En attendant l’arrivée de Resident Evil 7 en version Cloud sur Nintendo Switch en occident, la saga des Resident Evil continue de nous parvenir sur Nintendo Switch avec cette fois-ci, le remake de son troisième opus en version Cloud. Avec un épisode 8 à la vue FPS et aux mécaniques modernes, puis un remake de l’épisode 2 qui magnifiait le titre d’origine en en faisant l’expérience survival horror la plus complète et convaincante à ce jour, l’arrivée de cet épisode 3 auréolé de sa splendeur passée avec son Némésis va-t-il réussir à nous mettre toujours un peu plus d’étoiles, ou de zombis, dans les yeux ? La réponse en fin de test.
Auscultons ce nuage !
Les amateurs des Resident Evil auront sans doute déjà lu les tests précédents jeux et si ce n’est pas le cas, dans le but de dégoûter les autres testeurs en augmentant mes statistiques de lecture, non pardon, pour leur culture personnelle, je les encourage à rattraper ce retard. Dans le cas où seul l’épisode 3 vous intéresse, revenons sur les spécificités techniques de cette version Cloud. Nous avons pu y jouer avec une connexion fibrée de bonne qualité sur un dock avec prise Ethernet. Dans cette configuration, le résultat ne souffre d’aucun défaut.
Que ce soit en nomade, et donc en wifi, ou en docké, la fluidité a été exemplaire tout au long de la petite dizaine d’heures de jeu nécessaires pour venir à bout du Némésis. Aucun lag n’est venu ternir notre expérience de jeu et la réactivité des contrôles ne souffre d’aucune latence. C’est un réel plaisir que de contrôler Jill et Carlos et le gameplay bien plus nerveux de cet épisode ne souffre d’aucune limitation due à son portage en version Cloud.
Nous avons d’ailleurs droit à un Resident Evil 3 de grande qualité. Si l’épisode 2 souffrait d’un parti pris graphique qui ajoutait du grain à notre image, ce dernier remake est beaucoup plus propre à tel point qu’il en devient difficile de toucher à un autre jeu tournant nativement sur notre Nintendo Switch. Les effets de lumière et de contraste nous en mettent plein la vue et nous sommes toujours parfaitement au cœur de cette ambiance apocalyptique d’une Raccoon City en pleine déliquescence.
La prise en main est la même que celle du second épisode. Nous déplorons toujours l’absence de la prise en charge du tactile et des gyroscopes, contrairement au portage de l’épisode 8. Malgré tout, les différents raccourcis mis en place assurent une prise en main impeccable et que ce soit au pad ou équipé de nos Joy-Con, il est toujours aussi facile de démembrer du zombi en faisant preuve d’un sens aigu de la précision balistique.
Némésis, tu m’auras pas !
Si les qualités intrinsèques de ce portage en version Cloud ont de quoi rassurer, tout du moins pour les possesseurs d’une connexion internet de qualité, qu’en est-il des qualités de cet opus ? Commençons par un point sur l’histoire. Resident Evil 3 n’est rien d’autre que le chaînon manquant entre l’épisode 1, puisque nous retrouvons Jill Valentine aux commandes, et les événements se déroulant parallèlement à ceux du deuxième.
Fini le manoir comme préambule, Miss Valentine va devoir arpenter les rues de Raccoon City en proie à une explosion zombiesque pour tenter de survivre à la nouvelle menace que représente le Némésis. Cette créature, mise au point par Umbrella dans le but d’effacer ses traces, cherche à venir à bout de tous les membres du S.T.A.R.S., dont fait partie Jill. Une course-poursuite en plein milieu d’un effondrement de la civilisation commence alors. Notre héroïne sera très vite rejointe dans son périple par Carlos Oliveira, un mercenaire engagé par Umbrella au sein de l’U.B.C.S. pour venir en aide aux civils pris en zone épidémique.
Fini les deux histoires parallèles de l’épisode 2, nous allons maintenant alterner les séquences entre les deux personnages tout en retrouvant des clins d’œil fait aux événements de l’épisode 2. Si la première partie passée aux côtés de Jill à fuir le Némésis dans Raccoon City nous permet de monter rapidement en tension, la suite souffre de la comparaison avec l’épisode 2. Que ce soit dans les égouts, le commissariat ou l’hôpital, la tension de base n’est jamais aussi forte que celle que nous avons connue.
Le travail effectué sur le personnage du Némésis est en grande partie responsable de ce déséquilibre. Bien plus dangereux que dans l’épisode de base, il est maintenant capable de nous attraper à distance avec son tentacule, de sauter loin devant nous pour nous bloquer le passage rendant notre fuite bien plus compliquée et bien moins linéaire et, bien évidemment, de nous éclater la tête sur le sol. Réussir à mettre une distance satisfaisante entre lui et nous apporte tellement de soulagement que le bestiaire de base en devient presque anecdotique.
