Sorti en Avril 2022 sur PC, Warpips arrive quelques mois plus tard sur Nintendo Switch. Plutôt très apprécié par les joueurs, son portage sur la console japonaise est-il du même acabit ? C’est ce que nous allons voir.
Vive la Piponia !
« Au début du 21ème siècle, le gouvernement expansionniste piponien décida d’apporter la Liberté, la Démocratie et les Valeurs piponiennes à une île isolée du nom de Pétrolistan, peu importe combien de civils devraient être libérés de leur vie pour y parvenir. Avec la bénédiction divine des Suprêmes Actionnaires, les présidents des dix plus grandes entreprises militaires autorisèrent le chef de la Piponia à lancer sa quête pour la libération du Pétrolistan. La Grande Piponia mettra fin à la tyrannie de l’éducation scientifique du Pétrolistan, instaurera la religion nationale appropriée et remplacera leur cuisine insensée (ces barbares ne recouvrent pas leurs corn-flakes de lait, mais d’eau !). A la tête de la Warpip Army, la force d’élite piponienne, vous avez reçu l’ordre d’apporter la paix aux terres pétroliennes avec force et violence. Une Piponia pour tous, tous au service de la Piponia ! »
Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, le jeu ne s’embarrasse pas avec un scénario. C’est avec cette touche d’humour que nous commençons donc le jeu.
Un jeu qui ne s’embarrasse pas avec la micro gestion
Warpips est un jeu de macro stratégie. Macro stratégie ? Oui, cela signifie que nous n’allons pas gérer nos troupes sur le champ de bataille, elles se débrouilleront toutes seules pour se mettre à couvert et attaquer les ennemis. Mais du coup on gère quoi ? Eh bien, tout d’abord, nous choisissons les unités qui composeront notre armée pour le combat. Puis, en fonction des ressources accumulées, nous pourrons améliorer notre armée en augmentant la santé de nos unités ou leur puissance de feu par exemple. Une fois les hostilités entamées, c’est là que nous devons mettre en œuvre notre belle stratégie militaire.
Lorsque le combat commence le champ de bataille est vide. Les bases des deux camps se font face, à chaque extrémité de la carte. Les ennemis ne vont pas tarder à arriver alors il faudra dépenser de l’argent pour faire apparaître des unités alliées sur le terrain. Ces unités peuvent être des soldats avec différentes capacités, des véhicules, des avions ou bien des hélicoptères. Il sera également possible de déployer des sacs de sable ou des tourelles qui offriront une bonne protection à vos troupes. Enfin, des bâtiments qui génèrent de l’argent et des roquettes aux divers effets dévastateurs pourront être à disposition.
Ce qui importe pour remporter la victoire, ce sont donc les choix que nous faisons, et à quel moment nous les faisons. Tout d’abord, si les unités sélectionnées pour le combat sont inefficaces face à celles de l’adversaire, ce sera peine perdue. Mais si ce n’est pas le cas, il faudra les utiliser judicieusement. Un seul soldat, aussi fort soit-il, sera très vite abattu face à l’armée ennemie. Il faudra donc tenter d’envoyer plusieurs unités complémentaires en même temps. Par exemple, le tacticien tire des artilleries et améliore les capacités des soldats autour de lui. Il est donc bon d’essayer d’en incorporer un parmi vos soldats.
C’est aussi simple que cela ? Eh bien … non. A chaque ennemi éliminé, notre armée gagne des points d’expérience qui lui permettent de monter en niveau. Chaque fois qu’un niveau est atteint, nous récoltons un point de déploiement. Ce point de déploiement peut être utilisé pour améliorer nos troupes, gagner un bonus d’argent ou agrandir la place dans notre armée.
Enfin, une jauge se remplit en cours de combat. Cette jauge peut être utilisée pour donner un bonus offensif ou défensif à votre armée. Elle sera très importante pour donner le coup de grâce ou bien résister à un assaut particulièrement coriace de l’ennemi.
Si nous devions résumer Warpips, nous dirions donc que c’est un jeu simple mais difficile à maîtriser.
Idéal pour des parties courtes
Dans Warpips, il existe 3 modes de jeu : le mode Conquête, qui est le mode de jeu principal, le mode de jeu Bataille aléatoire et le mode Bataille sans fin.
Chaque combat dur entre 10 et 20 minutes environ. Warpips est donc très adapté pour des petites sessions de jeu. Mais si vous préférez les sessions longues, le mode sans fin sera votre meilleur ami.
Warpips ne s’embarrasse pas avec la fluidité non plus
Le jeu est plutôt fun et simple à appréhender, à un gros détail près : le manque de fluidité. Nous subissons régulièrement de gros ralentissements pendant les combats, surtout en mode docké. Malheureusement, ces ralentissements existent aussi en mode portable mais ils arrivent moins souvent. Ces ralentissements sont donc comme une grosse tâche d’huile sur un beau tableau car Warpips possède quelques beaux atouts pour séduire les joueurs.
Comme dit plus haut, le jeu nous propose un gameplay simple mais difficile à maîtriser.
Pour nous accompagner dans nos combats, la bande-son rock et un peu électro nous met très bien dans l’ambiance et ne nous lasse pas. Visuellement, c’est plutôt réussi également avec un mix de 2D, 3D et de pixels réalisé brillamment.
Conclusion
Ce test nous laisse un petit goût amer dans la bouche. Warpips a tout pour plaire : un gameplay simple mais difficile à maîtriser, des graphismes sympathiques, une bande-son qui déchire. Mais les nombreux ralentissements subis en jeu nuisent grandement au rendu final du jeu. Si le jeu reste tout de même jouable en l’état, nous n’avons plus qu’à espérer que ces soucis soient bientôt corrigés pour profiter pleinement de Warpips.
LES PLUS
- Une bande son qui décoiffe
- Un jeu simple mais difficile à maîtriser
- Des graphismes sympathiques
LES MOINS
- Pas d’histoire
- Des gros ralentissements (surtout en mode docké)