Previously in the Cloud Gaming… Le petit Znico, malgré une déception amoureuse importante avec A Plague Tale : Requiem avait trouvé ce qui semblait être son âme sœur grâce à l’arrivée impromptue dans sa vie du dernier né de Capcom, Resident Evil Village. Mais un nouvel arrivant pourrait bouleverser cette idylle. Ce n’est nul autre que le grand frère de cet opus magnifique sur Switch qui arrive et qui compte bien ravir dans son cœur la place de numéro 1. Que va-t-il se passer dans la vie du petit Znico avec ce Resident Evil 2 dans sa nouvelle version dopée au RE Engine ? Vous le saurez en lisant la suite de ce test.
Jouer sur son petit nuage
Si le test de RE Village nous avait permis de faire un point sur le cloud gaming et si nous aborderons bien évidemment ce point avec ce Resident Evil 2, commençons plutôt par saluer dignement, en posant un genou à terre donc… Allez hop, j’attends… Saluons dignement la volonté de Capcom et la vitalité incroyable de la Switch. Car cette union nous permet de profiter de l’entièreté des titres de la saga des Resident Evil sur une même console hybride et cela à chaque fois dans leur meilleure version. Avec pas moins de dix opus jouables sur Switch, il nous faut leur dire merci et mettre un petit coup de coude innocent pour demander quand arrivera l’épisode 7 pourtant déjà disponible au Japon…
Mais revenons à ce RE 2. Et parlons d’entrée des avantages et des inconvénients de cette version cloud. Et bien soyons clairs, nets et précis, ce sont les mêmes que celle de son petit frère Resident Evil Village à savoir qu’avec une connexion fibrée, que ce soit en nomade ou en docké, l’expérience est impressionnante pour une Nintendo Switch. La fluidité est exemplaire, les lags sont complètement absents et hormis un premier temps de chargement d’une minute, tout le reste se déroule sans aucune attente. Les phases de cinématiques et de gameplay s’enchaînent sans coup férir et notre immersion dans ce monde qui s’effondre autour de nous est exemplaire.
Toujours dans les points positifs de cette version Cloud, les graphismes, autant au niveau des détails qu’au niveau des textures, sont largement au-dessus de ce que nous proposent les titres tournant nativement sur nos consoles hybrides. Les animations sont elles aussi exemptes de tout défaut, encore une fois le RE Engine fait des merveilles et sans être capable de donner un nombre de FPS, cette version cloud est toujours parfaitement jouable quel que soit l’état du serveur. Même un serveur affichant « bondé », voire même « Complet », nous a permis de jouer dans les mêmes conditions parfaites que celles décrites plus haut. Pour s’en rendre compte, il suffit de tourner sur soi-même, là où un A Plague Tale n’est plus qu’une bouillie de pixel, ce RE2 reste parfaitement clair.
Toutefois, contrairement à ce que propose RE Village, cette version est un portage bien moins travaillé dans le sens où les contrôles ne prennent pas du tout en compte les spécificités de notre console de jeu préférée. Oubliés les gyroscopes et toujours pas de prise en compte des fonctionnalités tactiles, ce qui aurait été bien utile pour gérer un inventaire dont l’optimisation est aussi une partie importante du gameplay.
Voir Raccoon City et mourir
Rassurés sur les qualités techniques de ce Resident Evil 2, nous allons pouvoir aborder ce qui en fait LE jeu mariant ancien et moderne. En effet, ce remake du titre de 98 commence par un gros coup de pied dans le gameplay de son ancêtre en jetant aux oubliettes la caméra fixe pour nous mettre au cœur de l’horreur initiée avec RE 4 et sa caméra d’épaule. Le résultat est tout simplement bluffant. Peut-être davantage qu’avec l’épisode Village. En effet, le huis clos quasi permanent de notre aventure augmente bien plus la tension et le gameplay mis en place fait tout pour accentuer encore davantage cette ambiance.
