River City Girls 2 est un beat them all sorti le 1er Décembre 2022 sur Nintendo Switch au Japon et le 15 Décembre dans le reste du monde. Développé et édité par Wayforward Technologies, en partenariat avec Limited Run Games et Arc System Works, le jeu nous replonge dans l’ambiance de River City aux côtés de nos ados bagarreuses. Préparez vos meilleures armes, sortez les gants, on se replonge dans la violence et l’humour ! (Le test a été effectué sur la version 1.0 sortie uniquement au Japon, donc l’expérience de jeu sera probablement différente quand le jeu sortira sur les autres stores, ne serait-ce qu’avec des patchs).
La suite de l’histoire
L’histoire reprend à la fin de River City Girls que nous ne dévoilerons pas pour vous laisser le plaisir de découvrir le premier opus. Nous y voyons Sabuko, accompagnée par son frère Ken, rendre visite à son père Sabu qui n’est pas content qu’elle se soit fait rétamer par 2 ados. Il décide de s’échapper de prison pour reformer le Sanwakai, le plus grand gang de yakuzas de la ville. Puis nous voyons nos 2 héroïnes, Kyoko et Misako arriver en retard en cours et se faire virer de l’école par Ken, étant donné que les yakuzas ont déjà repris le contrôle de la ville. Elles décident de passer le temps chez Kyoko pour manger et jouer aux jeux vidéo. 2 mois plus tard, leur situation n’a pas changé, toujours vautrées sur le canapé à geeker. Mais elles apprennent que la suite de leur jeu favori vient de sortir et décident de sortir au centre commercial pour l’acheter. Néanmoins, les yakuzas sont prêts à leur rendre la vie dure, donc va falloir cogner pour y arriver.
Voilà le synopsis de cette nouvelle aventure, l’excuse de la bouffe + jeux vidéo étant un prétexte pour leur faire perdre tout ce qu’elles avaient appris sur la baston. Au cours de cette aventure, vous allez croiser des personnages du premier jeu, des nouveaux ainsi que d’autres venant d’autres pépites du beat them all à l’ancienne (comme Jimmy et Billy Lee de Double Dragon par exemple). L’histoire prendra toujours le point de vue de Kyoko et Misako, même si vous jouez d’autres personnages. En parlant des personnages jouables, ils sont au nombre de 6 dont 2 à débloquer au cours de l’aventure. Vous aurez donc de base Kyoko et Misako, notre duo d’ados déjantées, ainsi que Riki et Kunio, leurs petits copains. Marian, la femme aux abdos légendaires et Provie la danseuse très connue vous rejoindront rapidement dans l’aventure.
Au niveau de la carte sur laquelle on évolue, on a une version plus grande de la ville que dans le premier, certains lieux sont encore présents (la Marina par exemple). Chaque quartier de la ville se débloque en battant le boss de la zone et vous pourrez voyager entre elles en utilisant le bus. Ils sont plutôt bien placés pour éviter de devoir se taper à pied de trop grands trajets dans les allers-retours.
Votre route sera parsemée de quêtes : les principales pour avancer dans l’histoire, notées en rouge ; et les quêtes secondaires, notées en bleu. Ces secondaires seront plus ou moins longues à faire mais peuvent rapporter beaucoup sur le plan expérience, argent ou accessoire.
3 quarts face, Uraken !
Les contrôles sont assez simples : un bouton pour sauter, un coup faible, un coup fort, un coup spécial, une parade, 2 gâchettes pour les assists et un bouton pour manger de la nourriture stockée rapidement, le stick gauche servant à ce déplacer et 2 fois la même direction pour le dash. Avec ces options, vous aurez de quoi faire différents combos en fonctions des coups que vous débloquerez, soit en montant de niveau, soit en les achetant au dojo. Même si chaque personnage a les mêmes inputs, les propriétés liées à chacun de leurs coups sont assez différentes pour proposer des combos différents, ce qui permet de varier le gameplay selon le personnage utilisé.
