“Pendant toute une année, j’ai cru que j’avais une mononucléose, mais en fait, c’était de l’ennui profond”, cette phrase tirée du film Wayne’s World résume parfaitement ce que le joueur lambda va penser après avoir passé quelques minutes sur le jeu Treasures of the Roman Empire. Au final, l’ennui profond va vite se transformer en abandon pur et simple. Voilà les raisons de ce naufrage.
Asinus Asinum Fricat
Treasures of the Roman Empire est un jeu d’objets cachés. Dans chaque tableau qui représente une scène de la vie des Romains, il va falloir trouver des pièces, des diamants et des colliers. Si bien sûr les premiers niveaux mettent le joueur en confiance par leur relative facilitée, très vite, la difficulté augmente et la recherche devient périlleuse. Il va falloir du temps et de la patience pour affronter la trentaine de niveaux disponibles.
Pour corser encore la difficulté, Treasures of the Roman Empire impose que chaque niveau se termine en un nombre limité de coups. Le joueur a soixante-dix clics à tenter pour trouver les objets avant d’échouer. Il convient de noter que le nombre de clics descend très vite, et s’acharner sur une zone ne sert pas à grand-chose sinon à réduire d’autant sa capacité de gagner.
Les difficultés qui entrent en jeu les unes après les autres sont par exemple la nécessité de déplacer des objets pour les placer au bon endroit et ainsi obtenir un gain. Entre les objets à déplacer, les torches à allumer, les mécanismes à manœuvrer pour gagner une pièce d’or, Treasures of the Roman Empire use et abuse de la notion de “die and retry”. Une fois le nombre maximum de tentatives atteint, le joueur devra reprendre le tableau du début.
Ave Caesar, Morituri te Salutante
Si graphiquement le jeu est très mignon avec ses petits Romains tout ronds, sur le plan du son, c’est une autre musique qui se joue ! Un seul morceau qui se répète ad nauseam. Treasures of the Roman Empire nous plonge directement dans le jeu sans contexte, sans explication, il va falloir tâtonner un peu pour comprendre les différents mécanismes que le jeu amène au fur et à mesure.
Il convient de faire un petit point sur les deux “extras” proposés par Treasures of the Roman Empire. D’une part un sympathique petit jeu de “match 3”, mais avec une mécanique particulière, car on ne déplace pas deux objets en les intervertissant, on en supprime un directement et on voit ce qui se passe. Ce mode de jeu se joue aussi en un nombre de coups limités et le but est de faire le meilleur score. C’est rigolo, mais c’est vraiment limité.
Le second mini-jeu proposé est un Picross. Un damier de vingt cases de côté et des chiffres pour chaque ligne et chaque colonne pour savoir le nombre de cases à griser tant dans la longueur que dans la hauteur, le tout pour faire apparaître un joli dessin stylisé. Ceux qui connaissent les jeux de type Picross savent que pour commencer, il faut des petits carrés, de cinq ou six cases de côté pour comprendre le gameplay particulier de ce type de jeu. Là, un carré de vingt cases de côté, c’est tout simplement impossible pour un néophyte et complètement à côté de la plaque pour n’importe quel joueur.
Conclusion
Treasures of the Roman Empire pourrait être un petit jeu rigolo et sympa s’il n’était pas si dur et si peu convivial. Il n’y a aucun fun lors des parties, et les deux mini-jeux proposés ne font qu’ajouter de la frustration. Même la musique atroce ne parvient pas à rattraper le ratage complet qu’est Treasures of the Roman Empire.
LES PLUS
- Des graphismes mignons
LES MOINS
- Poussif
- Laborieux
- Des mini-jeux superflus