Dans cet épisode, qui suit directement les événements décrits dans l’épisode fondateur, nous suivons les aventures de Léon Kennedy et de Claire Redfield. Ceux-ci se retrouvent au cœur de la ville de Raccoon City lors de son envahissement par les victimes du virus G. Celui-ci est bien plus dangereux que le virus T et la société Umbrella va, bien entendu, tout faire pour mettre la main sur cette nouvelle souche qui lui a pourtant échappé. Comme quoi certains n’apprennent jamais…
Dès le départ, nous pouvons choisir de vivre les aventures via le point de vue de Léon ou via celui de Claire. Si leurs buts initiaux sont bien différents tout comme le chemin qu’ils sont amenés à suivre, ils se croiseront régulièrement et le fait de choisir l’une ou l’autre histoire apporte son lot de nouveautés. La rejouabilité est donc assurée, d’autant plus qu’un mode histoire alternative nous permet de revivre les mêmes événements, mais avec de petites différences.
D’autres personnages jouables sur de courtes sections viendront aussi apporter leur lot de changements de gameplay tout en développant une histoire et un lore très complet. C’est ainsi que l’énigmatique Ada Wong et l’innocente Sherry Birkin viendront faire partie de notre aventure. Si la trame générale de cet épisode est la même que celle de son modèle de 98, les petites modifications ainsi que le changement de point de vue en font une expérience toute nouvelle même pour les poilus ayant fait leurs armes sur le titre d’origine.
Vingt ans d’âge c’est le minimum
Le côté ancien de ce titre se trouve dans la gestion de notre inventaire. Les jeux de survival horror nous ont habitués à devoir gérer un stock limité de ressources et ce RE 2 n’a rien changé à sa recette de base. Notre inventaire est extrêmement limité ; alors entre les armes, les munitions et les objets clés, la place est plus que restreinte et il va falloir très souvent, peut-être trop d’ailleurs, faire des allers-retours jusqu’à la caisse de stockage. Heureusement pour nous, le level design est très astucieux et au fur et à mesure de notre progression, nous débloquerons bon nombre de raccourcis.
La carte est elle aussi très bien pensée puisqu’elle nous indique les objets et autres points d’intérêts en les nommant. Plus besoin de chercher à retrouver la location de ce fichu rideau métallique demandant d’avoir trouvé la manivelle pour être débloqué. Un tour sur la carte et en quelques secondes nous savons vers où nous orienter. De même, dans le cas où notre inventaire est plein, nous trouvons rapidement un lieu de stockage et pouvons ainsi récupérer plus facilement tous les objets nécessaires à notre fuite sans prise de tête.
Ce RE 2 n’en est pas moins un titre qui respecte à la lettre le gameplay mis en place par l’épisode fondateur. Il va falloir explorer, ramasser et utiliser ce que nous avons glané pour aller toujours plus loin. Des zombis tenteront durant tout ce temps de mettre un terme à notre vie et des combats de boss ajouteront à la tension déjà palpable de cette aventure. Comme une mise en bouche avant l’épisode 3 et son Némésis, nous avons droit à un terrifiant Mr X toujours aussi efficace et effrayant. La fuite devient notre atout unique. Autre nouveauté, les monstres rencontrés sont bien plus vicieux et coriaces et ils n’hésitent plus à feindre leur trépas pour mieux nous surprendre.
Un RE Engine qui roule des mécaniques
D’un point de vue technique, hors cloud, cette version mise aux gouts du jour du classique de Capcom bénéficie des merveilles du RE Engine. Les effets d’éclairage sont convaincants, surtout sur une Switch Oled qui nous agrémente de ses contrastes. Les détails apportés autant aux décors qu’à nos ennemis sont impressionnants et les dégâts de zone n’ont jamais été aussi importants face à ces zombis encore plus omniprésents. Arracher une jambe à coup de pistolet pour ainsi se frayer un chemin et économiser une cartouche de fusil à pompe est toujours autant un plaisir.