Par exemple, Marian a un style plutôt catch et se joue beaucoup avec des chopes spéciales et des projections. Le jeu se prend très bien en main et on arrive assez vite à sortir nos premiers combos, mais il peut rapidement se montrer dur à maîtriser pour faire des combos complexes en utilisant l’environnement pour jongler avec vos adversaires, ce qui donne un sentiment d’accomplissement lorsqu’on y arrive. Et vu que vous vous battez régulièrement, vous engrangez très vite du niveau de jeu pour pouvoir vous faire plaisir à trouver la meilleure route de combo. En parlant de niveau, le jeu a un très léger côté RPG puisque qu’à chaque ennemi vaincu ou quête effectuée, vous gagnerez de l’expérience et chaque montée de niveau s’accompagnera parfois de nouveaux coups, mais toujours de points de statistiques supplémentaires allant dans 6 catégories différentes : l’endurance boostant votre défense, l’attaque pour les dégâts à main nues, armes pour les dégâts armés, agilité pour votre vitesse, chance pour les coups critiques et gagner plus d’argent au sol et le spécial pour les dégâts des attaques spéciales et la recharge de la jauge de coup spécial.
Vous aurez plusieurs barres à gérer : la barre de vie, si elle tombe à 0 c’est fin de partie, la barre de spécial se rechargeant en tatanant l’adversaire et vous permettant de déclencher des coups spéciaux, la barre des coups chargés se rechargeant avec le temps et les 2 barres des assists pour indiquer leurs points de vie et le temps de recharge.
Vous pourrez aussi ramasser différents objets dans les rues pour vous défendre, allant d’une simple balle de base-ball à un banc, en passant par un saxophone, une guitare… Les armes sont toujours aussi variées, chacune met plus ou moins de dégâts et a une durabilité différente avant de se casser.
Vous aurez aussi accès à des magasins, vous proposant divers accessoires et de la nourriture. Petite nouveauté de cet opus : lorsque vous mangez un plat pour la première fois, celui-ci vous octroiera un point de statistique supplémentaire. Les accessoires vous octroieront divers bonus selon celui utilisé. Ça peut aller d’une remise dans les magasins à un boost de dégâts en fonction de la musique… Il y de nombreux effets mais certains ne fonctionne pas correctement, espérons que les futurs patchs corrigeront ça. Vous pourrez aussi vous offrir les services de certains habitants de la ville en échange de monnaie pour qu’ils deviennent des assists. Pour pouvoir vous acheter tout ça, va falloir récolter de l’argent en déglinguant les ennemis sur votre route ou en terminant des quêtes.
Parlons des ennemis justement, nous y retrouvons le bestiaire du premier et l’ajout de quelques nouveaux. Le swap color est présent et chaque palette de couleur vous indiquera rapidement s’ils ont plus ou moins de vie et feront plus ou moins de dégâts. Parfois, lorsque vous aurez bien refait le portrait d’un ennemi, il vous demandera d’épargner sa vie. Si vous le faites, il deviendra un assist, vous permettant de prolonger un combo lorsqu’il est utilisé en attaque ou vous échapper d’un combo ennemi lorsqu’il est utilisé en défense. Ils ont un certain nombre de point de vie et en perdent un à chaque fois qu’ils se prennent un coup.
Vous croiserez plusieurs boss au cours de votre aventure, ils sont encore une fois réussis. Chacun à son caractère et sa manière de se battre, ce qui augmente leur individualité. Leur barre de vie est séparée en 3 phases et ils ont tous des attaques spéciales plus ou moins énervées et bien trouvées. Ces combats sont toujours l’occasion de moments cocasses comme par exemple être dans un show culinaire avec les fameuses intermittences face caméra ou les invités disent ce qu’ils pensent du plat.
Dans chaque quartier vous trouverez une planque. Celle-ci vous permettra de stocker de la nourriture dans un coffre ainsi que de changer de personnage instantanément. Vous pourrez aussi changer la musique jouée dans la planque en mettant un coup dans la radio. Les persos que vous ne jouez pas gagneront quand même de l’expérience en fonction des quêtes que vous avez accomplies, donc pas d’inquiétude à ce sujet.
