Alors que les jeux indépendants sont toujours plus nombreux, les développeurs rivalisent d’originalité dans leurs concepts pour attirer les joueurs ! C’est sans doute ainsi qu’est né celui de Kaichu, qui nous propose un simulateur de rencontre pour… Kaijus !
Plus c’est grand, plus c’est chou
Comme nous le disions plus haut, Kaichu: The Kaiju Dating Sim propose un parti pris plutôt original… Aider les Kaijus à trouver l’amour ! Après tout, certain(e)s ont dû se demander qui était la Maman (ou le Papa) de Minilla (le fils de Godzilla). Le jeu se fait donc fort de nous exposer la genèse d’une relation réussie entre deux Kaijus…
Vous serez ainsi amenés à contrôler le destin de Gigachu (pastiche rose bonbon de ce bon vieux Godzilla), qui s’en est allé(e) dans une quête d’amour, avec une grande hargne…enfin un grand A… Vous pourrez ainsi conter fleurette à 6 Kaijus inspirés des plus grands monstres connus de Godzilla… Que ce soit Mossra (Mothra), ou la reine Seadora aux trois têtes (inspirée par King Ghidorha). Vous l’aurez compris, les habitués du genre s’amuseront à reconnaître les Kaijus dont les différentes rencontres seront inspirées.
Tournez manège !
Dans une démarche inclusive, que l’on pourrait qualifier de bienvenue (ou dans l’air du temps), le jeu vous propose de choisir le pronom (en Anglais) avec lequel notre héro(ïne) sera désigné(e), comprenez par-là l’utilisation de « iel ». Puis vous serez amené à parcourir une mappemonde représentant de façon « cartoon » l’ensemble du globe. Vous dirigez alors Gigachu au milieu de cette carte, pour choisir votre prétendant(e). Une fois votre Kaiju préféré(e) sélectionné(e), il suffira d’entamer une relation en appuyant sur le bouton A ! Vous pourrez ensuite gambader avec votre copain/copine à travers le globe, en quête d’un lieu mondialement célèbre à réduire en poussière ! La tour Eiffel à Paris ? Les Moaïs de lîle de Pâques ? L’opéra de Sidney ? À vous de choisir votre monument préféré à détruire pour le premier rencard !
Comme toute bonne star qui se respecte, les faits et gestes de Gigachu sont suivis par une émission de TV, animée par Lukcy et Brevity. Ces derniers s’amuseront à décrire les personnages avec lesquels Gigachu entamera une relation, non sans faire preuve (parfois) de quelques notes d’humour. Place ensuite à la phase « destruction » du monument sélectionné, qui ne sera rythmé que par les questions que se poseront (et indirectement vous poseront), les journalistes… Attention cependant, le jeu est exclusivement en Anglais ! Vous devrez alors dire si Gigachu est plutôt nature ou plutôt ville, et votre réponse sera à adapter en fonction de votre prétendant(e). En cas de bonne réponse, Gigachu et son amoureux/se lâcheront alors leur plus grosse attaque pour mettre le monument à mal. Si la réponse sélectionnée n’est pas parfaite, mais acceptable, le jeune couple se contentera de donner des coups de poing et en cas de mauvais choix, ils n’en feront rien. On regrette alors que la destruction des villes ne se déroulent pas dans une ambiance « à la Rampage », mais soit uniquement cantonnés à nos réponses.
Les réponses à choisir sont généralement plutôt évidentes… Ainsi la couleur préférée de Gigachu sera forcément le vert, s’il/elle envisage de séduire Mossra (qui est vert(e)). Et il en sera ainsi pendant 3 actes, durant lesquelles vous choisirez un monument à détruire, puis vous répondrez aux questions (toujours les mêmes quelque soit le Kaiju que vous essayez d’emballer). Bien évidemment, au bout d’un moment l’armée décide de s’en mêler et envoie un vilain robot (Mecachu) pour briser la relation naissante entre nos deux Kaijus… Celui parviendra systématiquement à semer le trouble dans le couple lors d’un premier affrontement… laissant alors Gigachu en quête de questions, auxquelles il trouvera les réponses en interrogeant les autres Kaijus.
Une fois les Kaijus interrogés, c’est le début du match retour contre Mecachu, finissant cette fois sur une victoire (nos deux Kaijus étant alors en symbiose) et notre partie s’achève avec une jolie illustration mettant nos deux n’amoureux en avant et c’est fini ! (Pour vous faire une idée, chaque relation prendra environ 20 minutes pour en voir le bout).
Les Kaijumours
Au final, la véritable qualité du titre, ce sont les illustrations et les animations (bien que peu nombreuses), qui habillent le jeu. Les différents Kaijus bénéficient tous d’un design tout mignon proche d’un dessin animé.
Par contre d’un point de vue sonore, c’est un peu plus limité. Même si les quelques musiques sont tout aussi mignonnettes elles sont loin d’être inoubliables. Il en est de même pour les effets sonores qui sont réduits au strict minimum et s’avère être les mêmes quelque soit les Kaijus ! On regrette ce manque de variété qui est finalement très paradoxal par rapport à la direction artistique et aux créatures variées. Mais au final ce manque de diversité est constant et se retrouve dans le déroulement de l’histoire… similaire à la ligne de dialogue près ! (sauf quand il est question de décrire le prétendant(e)).
Plus l’histoire avance, plus on se dit que l’histoire proposée aurait pu faire une animation amusante à visionner sur YouTube, mais au fil des relations et des parties, on a plus l’impression de subir les pas lourdauds de Gigachu et ce qui s’avérait drôle et référencé la première fois, finit par devenir redondant au dépit de l’amusement…
Conclusion
Simulacre de Visual Novel, la principale qualité de Kaichu: The Kaiju Dating Sim est la façon pastiche dont sont décrits et dessinés des Kaijus connus. Pour le reste, le jeu s’avère plutôt inintéressant que ce soit au niveau du gameplay (inexistant) ou de l’histoire (répétitive à souhait). À part les illustrations, il n’y a rien pour sauver ce titre… Passez votre chemin et préférez le visionnage de Godzilla Vs Kong !
LES PLUS
- Les illustrations.
- Les pastiches des Kaijus connus.
LES MOINS
- Entièrement en Anglais.
- Ultra répétitif.
- Ni vraiment jeu, ni vraiment Visual Novel.
- On aurait aimé pouvoir détruire les villes comme bon nous semble.