De ce point de vue, cet épisode bénéficie d’une direction artistique bien souvent suintante qui n’hésite pas à faire dans la tripe, le sang et le boyau. Les éclaboussures écarlates jonchent notre parcours tout comme les éclats des différents os que nous éclatons chez nos ennemis. Le reste est plus classique. Le commissariat a remplacé le manoir de l’épisode un, tandis que Raccoon City semble être devenue une métropole importante, mais les bas-fonds et le laboratoire sont quant à eux toujours présents.
Nos ennemis bénéficient eux aussi de ce RE Engine. Chaque zombi que nous croisons est bien différent de ceux que nous avons déjà démembrés. Le bruit qu’ils font lors de leur déplacement est un autre point fort de ce moteur de jeu. Entre leurs grognements, frottements, grattements et autres bruits symptomatiques de leur présence, nous guetterons aussi le pas plus lourd et plus angoissant de Mr X. Les jump scares sont faciles, mais efficaces. Que demander de plus ?
Terminons avec les ajouts inutiles et donc indispensables. Il y a d’abord les succès qui nous permettent de débloquer différents artworks et autres modèles des différents protagonistes de cette histoire. Ajoutons à cela les différentes tenues déblocables pour Claire et Léon et nous obtenons de quoi satisfaire les plus complétionistes d’entre nous. Avec en plus les trois scénarios du mode Ghost Survivors, la durée de vie est des plus satisfaisante.
Conclusion
Resident Evil 2 dans sa nouvelle version est-il le meilleur opus de la série, alliant classicisme et modernité ? Pour l’humble testeur que nous sommes, la réponse est oui. Permettant de retrouver les sensations et la difficulté d’antan dans un écrin devenu magnifique, il est sans doute le point culminant de la série et ce n’est pas nos problèmes de ventricules à chaque apparition de Mr X qui viendront dire le contraire. Cette version Switch dopée à la technologie Cloud est impeccable de fluidité, tout du moins avec une connexion internet fibrée et jouer dans le noir au fin fond de son lit n’a jamais été aussi angoissant.
LES PLUS
- La technologie Cloud est efficace avec une connexion fibrée
- Les graphismes sont impressionnants de détails pour un jeu Switch
- Le côté suintant et sanguinolent est magnifié par le RE Engine
- La narration, bien que facile, est efficace
- Mr X est tellement effrayant qu’il devrait être interdit
- Les quelques jump scares sont efficaces
- Les deux histoires de Claire et Léon se complètent intelligemment
- Les mécaniques de Survival horror à leur apogée entre exploration, survie et combinaison d’item
- La gestion de l’inventaire est toujours aussi importante
- Le level design est un modèle du genre
- La carte ultra complète en devient vitale
- La prise en main est impeccable
- Nos ennemis sont tous différents les uns des autres
- Le travail de sound design est vraiment impressionnant
- Non, mais Mr X vraiment, qui a eu l’idée ?
LES MOINS
- Quelques allers-retours sont nécessaires
- Il faut forcément une bonne connexion pour pouvoir en profiter
- Les spécificités de contrôles de la Switch ne sont pas prises en compte
Si je suis quasi d’accord avec l’entièreté du test, je dois dire que la partie graphique est en demi teinte. Certes c’est correct, certes c’est du 60fps ( je vous le confirme puisque que vous vous posez la question, les re cloud sont bien en 60fps ) mais graphiquement c’est bien downgrade en comparaison des autres consoles ce qui est peu compréhensible quand on voit que re8 et re3 tournent super bien. J’espère que capcom va faire quelque chose parce que j’ai très très envie de faire le 2 mais en attendant ce sera que le 3 et le 8 pour ma part ( on verra le 7 qui arrive le 16 décembre! )
Merci pour ce test!
merci pour votre retour, notamment sur le 60 fps
n’ayant pas fait les remakes ailleurs que sur Switch, je n’ai pas de point de comparaison et vous fait donc parfaitement confiance pour cette comparaison
c’est du coup dommage, mais cela ne nuit en rien à l’expérience proposé par ce RE 2
Oui le jeu reste malgré tout très bon sur switch. Je pense que les visuels de re3 vont beaucoup vous plaire étant en train de le faire, j’ai hâte de lire votre test!