Koumajou Remilia : Scarlet Symphony est un castlevania-like développé et édité par CFK sorti le 28/07/22 sur PC et Nintendo Switch. Il est un spin-off de la série Touhou Project, une série de Danmaku sortie sur PC depuis 1996 et qui en est à son 18ème épisode actuellement. Retrouverons-nous les sensations de ce bullet hell dans ce jeu ? Nous allons voir de suite.
Posons le contexte :
Vous incarnerez Reimu Hakurei, une prêtresse du temple Hakurei veillant sur la grande barrière Hakurei séparant le monde des humains du Gensokyo, le monde des esprits. Elle est en charge d’exterminer les Yokaïs malfaisants. Un jour, une brume écarlate malfaisante se déverse sur le Gensokyo et elle décide d’aller voir ce qui s’y passe, accompagné de son amie Marisa Kirisame, une magicienne maîtrisant la magie de lumière. Elle tombe sur un château qui lui semble familier et ainsi commence l’aventure.
Comment ça se joue ?
Les contrôles sont assez simples, un bouton pour sauter, un bouton pour attaquer avec le fouet, un bouton pour faire une glissade, un bouton pour faire des attaques à distance si vous disposez d’âmes pour l’utiliser, un bouton pour appeler un assist en échange de 10 points d’âmes pour faire plus de dégâts et un autre pour changer d’assist. Vous pouvez aussi glisser en appuyant sur bas+saut et lancer une attaque à distance en appuyant sur attaque+haut. Vous avez aussi la possibilité de voler en réappuyant sur la touche de saut lorsque vous êtes en l’air, mais si c’est désactivé de manière manuelle ou en vous faisant toucher par un ennemi, vous devrez attendre que votre perso touche le sol pour réactiver le vol. Vous avez un petit tuto dans le menu principal pour voir toutes les commandes.
Les commandes sont interchangeables dans les options du jeu, un petit plus pour être à l’aise avec votre manière de jouer, un bon point.
Vous allez roter du sang !
Le jeu se présente comme un Castlevania à l’ancienne : une suite de niveaux se terminant par un boss. Mais nous sommes dans un jeu basé sur Touhou, donc nous sommes là pour roter du sang. Au menu : des boulettes, des boulettes et encore des boulettes. L’objectif durant les niveaux et les boss ne sera pas de rusher vers le boss, mais d’esquiver et de contrer chaque attaque ennemie, allant d’un simple coup au corps-à-corps à une petite pluie de balles à esquiver. Et si vous arrivez à atteindre la salle du boss, le fun (la torture pour certains) commence : boss de touhou = remplissage de l’écran de plein de boulettes, de couteaux, de rayons de lumière… Bref plein de petits cadeaux, prêts à détruire votre barre de vie. Tout le principe des jeux de style Touhou est de lire un pattern rapidement pour trouver la route qui vous permettra d’esquiver celui-ci. Si votre barre de vie arrive à 0, vous perdrez une vie et recommencerez au début de la salle où vous êtes arrivé. Si vous n’avez plus de vie, c’est Game Over et vous recommencerez au début du niveau. Vous récupérerez des âmes tout au long du jeu en battant des ennemis ou en cassant les bougies et chandeliers présents dans le jeu. Vous verrez aussi des vases à casser sur votre route et certains d’entre eux vous offriront de la nourriture afin de régénérer votre vie. Il y a aussi une vie, cachée, à récupérer dans chaque niveau.
Si vous galérez trop, pas de soucis, vous pourrez changer la difficulté du jeu et le nombre de vie de base dans les options du jeu. Au total, vous aurez 8 niveaux + 1 extra stage (débloqué en terminant le niveau 8 est disponible sur le menu principal du jeu) à parcourir, ce qui vous prendra entre 1 et 2 heures pour le terminer. Pour augmenter le temps de jeu, il y a un système de succès dans le jeu, mais il est anecdotique vu qu’il n’offre rien en dehors de la satisfaction d’avoir réussi tous les défis du jeu, allant de briser un certain nombre d’objets à terminer l’extra stage en hard. Mais c’est très court pour un titre proposé de base à 30 euros sur l’eShop.
On regrettera tout de même la trop grande inspiration sur Castlevania au niveau du choix des niveaux : une bibliothèque, un avant-dernier niveau en tour de l’horloge, voir même le dernier stage qui est un copié-collé du dernier niveau de Rondo of Blood (un escalier puis le boss de fin, ce niveau servant d’intro à Symphony of the night). On la ressent aussi dans le bestiaire, à travers les squelettes, les chauves-souris ou encore les fléamans, les petites bestioles qui sautent partout. C’est encore plus dommage car le bestiaire de base de Touhou est affolant et très peu exploité dans ce jeu, en dehors des boss et de certains ennemis du jeu.
Regardons ce qui se passe dans ce monde
La série Touhou Project est reconnue pour ses OST de qualité, ce jeu suit les traces de son modèle à ce niveau-là avec des remix de qualité des musiques de la série originale. Quant aux graphismes du jeu, ils sont assez travaillés pour reconnaître ce qui se passe à l’écran, et c’est ce qu’on attend d’un Danmaku, pas de piège dû à une boulette cachée par un élément du fond ou du décor. Les modèles en 2D des différents personnages du jeu ont été refaits par rapport aux originaux en les rendant plus matures, même s’ils sont un peu trop en mode kikoo dark, ce qui brise un peu la gaieté ambiante malgré les menaces pesant sur le monde des jeux originaux. Vous aurez la possibilité d’écouter la musique et de revoir les modèles 2D dans le mode collection du menu principal.
Sur Switch, le jeu a un framerate constant, le rendant fluide et agréable à jouer, très peu de ralentissement, ce qui est fortement appréciable.
Au niveau des langues le jeu est disponible en français, anglais, japonais, chinois traditionnel ou simplifié ainsi qu’en coréen et profite d’un doublage des personnages en japonais qui est plutôt sympa et ne se contente pas de pousser le fameux cri « uwu » à chaque début et fin de phrase
Conclusion
Koumajou Remilia est un jeu à faire si vous êtes fan des Castlevania à l'ancienne et que vous avez déjà joué à des Touhou. Le jeu propose un challenge très corsé, mais c'est très gratifiant de passer un boss sur ce jeu. Le jeu est fluide, on voit ce qui se passe à l'écran et la bande-son est de très bonne facture. On regrettera le temps de jeu très court, les dessins pendant les phases de dialogue faits pour plaire aux émos de 14 ans ainsi que son prix de sortie assez élevé. Si la persévérance n'est pas votre point fort, nous vous déconseillons ce jeu. Pour les autres, attendre que le jeu ait une promotion serait un choix judicieux.
LES PLUS
- Une bande-son de qualité
- Jeu en français
- Doublage japonais sympathique
- Une difficulté changeable
- Pouvoir changer les contrôles comme on le souhaite.
LES MOINS
- Pas fait pour ceux qui n'aiment pas les défis corsés
- La DA trop inspirée de Castlevania
- Le système de succès inutile
- Trop rapide à terminer