Front Mission, le RPG-Tactics avec des robots est de retour. Enfin pour être plus précis, est enfin là ! La licence bien que très apprécier au Japon a eu du mal à parvenir jusque chez nous, ce premier volume est d’ailleurs pour la première fois officiellement disponible en France. Mais la licence est-elle à la hauteur de sa réputation ? Et bien, je vous propose d’entrer dans votre Panzer modifié à votre convenance, c’est parti pour Front Mission 1st: Remake !
Enfin chez nous !
Front Mission est une série qui a cartonnée au Japon, le premier est sorti en 1995 au Japon et fût un succès, depuis il est sorti sur WonderSwan Color, PlayStation et DS, mais jamais vraiment chez nous, en passant par la case import, nous pouvions avoir des versions US qui contenaient l’anglais, mais c’est surtout à la sortie de Front Mission 3 que l’Europe a eu le droit à son premier jeu de la licence.
S’en sont suivie, Front Mission Evolved et le (malheureux) dernier Left Alive. Mais merci à Forever Intertainement qui, après Panzer Dragoon : Remake et The House of the Dead : Remake, met la main sur Front Mission et nous propose des remakes des 3 premiers Front Mission. Actuellement, seul le 1er est disponible et nous allons en parler ensemble.
La licence est une grosse histoire, les épisodes sont tous connectés les uns avec les autres, on remercie alors d’autant plus Forever et SquareEnix de nous proposer enfin le premier afin de comprendre les bases de cette saga.
C’est la guerre du futur !
Dans Front Mission, vous vivez une guerre qui se déroule en 2090, nous sommes sur terre, mais de nouvelles alliances existent, l’OCU par exemple représente les nouvelles nations du Japon, de l’Australie, le Sud-est asiatique comprenant les Philippines et un certain nombre d’îles du Pacifiques. L’OCU est en conflit permanent portant sur l’ampleur de leurs possessions des îles du Pacifique, continuellement contestées par l’UCS. L’UCS lui représente la totalité du continent américain qui est maintenant sous la même bannière. D’autres super-nations existent, mais dans ce premier Front Mission le conflit est principalement situé entre ces 2 acteurs.
Deux scénarios sont présents dans ce premier Front Mission, si l’original sur Super Nintendo ne comportait que l’histoire de Royd, la version PlayStation nous ajoute un second scénario centrer autour de Kevin qui nous montre une autre vision du conflit.
Le premier scénario se place aux côtés de Royd, militaire, membre de l’OCU. Lors de l’une des premières missions que nous faisons à ses côtés, nous sommes pris dans une embuscade par l’UCS pendant une attaque sur l’île d’Huffman. Notre petite amie Karen, qui fait partie de votre escouade, se retrouve encerclée par des troupes adverses, son Wanzer est explosé et elle est considérée comme morte au combat. Cette bataille est connue sous le nom « Incident de Larcus » et déclenchera le second conflit de Huffman. Nous retrouvons après cette bataille Royd au sein d’un groupe de mercenaire, on apprend que Karen est alors emprisonnée par l’OCU et bien évidemment son but sera de retrouver sa bien-aimée.
Le second scénario, nous montre l’autre côté de l’histoire, si la première nous place du côté de l’OCU vous vous en doutez la seconde nous mettras du côté de l’UCS. À sa sortie en 1995, l’UCS était alors montré comme le « méchant » de l’histoire, mais après le scénario de Kevin, on se rend compte que finalement tout n’est pas si manichéen que ça, comme souvent d’ailleurs dans les conflits, les deux côtés sont rarement tout noir ou tout blanc. Nous sommes quelque temps avant les événements de l’incident de Larcus. Kevin est le chef d’une escouade surnommé les Molosses noirs, cependant la première mission que nous effectuons à ses côtés ne se déroulera pas comme prévu, Kevin fait un choix qui fait qu’il finira par être arrêté par la police militaire. Il se retrouve alors envoyé au Nirvana, dirigé par Driscoll, ce département est celui de la recherche en armement militaire. Vous allez alors retrouver vos anciens camarades des Molosses Noires, mais pas que.
Comme dit précédemment, l’intérêt de ces deux scénarios sert à comprendre les motivations et les fonctionnements de ces deux super-nations que sont l’UCS et OCU. À vous de choisir votre camp et de dire qui est le « gentil » et le « méchant », l’histoire de Kevin, est mieux écrite et plus intéressante que celle de Royd, mais il faut dire qu’elle vient plus tard (avec la version PlayStation) et qu’elle permet de combler certains blancs de l’histoire de Royd.
Cool des robots !!!
Au Japon, ils aiment les robots, pas seulement chez Gundam, mais de manière globale le pays à une fascination pour ces derniers. Front Mission lui part dans un univers plutôt militaire, les Wanzer sont un nom contracté de Walking Panzer, Panzer qui sont pour rappel le nom de blindé allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ces Wanzer sont composés de plusieurs éléments, un corps, deux bras, des jambes et une unité centrale. La modification peut se faire avant chaque combat, à vous de choisir ce qui convient le mieux au pilote prendre tout ce qu’il y a de plus « puissant » n’est pas forcément la meilleure solution, car un Wanzer trop lourd est un Wanzer non-utilisable.
