Après la sortie de la compilation des deux survival horror, Yomawari : Night Alone et Yomawari : Midnight Shadows, parue en 2018, Nippon Ichi Software (NIS) nous offre un troisième volet, Yomawari : Lost In The Dark, dont la sortie officielle sur Nintendo Switch est prévue pour le 28 octobre 2022.
La licence des Yomawari a débuté en 2015 d’abord au Japon, puis sera ensuite traduite en anglais pour le reste du monde en 2016. Le premier volet, Night Alone, a eu un certain succès pour son envergure sur PC via Steam et PSVita, et ce à tel point que NIS a décidé de lui offrir une suite, Midnight Shadows, un an après mais cette fois-ci sur PC, PS4 et PSVita. La compilation Yomawari : The Long Night Collection, regroupant les deux volets, sortira quant à elle en 2019 sur Nintendo Switch.
Les deux opus surprenaient vraiment par leur originalité, leur atmosphère sombre en totale opposition avec le design chibi des personnages et des décors. Entre folklore et culture japonaise et survival horrifique, est-ce que notre cœur est bien accroché pour ce troisième opus ? Et va-t-il lui aussi nous surprendre comme ses prédécesseurs ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce test !
Pour tous les joueurs ayant déjà joué aux opus précédents, vous ne savez que trop bien que la force même de cet univers est de nous faire incarner des enfants qui devront se sortir de situations extrêmement difficiles et surtout très glauques, tout au long de leur aventure.
Bien entendu, ce nouveau volet ne déroge pas à la règle puisque vous y incarnerez également une jeune adolescente subissant du harcèlement scolaire très cruel à son école, allant jusqu’à la pousser à se suicider du haut du toit de son école… Yomawari adore commencer en beauté ses scénarios en matière de noirceur et de dureté des choses, rappelons-nous la scène choquante du premier opus avec le chien de la protagoniste qui se fait violemment tué par le camion…
Alors que l’histoire aurait pu se terminer ainsi, nous retrouvons notre héroïne en vie et en plein milieu d’une forêt enneigée où elle fera la rencontre d’une autre jeune fille qui semble tout à fait au courant de ce qui est en train de se passer, en précisant à notre protagoniste que celle-ci est maudite et devra rompre la malédiction avant le lendemain matin, 6h tapante. Et comme si l’incompréhension et le mystère n’étaient pas au comble, cette étrange jeune fille nous informe également que votre personnage et elle-même se connaissent très bien mais que vous êtes amnésique pour le moment et devrez retrouver la mémoire au plus vite afin de vous permettre de trouver une solution à cette fameuse malédiction.
Notre protagoniste n’aura d’autre choix que d’arpenter sa ville afin de retrouver ses souvenirs perdus au travers de divers éléments et lieux. Son périple sera mouvementé par l’apparition de Yokai malfaisants, des esprits, démons, et apparitions étranges du folklore japonais. Et prenez garde ! Puisque le moindre contact avec ses esprits vous fera perdre la vie ! Comme avec ses prédécesseurs, cet opus ne vous permettra pas d’affronter les apparitions, il vous faudra les fuir en vous cachant les yeux.
Esprit es-tu là ?
Si le jeu se veut mignon, en apparence, et je dis bien « en apparence » seulement, celui-ci ne vous fera pas de cadeau et ne vous prendra pas par la main non plus. Une fois en possession de ladite lampe torche, outil de prédilection des Yomawari, vous devrez vous frayer un chemin parmi les hordes de Yokai qui apparaitront de-ci, de-là des rues de la ville. À vous de trouver quel chemin emprunter, dessinant au fur et à mesure la carte de la cité et laissant des passages infranchissables pour vous aiguiller un minimum. Comme dans chacun des Yomawari, point de barre de vie, seulement une jauge d’endurance qui diminuera au fur et à mesure que vous courrez afin d’éviter et de contourner les esprits qui vous prendront en chasse.
Niveau difficulté, nous sommes toujours dans un Die&Retry, vous mourrez, vous recommencez au dernier point de sauvegarde, point de sauvegarde matérialisé par les petites statuettes devant lesquelles vous priez et déposez une offrande. À noter que celles-ci ne courent pas non plus les rues, donc assurez-vous bien de sauvegarder votre partie dès que vous en apercevrez une.
Concernant le gameplay, celui-ci se veut très simple et efficace : les touches directionnelles ou le joystick analogique gauche pour vous déplacer, un bouton pour interagir avec le décor ou bien les divers objets, un autre pour lancer des objets, un pour allumer et éteindre votre lampe torche et enfin la possibilité de vous cacher les yeux en maintenant les gâchettes ZL et ZR enfoncées afin de passer inaperçu devant certains ennemis trop proches de vous.
Le jeu se divisera en plusieurs zones à explorer, toutes plus hantées les unes que les autres dans laquelle à chaque fois une grosse entité vous coursera, ne vous laissant aucun répit. Et bien entendu, comme le veut la tradition, à chaque fin de zone vous devrez affronter un boss redoutable. Redoutable, car rappelons-le, un seul contact avec les Yokai vous octroieront un game over d’office. Vous l’aurez compris, il vous faudra alors mourir à plusieurs reprises au début, afin de mémoriser les patterns des divers boss. Quelques énigmes par-ci par-là viendront également rajouter un peu de piment à l’aventure.
Graphisme et ambiance sonore, la force de la licence
Yomawari s’est toujours démarqué des autres jeux survival horror de par ses graphismes au design chibi, simple mais efficace, renforçant le côté « fragile, vulnérable et enfantin » des protagonistes que l’on joue face ce monde sinistre. Mais aussi de par son ambiance sonore avec un nombre de bruitages impressionnants, allant des simples bruits de pas, aux raclements et hurlements des esprits, en passant par le cœur de notre héroïne battant la chamade, annonciateur d’un danger imminent. Malgré l’absence de musique ambiante, le visuel, le sound design et les nombreux jumpscares provoqués par l’apparition des Yokai renforceront cette ambiance lourde et oppressante propre au jeu, le tout pour une expérience sans pareil !
Conclusion
C’est avec les vieux pots que l’on fait de la bonne confiture et Yomawari : Lost In The Dark n’échappe pas à la règle ! Un univers chibi tout mignon contrastant avec l’ambiance à la limite du malsain, très sombre, sinistre de l’histoire dont on voudra impérativement voir la fin, le tout agrémenté par un sound design aux petits oignons ! Rien de tel pour vous faire passer un bon moment pendant la période d’Halloween, bien qu’un peu court, comptez entre 12 à 15h de jeu pour en venir à bout.
LES PLUS
- L’ambiance lourde et oppressante
- Les graphismes contrastant avec l’innocence de la protagoniste et l’horreur de l’aventure
- Un sound design aux petits oignons
- Une histoire touchante et très dure à la fois
- La vue isométrique, ça change des jeux survival horror à la première personne !
LES MOINS
- Uniquement en anglais
- Un temps de jeu un peu court par rapport à son prix
- Certaines énigmes un peu complexes qui peuvent frustrer les joueurs
- Le coté Die&Retry qui peut en décourager plus d’un
J’ai adoré les deux premiers sur Ps Vita et j’attendais vraiment un troisième opus donc j’ai très envie de mettre mes mains dessus mais avec Bayonetta 3 le même jour, il va malheureusement devoir attendre… Hormis ça, les points négatifs sont les mêmes que pour les précédents, 12-15 heures c’est un peu « court » mais c’est en gros ce que les deux autres nous offraient.
Merci pour le test Ivy par contre je suis désolé mais j’en ai sauté une partie car je ne veux pas le moindre détail de l’histoire à l’avance.