La beauté du combat
Le jeu est vraiment agréable à l’œil, le pixel art est encore très réussi. On voit toujours ce qui se passe à l’écran, même quand ça explose de partout. Quant aux différentes cinématiques, on retrouve cette impression de lire un manga où les bulles s’ajoutent aux images selon les commentaires de nos protagonistes, quand les boss nous racontent leur histoire et pourquoi ils sont méchants. Sinon, les dialogues se font pendant le jeu avec Kyoko et Misako racontant leur vie ou en plan fixe.
Les musiques de Megan McDuffee sont encore des pépites. Il y a plus de parties chantées, toujours en rapport avec la situation lorsque vous l’entendez pour la première fois. Elles sont très punchy et invitent toujours à la tatane et à l’humour. Quant aux bruitages, ils sont très sympas et ne gâchent pas les compositions. Quant aux voix dans le jeu, vous aurez accès à l’anglais ou au japonais. Le doublage est très sympa, peu importe la langue choisie.
Le jeu est intégralement en français, malgré de légères erreurs de traduction, due à la difficulté de traduire certaines expressions depuis l’anglais, mais elles sont très rares.
Le jeu reste fluide, même lorsqu’il y a du bordel à l’écran. Les temps de chargement quand on passe d’une zone à une autre sont plutôt rapides, seul celui qui lance le jeu est un peu long. Quant aux bugs, il y en a quelques-uns, plus ou moins gênants. Nous avons notamment repéré un bug faisant disparaître la hitbox de notre personnage après certains combats de boss, nous rendant invincible. Il fallait quitter la partie et relancer le jeu pour le faire disparaître. D’autres bugs peuvent se présenter quand les ennemis nous choppent, ils nous laissent traîner au sol indéfiniment sans nous faire perdre de vie et s’arrêtent lorsqu’un autre ennemi vient nous mettre une claque. Sans compter ceux sur certains accessoires cités plus haut. Espérons que ça se corrige rapidement avec les prochains patchs. Quant à la durée de vie, comptez entre 15 et 20 heures pour finir le jeu une première fois, ce qui est vraiment très bon pour un jeu de ce style. Et ce sont des heures de jeux pleines, vous n’êtes que très rarement passif en dehors des cinématiques.
A l’heure où le test est écrit, nous n’avons pas pu tester le jeu en ligne car il n’était pas présent sur cette version. Quant au coop local, nous n’avons pu tester qu’à 2 joueurs, sachant qu’il y aura la possibilité de jouer jusqu’à 4 joueurs. Nous ne pouvons donc rien affirmer ni infirmer à ce sujet.
Conclusion
River City Girls 2 reprend ce qui avait bien marché dans le premier et nous offre un plus grand terrain de jeu avec de nouveaux combos et persos pour varier l'expérience. Le jeu reste beau et fluide en toute circonstances, la musique est très bonne, et l'histoire reste toujours aussi loufoque à travers les situations et les personnages amenés. Le jeu est très sympa à prendre en main et promet de belles perspectives pour ceux qui veulent maîtriser le gameplay. Les quelques revers seront une certaine réutilisation de ce qu'il y avait dans le premier jeu, on aurait aimé encore plus d'originalité ! Les bugs ainsi que l'absence du mode en ligne ou du coop à 4 joueurs à l'heure actuelle nous laissent un peu tristes, mais ça devrait être corrigé avec les prochains patchs.
LES PLUS
- Graphiquement bon, que soit le pixel art ou les cinématiques
- Les musiques de Megan McDuffee sont toujours merveilleuses à écouter
- Facile à prendre en main, difficile à maîtriser
- La ville est agréable à explorer
- L'histoire toujours aussi loufoque
- Le casting des personnages jouables fort sympa et différents dans leur manière de se battre
- Le doublage de qualité
- Le jeu est en français, malgré de rares erreurs de traduction
LES MOINS
- Le online non présent ainsi que le coop à 4
- Quelques bugs à corriger
- La sortie en différée selon l'endroit où l'on vit
- On aurait aimé voir un peu plus d'originalité dans la ville