez plus de temps et toutes vos balles SoL coûtent la moitié, The Aquarythm Deep va jouer plutôt autour du Tir Full Combo qui inflige 30 dégâts tous les 10 points.
Vous l’aurez compris il faut alors construire son deck autour des différentes synergies et il faut le choisir très rapidement, car les combats sont difficiles, surtout au début du jeu nous y reviendrons aussi rapidement. Chaque deck peut comporter 30 cartes au maximum, chaque carte possède un équipement, cet équipement a une rareté et donnera des bonus plus ou moins intéressants, cela va d’augmenter les dégâts de 1 point à commencer le combat avec une carte supplémentaire.
Des combats plutôt costauds
Côté combat, comme souvent dans ce genre de jeu, c’est plutôt difficile, mais c’est surtout très peu équilibré au départ. Monochrome Tactics, votre premier jeu disponible, est votre deck pour commencer le jeu et est plutôt compliqué à jouer. Finalement il possède peu de synergie au sein de ses cartes, mais surtout elles coûtent cher pour leur efficacité.
Le coût est en temps d’action, par exemple l’adversaire va attaquer dans 22 tours, vous pourrez donc jouer des cartes pendant 22 tours, mais attention une carte consomme par exemple 12 tours ! Et oui ça monte globalement très vite. Une des techniques est de cramer une carte très grosse à la toute fin, comme ça elle est gourmande dans le vide, mais s’exécute quand même instantanément.
Concernant la difficulté on va avoir plusieurs cartes de bouclier par exemple, elles vont rapporter 6 pour 6 tours consommés, sachant que les ennemis au départ commencent à 20 PV, sont souvent 2 ou 3 et attaquent à 10, vous allez dés le premier tour prendre assez cher. En partant du principe que vous aurez la chance d’avoir ces boucliers en main dès le premier tour…
Et globalement le jeu est comme ça, vous subissez beaucoup, il nous aura fallu plus de 15 parties pour vaincre le premier jeu, ce qui est globalement assez long, surtout que rapidement on passe les 2 premiers boss, mais le dernier est très très puissant. L’avantage c’est qu’une partie n’est pas totalement inutile, cela débloquera une ou plusieurs cartes qui seront disponibles dans la prochaine partie … quoique cette partie du jeu nous a été plutôt floue pour tout vous avouer, nous n’avons pas vraiment compris sur quelle base les équipements et cartes se débloquaient et nous avions même l’impression d’avoir des cartes dans nos parties qui n’était pas forcément débloquées. Donc peut-être que ces bonus de fin de partie ne sont là que pour remplir l’album. En tout cas ça sert forcément au moins à la collectionnite. L’album vous permettra de voir les artworks de toutes les cartes c’est plutôt sympa, car ils sont de qualité.
Un peu fainéant quand même
Le jeu est intéressant en terme de mécaniques de jeu, c’est indéniable mais il ne révolutionne pas du tout le genre du roguelite de cartes, cependant, nous connaissons à l’avance les actions des adversaires, vous ne récupérez pas de vie, vous aurez un terrain à choix (ennemis, se reposer, la boutique, événement aléatoire, bref le classique). C’est donc le b-a-ba de ce style. Cependant le côté balle, les artworks des cartes et la direction artistique globale rendent le jeu très sympathique à parcourir, sans parler de l’humour et des dialogues de l’histoire.
Mais à côté tout n’est pas magnifique, les ennemis sont assez peu nombreux en terme de sprite, les boss sont fixes et toujours les mêmes, l’aléatoire peut vraiment rendre fou, s’il n’y a pas de synergie c’est très difficile voir impossible d’avancer, les personnages ne sont pas égaux, le deck Seasons of Love par exemple est extrêmement bien fait dès le départ, nous avons fini le jeu du premier coup avec ce deck (contre plus de 15 essais avec le premier …).
Les musiques on s’en lasse aussi beaucoup trop rapidement, l’interface est globalement très chargée et pas forcément très claire sans raison. Mais le plus décevant c’est justement le terrain où l’on se déplace, ils n’ont même pas fait l’effort de créer plusieurs ambiances (une pour chaque jeu par exemple …). Vraiment dommage. On se réjouira quand même des 160 Balles qui ont chacune leur propre artwork et capacité/pouvoir.
Conclusion
Super Bullet Break essaye de se hisser auprès des plus grands comme un certain Slay The Spire. Cependant le manque de travail de fond et d’équilibrage fait qu’il ne peut pas espérer rafler la première place. Cependant il fait très bien le travail et s’avère plutôt addictif. La difficulté parfois mal dosée fait que la durée de vie est plus que correcte, mais même sans ça elle serait quand même conséquente ne serait-ce que pour remplir l’album. Amateurs de jolies jeunes filles de manga fines aux longues jambes en tenue globalement légère ou clichée, vous serez aux anges et dans votre élément. Pour ceux qui sont allergiques à ce style, passez plutôt votre chemin car le gameplay même s’il est très bon ne retirera pas ce point de fan service.
LES PLUS
- Les 160 Balles et leur artwork.
- La direction artistique de ces Balles…
- Un gameplay plutôt efficace et robuste.
- Une durée de vie raisonnable pour le genre.
- Une histoire qui a le mérite d’exister et d’être sympathique.
LES MOINS
- Une difficulté globalement mal dosée.
- … Mais qui peut rebuter certains (jeune fille type manga un peu trop poussé).
- Un peu trop basé sur les combos de type de jeu, pas réellement de mix possible.
- Un manque global d’assets.
- Pas de tactile