Dans un monde sans foi ni loi, les pirates du ciel prennent d’assaut Skycadia. Qui pour les sauver ? L’armée ? Les super-héros ? Non ! Un Commandant Poulet ! Alors, prenez les manettes de votre petit avion et venez dézinguer ces vilains pirates d’insecte ! Ta récompense ? Des primes et du prestige !
Tout droit sorti de chez Studio Nisse, Skycadia est l’œuvre d’un seul et unique développeur, Ian Snyder. Skycadia nous propose un petit shooter aérien dans la droite lignée d’un Ace Combat avec la patte graphique d’un A Short Hike, le tout dosé à la sauce arcade !
Alors mon petit poulet, prêt à voler de tes propres ailes ?
Niveau interface et simplicité c’est parfait, même si le jeu est entièrement en anglais, le menu est simple et très clair, on a donc droit à plusieurs choix, un mode histoire sans histoire (mais j’y reviens un peu plus bas), un mode escarmouche, les options d’un carnet de route qui nous rappelle nos exploits.
Du coup, pas trop le temps de se perdre dans les menus, on embarque directement dans le mode histoire qui comme je l’expliquais, n’en est pas vraiment un. Il est surtout prétexte à prendre un avion et aller canarder tout ce qui passe devant vous !
On a donc au début le choix avec un seul pilote et une seule arme ! Forcément, si vous voulez plus, il faut jouer plus ! Plus vous détruisez d’ennemis et vous passez de niveaux, plus les primes augmentent et votre portefeuille aussi ! Avec cet argent, vous débloquez personnages et armes pour repartir dans des batailles effrénées ! Côté personnages, 3 sont disponibles au total, chacun avec leur capacité propre, un a plus de vie, l’autre est un petit malin très rapide etc. Pour les armes, même principe, 3 au total : le tir rapide, le tir chargé et le tir dispersé. Une idée simple qui vous oblige à poursuivre si vous voulez pouvoir tester toutes les combinaisons que proposent les pilotes/armes.
L’ensemble propose une alchimie plutôt efficace, et on se laisse facilement prendre par les batailles aériennes qui, à l’instar d’une partie de Splatoon, se jouent pareil : rapides, dynamiques et courtes ! Chaque niveau se termine en moins de 10 minutes, tout du moins au départ…
Pourquoi au départ ? Parce que passé les 5/6 premiers niveaux, ça se corse et le jeu devient vraiment « pénible », en mode on se retrouve seul face au monde, il n’y a pas de niveau de difficulté réglable ou alors nous ne l’avons pas trouvé dans les options. Nous reviendrons au menu option un peu plus bas. À partir du niveau 5/6, les maps se remplissent d’ennemis et de vaisseaux « mère », ça canarde dans tous les sens et vous, petit Piou Piou, avec votre minuscule avion et votre mitraillette qui passe pour un pistolet à eau, vous finissez par vous faire éclater avant même de comprendre où sont les ennemis. D’ailleurs, il y a parfois tellement d’informations affichées à l’écran que nous avons eu des baisses de framerate plutôt flagrantes. Chose dont je ne me rends en général pas compte tant nous jouons en mode chill. En plus de ses baisses de framerate, du nombre incalculable d’ennemis qui vous chasse, le niveau de vie à gérer au milieu de tout ça fait que vous passez plus de temps à sauver vos plumes qu’a canarder. Spoiler : maintenir le bouton de shoot et tourner en rond dans l’espoir de toucher quelque chose ne fonctionne pas vraiment et les morts s’enchaînent à la suite avec un degré de frustration plus élevé.
L’histoire propose donc 8 îles avec un total de 24 chapitres. La difficulté est censée être progressive, mais c’est plutôt la frustration, qui est progressive. Dernier point à savoir, la conclusion de chaque île vous met face à un boss. Si au début vous roulez sur tout le monde, ça change relativement vite soyez prévenu.
À coté du mode histoire, le mode arcade, qui est plus un mode survie, mais qui au final vous rappelle le mode histoire vu à quel point le jeu vous bizute ! Bon nous exagérons un peu !
Le mode vol libre vous permettra de vous détendre à bord de Poulet Airlines afin de faire redescendre toute la frustration accumulée lors de vos parties précédentes ! Détendez-vous, claquettes chaussettes et laissez vous porter !
Malgré tout, c’est un jeu plutôt plaisant si on aime le genre. La DA est originale et bien pensée, les musiques ne sont pas transcendantes mais se marient totalement à l’univers en donnant un certain pep’s au combat, notamment grâce à la partie graphique qui est sous forme de pixel art.
Il y a cependant quelques points noirs qui ont gâché notre expérience.
En premier lieu, un comportement très bizarre, dès lors que nous jouons déconnecté du wifi mais pas en mode avion, nous avons un pop-up de connexion internet qui apparaît sans cesse. Que fait-il là étant donné qu’il n’y a pas de jeu en ligne ? Mystère… un passage en mode avion pour jouer à l’avion et ça règle le souci mais c’est quand même gênant.
Il y a également la partie gameplay et configuration : les options ne sont pas des plus claires donc il faut bricoler plusieurs fois avant de trouver le bon fonctionnement. Typiquement et par défaut, le joystick de gauche permet de monter et descendre et celui de droite de faire des tours à 360°. Sauf que ! Comment on tourne à gauche et à droite ? Visiblement ce n’est pas très important pour le développeur et on galère, on se fait exploser, nous avons mis 5/6 parties avant de trouver le réglage idéal, et chacun devra y aller de sa configuration pour trouver le réglage qui lui va bien.
Autre point noir, même si nous allons chipoter, le mode histoire n’en est pas du tout un. C’est un prétexte pour aller faire ses batailles aériennes, il n’y a pas vraiment de scénario, ça aurait pu être un truc intéressant à la Advance Wars ou les batailles sont rythmées à partir du scénario, là on enchaîne simplement des niveaux à la suite.
Le dernier point très frustrant, c’est le framerate et la difficulté passée les niveau 5/6, où ça devient répétitif. On meurt tout le temps, trop d’ennemis, l’écran est surchargé et la lisibilité des niveaux devient difficile et la frustration grandit. Il manquerait un tout petit radar ou une mini-map pour rendre un peu plus confortable ces niveaux-là.
Conclusion
En conclusion, Skycadia nous promet énormément et a un gros potentiel, la fluidité de vol, le design pixel art travaillé et son dynamisme vous accroche très rapidement. Par contre, il manque clairement d’un mode multi, qui permettrait au jeu de ne pas s’essouffler. Il faut noter que le jeu est développé par une seule et même personne et nous espèrons qu’il sera à l’écoute des joueurs, car il y a vraiment matière à faire. Ce n’est absolument pas un mauvais jeu, mais il lui manque un petit coup de pouce pour être un bon jeu.
LES PLUS
- Les différents modes de jeu
- Sélection de personnages et d'armes
- Action de tir rapide
- Direction Artistique
LES MOINS
- Pas d’histoire dans le mode histoire
- Écran surchargé d’ennemi
- Chute de Framerate
- Pas de coopération ou de multijoueur local