Oyez, oyez ! Le royaume est en danger !
Un maléfique dragon a kidnappé tous les potentiels héritiers du royaume et les a enfermés dans son château. Château dans lequel il s’est installé.
Plusieurs années se sont écoulées et de nombreux prétendants ont tenté d’aller les délivrer, sans succès.
C’est là que vous intervenez, car le prochain prétendant, c’est vous !
Les 8 merveilles du monde (de celui-ci en tout cas)
Tower Princess est un action roguelite en 3D, comprenez par-là que lorsque vous mourez, vous recommencez le château du début, tout en conservant malgré tout, certaines améliorations ainsi que les héritiers que vous aurez sauvés.
Vous aurez en tout, sept princes et princesses à sauver : techniquement 8, mais la première princesse est délivrée lors du tutoriel. Chaque héritier sera très différent des autres.
Le dragon a en effet capturé tous les héritiers possibles du royaume, quel que soit le peuple auquel ils appartiennent. Vous aurez ainsi à sauver la princesse kobold, la princesse de contes de fées, le prince vampire, la princesse sirène, la princesse zombie, le prince beau gosse et 2 autres à découvrir.
Une fois le prince ou la princesse délivré(e), ce personnage vous accompagnera lors de votre aventure. Il sera possible de l’emmener lors de vos prochains essais.
En effet, l’originalité de ce titre réside principalement dans le fait que les princes et les princesses secouru(e)s sont jouables. Chacun d’eux vous permettra d’utiliser la capacité spéciale qui leur est propre. Une manière d’adapter le gameplay à votre style de jeu ou ce qui vous semble le plus utile. À noter cependant que lorsque vous choisissez un compagnon, il est impossible d’en changer au cours de votre essai.
Tout est dans le style
Le jeu vous met donc dans la peau d’un chevalier qui peut : soit être armé d’une épée, soit d’un fusil. Cela offre aux joueurs deux styles de gameplay et donc permet de contenter le plus grand nombre.
Ce choix se fait dès le début de chaque run en sélectionnant un des deux chevaliers qui vous est proposé. Chaque chevalier a ainsi un nom et des caractéristiques de départ uniques (PV, Attaque et Déplacement). Si vous mourez, vous aurez le choix entre deux « nouveaux » chevaliers. Ils resteront cependant armés soit de l’épée ou du fusil, seuls leurs noms et leurs caractéristiques seront différents.
Une fois votre chevalier et votre compagnon choisis, vous pouvez de nouveau entrer dans le château pour tenter d’occire le dragon.
Le château est généré de manière procédurale : à chaque fois que vous rentrez dans celui-ci, les pièces sont complètement différentes. Enfin sur le papier… Dans les faits, seul l’enchaînement des pièces est différent, car vous retrouverez très souvent les mêmes pièces, mais dans un ordre différent : les ennemis et pièges sont toujours placés au même endroit dans une pièce donnée. De ce fait, on finit par connaitre chaque pièce et on sait donc à quoi s’attendre après seulement quelques heures de jeu.
Ce point participe malheureusement à la lassitude du joueur pour ce titre : nous aurions aimés plus de variété dans les pièces.
Silence, moteur, action !
Concernant le gameplay, c’est un jeu d’action tout ce qu’il y a de plus classique. Vous déplacez le chevalier dans des environnements en 3D en essayant d’éviter les pièges et en tuant les ennemis au passage.
Vous disposez de techniques spéciales faciles à utiliser qui sont simplement soumises à un délai de récupération avant de pouvoir être réutilisées. Il en est de même pour la technique spécifique à votre compagnon d’aventure.
Le but du jeu étant donc de parcourir le château en délivrant les héritiers et héritières kidnappés pour arriver enfin jusqu’au dragon.
Chaque compagnon secouru vous octroiera un jeton qu’il sera possible d’utiliser afin d’améliorer les caractéristiques de départ de votre chevalier de manière permanente.
Le déroulement du jeu est donc classique dans ses mécaniques et sa construction.
Concernant les ennemis, même les plus faibles font relativement mal et il faut donc utiliser la roulade d’esquive très souvent, et pas seulement sur les ennemis les plus costauds. Vous allez donc mourir très fréquemment, surtout au début, car il n’est pas rare de perdre toute sa vie en 3 coups.
Vous tomberez aussi parfois sur des ennemis un peu plus retors et donc encore plus meurtriers.
Ce genre de jeu nécessite une réactivité et une fluidité sans failles afin de ne pas générer de frustration chez le joueur. Et c’est là que le bât blesse, car l’aspect technique n’est clairement pas à la hauteur sur plusieurs points…
La Switch en PLS techniquement
Graphiquement, les environnements en 3D sont colorés et globalement agréables à l’œil.
Votre personnage est entouré d’un trait noir comme s’il était dessiné, certainement pour le faire ressortir plus facilement. Si l’idée est bonne, cela crée un effet assez étrange sur le personnage, car celui-ci apparaît parfois de manière floue au milieu de décors très nets.
Nous avons aussi constaté de l’input lag dans les commandes : un délai entre l’appui sur le bouton de la manette et l’action à l’écran. Même si celui-ci est relativement léger, il est malgré tout handicapant au cœur de l’action.
Ajoutez à cela le fait que Tower Princess n’est clairement pas fluide. Le jeu souffre, en effet, de beaucoup de ralentissement notamment lorsqu’il y a plusieurs ennemis à l’écran… Celui-ci se fige même durant 1 seconde lorsqu’un ennemi disparaît après avoir été tué. Tous ces écueils techniques nuisent gravement à l’expérience de jeu et il n’est pas rare de pester devant son écran.
Conclusion
Tower Princess est un titre qui a cherché à sortir de l’ordinaire avec un scénario original en intégrant les princes et les princesses à sauver au cœur de l’action. Malheureusement, cette idée originale ne suffit pas à sauver le titre au vu de toute la partie technique qui n’est clairement pas à la hauteur. La Switch peine à le faire tourner correctement et cela gâche complètement le fun du jeu. Ajoutez à cela la répétitivité des salles qui ne sont pas assez nombreuses et vous comprendrez que beaucoup de joueurs se lacerons avant d’aller au bout du titre.
LES PLUS
- Des graphismes colorés pas déplaisants…
- Une idée de base assez originale
LES MOINS
- … quoique basiques
- Le manque criant de diversité des pièces visitées
- Une bande-son complètement transparente
- Seulement 2 armes à disposition
- Une technique à la ramasse