Splatter Zombicalypse now est un jeu édité par Untold games (à qui l’on doit What lies in the multiverse, notre test ici) et développé par Dreamworlds (Crossfire). Il est un savant mélange de film noir et de shooter rétro en vue Top-Down, c’est-à-dire en vue aérienne, chacun des 13 chapitres est entrecoupé par une voix off et quelques images incrustées par un ancien rétroprojecteur auquel on change la photographie une à une. Un jeu plutôt sombre où seul le rouge du sang prime sur le reste.
Sorti 8 ans plus tôt sur PC sous le nom Splatter Blood Red Edition puis sur Switch le 7 octobre 2022 sous le nom de Splatter Zombiecalypse Now.
Apocalypse Now ? Plutôt Sunday, Bloody Sunday !
Nous pensions suivre la ligne directrice du film de Coppola mais cela ressemble plutôt à du 28 jours plus tard alors oublions la guerre du vietnam et fonçons tête baissée dans l’apocalypse zombie !
En parlant de foncer, à peu de choses près c’est cela : nous sommes propulsés directement dans l’action en incarnant Max, un homme mystérieux mais badass qui ne se pose aucune question suite à son réveil en fanfare par un soldat chez lui qui lui dit simplement de foutre le camp après avoir tué un zombie sous nos yeux. Bienvenue donc en ce dimanche sanglant, nous sortons, prenons une arme sur un soldat mort et on tire dans le tas.
Là où le bât blesse, c’est le scénario qui est indiqué ainsi dans le descriptif du jeu : “ Splatter est un rêve hallucinatoire en vue subjective, dans lequel vous affrontez des ennemis en constante évolution pour les réduire en charpie fluo. Plongez-vous dans un dédale numérique surréaliste mais familier, et surtout taillé pour la violence par les quatre administrateurs qui l’ont créé.”
Alors, un rêve oui pourquoi pas. Il est vrai que l’histoire y est absente ; Max court, tire, et tente progressivement de savoir quel est le mal qui corrompt le monde. Il fait la rencontre de quelques survivants pas toujours commodes et repart toujours dans la bonne direction tel un héros.
Les ennemis en constante évolution ? De la charpie fluo ? Un dédale numérique surréaliste ?
Grosso modo pas vraiment :
Un bestiaire zombiesque bien sûr, allant du zombie lent au mastodonte en passant par celui qui crache des boules de feu ou encore celui qui saute pour s’approcher plus vite de nous, mais également des crapauds, des araignées, des vers, et des cafards cracheurs de feu.
De la charpie, là oui ! C’est même parfois un peu brouillon une fois le calme revenu car le sol est jonché de cadavres mais et surtout du sang partout partout partout, c’est rouge et ça ressort bien à l’écran mais non ce n’est pas fluo.
Pour la partie “dédale numérique surréaliste”… C’est tout simplement diverses zones de champs de batailles finalement. On traverse le chaos d’une ville prise par la panique, une campagne avec ces champs, une grotte sombre, une base militaire, une usine désaffectée…Bref il y en a pour tous les goûts mais ce n’est pas surréaliste, c’est réaliste au possible point.
Au niveau gameplay, c’est assez simple : une gâchette de tir et les sticks pour se diriger et diriger son arme.
Si pour commencer, nous possédons seulement un pistolet, l’arsenal s’agrandit pas mal au fil de l’aventure avec le classique fusil à pompe, le pistolet mitrailleur, le lance-grenade et le lance-rocket, le fusil laser et le lance-flamme. Tout cela est améliorable sur des établis à condition qu’au préalable Max glane quelques dollars de ci de là ; on augmente les dégâts, la cadence, etc. Bref du classique mais nous aurons principalement utilisé le pistolet puisque ses munitions sont illimitées.
“ Vibrez au rythme d’une bande-son adaptative qui évolue en fonction de vos performances.” Alors petit point noir également : la bande-son reste tout de même intéressante mais surtout nous met en immersion dans cet enfer : la musique s’emballe durant les quelques combats de boss mais le reste du temps, nous ne retenons que le bruit de la pluie qui tombe, le bruit de nos pas dans les fourrés avec les quelques marmonnements de zombies alentours. La bande-son en devient presque si inutile que nos oreilles préfèrent l’occulter.
Que faire après l’enfer ? …
Une fois cette bonne balade sanglante avec notre ami Max arrivée à terme, on nous explique que l’on peut se lancer en mode survie pour affronter des hordes de zombies par vagues comme un Black Op de Call of Duty pour les connaisseurs, ou bien partir en multijoueur local pour affronter des hordes de zombies par vagues ou bien en match à mort pour s’entretuer entre survivants.
Deux petits modes qui ajouteront quelques minutes de jeu pour certains, si ce n’est que quelques petites heures.
Conclusion
Un bon jeu de tir en vue du dessus, sombre et sanglant où l'on ne s’ennuie pas. Réalisable en 5 ou 6 heures, 13 chapitres pour une soirée de divertissement décente. Le mode survie et le mode multijoueur ne sont pas de refus et le gameplay est simple à prendre en main. Splatter Zombiecalyspe Now est disponible sur l’eshop pour 7.99 €
LES PLUS
- Simple à prendre en main
- On ne s’ennuie pas
- Assez libre pour explorer les zones de jeu
- Temps de jeu décent pour le genre
LES MOINS
- La bande-son un peu gâchée par le bruit de l’environnement ou des tirs
- L’histoire simple, peut-être un peu trop d’ailleurs
- Propulsé dans l’aventure sans savoir pourquoi
- Parfois brouillon à l’écran