La comparaison c’est pas bon
Si l’épisode 2 avait su trouver un équilibre parfait entre l’action de la vue TPS et le survival horror des jeux de bases, ce remake de l’épisode 3 est bien plus orienté action. La possibilité d’esquiver en est le plus parfait exemple. Fini la peur d’être agrippé en passant trop près d’un infecté, les capacités physiques de nos protagonistes nous permettent d’éviter plus facilement le danger. De même, le couteau qui dans l’épisode 2 nous permettait d’éloigner les ennemis sous forme de QTE n’est plus qu’un outil parmi tant d’autres.
De même, le côté gore et suintant, en dehors des combats de boss, est lui aussi moins présent. S’il est toujours possible de démembrer nos ennemis pour les calmer, ces morceaux débités disparaissent tout comme ces ennemis d’un point de sauvegarde à l’autre. Le tout offre une cohérence moindre que celle offerte par l’épisode 2 en se montrant moins étouffant dans son ambiance et son gameplay, mais propose néanmoins une action bien plus intense et un rythme globalement plus soutenu avec des combats de boss bien plus dantesques.
La vue en caméra d’épaule nous met au cœur de l’action et l’absence de temps de chargement entre les moments de gameplay et les phases de cinématiques montrent encore à quel point le RE Engine est capable de faire des merveilles. Nous regrettons juste que certains éléments du jeu d’origine n’aient pas été repensés. Ainsi les choix face au Némésis dans l’épisode de base auraient mérité de se voir modernisés sous une forme ou une autre. Pour les plus frileux, le système de visée est paramétrable, permettant aux moins doués d’entre nous de pouvoir se sortir des situations les plus compliquées. La nécessité de jouer avec les éléments du décor pour étourdir les adversaires ajoute un peu de stratégie aux affrontements que nous allons devoir mener.
Pour le reste, c’est un sans-faute. Ce remake offre des graphismes magnifiques et une bande-son parfaitement calibrée. Son côté action assumé limite les effets effrayants tels que les grattements et grognements si chers à notre chirurgien cardiaque, mais le résultat est parfaitement en adéquation avec le rythme plus soutenu. La durée de vie d’une toute petite dizaine d’heures, hors complétion, est cohérent avec le prix moindre de cet opus et les différents niveaux de difficulté sauront combler les amateurs de challenge corsé.
Conclusion
Alors que dans les jeux de base, c’est l’épisode 3 qui symbolisait l’accord parfait entre action, survie, fuite et horreur, ce remake laisse sa place d’honneur à l’épisode 2 pour se concentrer davantage sur l’action grand spectacle. Le stress engendré par l’apparition du Némésis sous ses différentes formes fonctionne toujours aussi bien et jamais nos fuites n’ont été soumises à une telle tension. C’est bien à une relecture de l’épisode 3 de base auquel nous avons droit, nous offrant ainsi un épisode complètement différent de l’épisode 2, moins étouffant, mais plus rythmé. Cette version Cloud arrivant sur Nintendo Switch est, à condition de bénéficier d’une connexion de qualité, d’une perfection supérieure à celle atteinte par les épisodes 2 et 8. Toujours aussi fluides, mais encore plus belles, les aventures de Jill et Carlos ne souffrent d’aucun souci technique et offrent à nos Nintendo Switch des graphismes inatteignables nativement.
LES PLUS
- Les graphismes sont tout simplement magnifiques
- Aucun lag, ni latence ni temps de chargement
- Le rythme est bien plus soutenu que dans le jeu de base
- Le grand spectacle est assuré tout au long du jeu
- Le gameplay est plus dynamique avec l’ajout des esquives
- Le Némésis est toujours aussi flippant
- La prise en main est impeccable et paramétrable
- La bande-son s’adapte toujours parfaitement à l’action en cours
- Le RE Engine fait toujours des merveilles
- Le tarif tient compte de la plus faible durée de vie de cet épisode
LES MOINS
- Il faut une connexion internet de qualité pour en profiter
- L’ambiance est moins étouffante que dans l’épisode 2
- La rejouabilité est moindre que celle de l’épisode 2
- Des incohérences qu’un remake aurait dû corriger
il est sympa, mais le 2 lui est quand même supérieur.
bonjour, si vous faites références au « supérieur au 2 et au 8 », cela concerne la qualité de la version cloud et non la qualité intrinsèque du jeu, qui a d’ailleurs une note inférieur aux épisodes 2 et 8
Moi, les graphismes sont devenus hideux à partir de l’instant ou je suis arrivé au commissariat avec Carlos…
Le jeu plante après la scène du métro du chapitre 3.