Vous allez donc passer un moment par changer tout ça, mais malheureusement comme très souvent, à l’époque, c’est à vous de deviner et comprendre les mécaniques, car presque rien n’est expliqué. C’était souvent le cas à l’époque de la Snes, on ne prenait pas les gens par la main et on les laissait un peu se débrouiller, si ça peut plaire à certains, nous n’aurions pas craché sur un mode « auto-équipe » pour ne pas nous embêter, car ce n’est pas non plus la partie la plus drôle du jeu (et rien ne vous obligerait à l’utiliser).
Ces Wanzer seront donc votre personnage en combat, si l’on détruit les jambes d’un Wanzer il ne peut plus se déplacer, si on détruit un bras, l’arme qui lui était associée devient inutilisable, et si l’on détruit le corps le Wanzer est alors perdu pour la mission. Pendant toute la première partie du jeu, il y a une dose de hasard, on ne choisit pas quelle partie du Wanzer va être touchée. Mais par la suite, quand vos pilotes prennent en niveau, vous débloquerez un talent qui vous permet de viser.
C’est là où tout l’équilibre du jeu part en cacahuète. Au début, le jeu est presque trop difficile, voire rageant. On ne peut pas viser, quand on a 87 % de chance de toucher, on peut rater notre coup. Nous avons raté 12x de suite à 87 % de réussite, autant vous dire qu’heureusement qu’on l’aime notre Switch, sinon elle aurait fait facilement un vol plané. Une fois que l’on sait viser, les ennemis tombent alors comme des mouches, même si là aussi, on peut ne pas avoir de chance pour le taux de touche. Le jeu nous permet de choisir le niveau de difficulté au départ, là aussi très généreux, on peut passer de -50 % de PV à +900 % !
Un portage au petit budget
C’était déjà le cas de Panzer Dragoon et The House of the Dead, le remake n’est finalement que visuel, tous les défauts d’origine ou problème déjà existant sont toujours présents. Si Front Mission n’en débordaient pas, c’est quand même dommage de ne pas avoir ajouté des options de simplification de gameplay, car pas mal de choses étaient plutôt lourdes. Pourquoi ne pas avoir simplifié la partie d’équipement de nos Wanzer, car nous pouvons acheter les pièces au magasin, mais nous pouvons aussi le faire directement, lors de la modification du Wanzer, ce qui peut causer du doublon ou alors l’achat de pièces inutiles, car dans le magasin, on ne sait pas si notre Wanzer peut le supporter ?
En-dehors de ça, nous avons une refonte visuelle complète du jeu, donc exit le côté Pixel de l’original, c’est dommage de ne pas avoir le choix, alors qu’au contraire au lancement du jeu nous avons un choix à faire. Jouer en mode moderne, avec une caméra totalement libre et les musiques remastérisées, ou alors en classique avec une caméra par « cran » et les musiques d’origine.
Malheureusement, visuellement, il est aliasé, la caméra libre aussi peut parfois poser souvent et on est assez régulièrement bloqué dans notre vision du terrain. On ne comprend pas trop non plus ce qui est arrivé au visage des personnages dessinés, ils sont globalement assez moches voir très laids, pourtant, c’est Yoshitaka Amano aux dessins, connus pour son travail magnifique sur Final Fantasy.
Le travail sur les musiques en revanche est sublime, mais là aussi le travail a été fait à moitié, si on a le malheur d’être lent à la lecture ou bien que l’on passe du temps à un endroit, la musique ne boucle pas… Ce n’est quand même pas compliqué.
Conclusion
Front Mission 1st : Remake est à la hauteur du travail de Forever Intertainment, on les remercie de redonner une seconde jeunesse et surtout une traduction française à un titre qui n’est jamais sorti chez nous, mais le travail est globalement fainéant. En dehors de ça Front Mission est toujours aussi intéressant pour les fans de T-RPG et de robots. L’histoire est intéressante et pas tant bavarde que ça, d’une durée de vie de 15-20h par scénario vous en aurez pour votre argent.
LES PLUS
- Une traduction en français.
- Enfin disponible chez nous.
- Les deux scénarios.
- Pour une belle durée de vie
- Une écriture pas si manichéenne et vraiment agréable.
- Une remasterisation des pistes sonores agréable.
- Les choix de difficultés.
- Le choix entre gameplay moderne ou d’origine.
LES MOINS
- Trop d’aliasing
- Caméra libre qui parfois nous gêne
- Globalement aucun travail autre que visuel ou sonore
- Trop sujet à l’aléatoire au début
- Et bien trop facile par la suite
- Il s’est passé quoi sur les dessins de Yoshitaka Amano ?