Et le voilà, auréolé de gloire sur l’ensemble des machines concurrentes. Celui qui a su remettre la saga des Resident Evil dans un rail plus horrifique et qui, malgré un atterrissage sur le sol nippon en version Cloud dès mai 2018, ne débarque sur nos sols qu’en cette fin d’année 2022. Grâce à lui, nous allons enfin pouvoir profiter de l’intégralité de la série de Capcom sur nos consoles hybrides préférées. Alors après avoir été époustouflés par la qualité des portages des trois derniers épisodes, l’arrivée de celui qui fut le premier est forcément une grande nouvelle, l’occasion de plonger dans le cauchemar d’Ethan était trop belle, nous avons succombé.
À la découverte des Winters
Dans une introduction hommage à VHS et Shining, nous en apprenons un peu plus sur le protagoniste principal de notre aventure et sur ce qui l’a conduit en plein milieu du bayou de Louisiane, dans la petite ville de Dulvey, sur les terres de la famille Baker.
Mia, la femme d’Ethan, a refait surface après trois ans de disparition, en lui envoyant un message énigmatique et inquiétant. N’écoutant que son amour et son courage, notre Ethan se lance à sa recherche. Parallèlement, dans une séquence visuellement proche d’un Projet Blair Witch, nous apprenons que la résidence des Baker est abandonnée depuis la disparition étrange de la famille.
Une introduction inquiétante et rythmée, qui nous emmène directement dans son univers sombre et suintant, transpirant la putréfaction dans tous ses pores et dont les retrouvailles rapides avec Mia ne permettent pas de cacher qu’un secret énorme se cache sous cette bâtisse. Et ce ne sont pas les moments de possession que semble subir notre femme, la transformant en tueuse sanguinaire, qui vont nous permettre de nous sentir sereins. Il va nous falloir mener l’enquête et survivre pour découvrir le fin mot de cette histoire.
Saga Resident oblige, nous découvrirons bien vite que des expériences génétiques ont lieu dans ce cloaque. Mais l’ambiance proprette des laboratoires aseptisés a complètement disparue dans cet épisode qui suinte par tous ses pores la désolation, l’abandon et la pourriture. Le bayou de la Louisiane dévore tout ce qui ose durer en son sein. Du début à la fin de cette aventure, nous déambulons dans un cauchemar organique.
La mise en scène est d’ailleurs très soignée et la vue à la première personne, qui fut la grande nouveauté de cet opus et qui marque un tournant important pour les Resident Evil, apporte beaucoup à notre immersion. Le RE Engine, inauguré à l’époque, fait des merveilles nous permettant d’enchaîner rapidement les phases d’action avec les phases de cinématiques, toujours en vue FPS. Nous sommes constamment au cœur des événements et l’horreur de la situation de notre personnage devient vite la nôtre.
Fibre > ADSL forcément
Avant d’aller plus loin dans le gameplay, évoquons les conditions de test. Pour être le plus complets, nous avons voulu tenter l’expérience de ce Resident Evil 7 aussi bien en connexion fibrée qu’avec une connexion ADSL de province. Dans les deux cas, et contrairement à ce qu’offrait la catastrophe A Plaque Tale Requiem, le titre est jouable. La connexion ADSL nous offrait quelquefois des micro-lags, mais aucun problème de latence ne nous a empêchés de jouer. La connexion fibrée est quant à elle bien plus stable et nous pouvons alors déambuler sans aucun souci au milieu des monstres qui nous pourchassent. Notons toutefois que, contrairement à ce que proposaient les épisodes précédents, un flou cinétique est bien plus présent lors des déplacements.
Pour le reste, même si les lieux et la vue sont différents, nous sommes face à un épisode dont la construction reprend celle des épisodes fondateurs de la série à savoir : de la survie, de la recherche d’items et de la gestion d’un inventaire forcément très limité. Le level design est toujours très intelligent nous évitant des allers-retours. Le résultat est donc un survival/horror qui respecte à la lettre les codes du genre tout en se mettant parfaitement en scène. Le seul petit bémol concerne certaines lignes de dialogues qui font vraiment taches en nous sortant complètement de l’ambiance sombre et désespérée.
Entièrement doublé en français, il est très agréable de plonger dans cette course à la survie qui nous introduit la famille Winters. Il est juste dommage que peu de lien avec le reste de la série ne soit fait. Pour le reste, c’est un sans faute, il faudra toujours rationner nos balles, fouiller chaque recoin pour y dénicher des remèdes ou des munitions tout en ayant un œil sur les monstres qui se trouvent sur notre chemin et qu’il faudra gérer via une balle dans la tête ou via la fuite. Les trois modes de difficultés permettent à chacun d’adapter le challenge à leur trouillomètre.
Celui-ci réagira fortement en cas de jeu au casque. Le sound design est une merveille du genre. Ça craque, ça claque, ça grince, ça couine, ça grogne. Nous sommes entourés de tous ces sons qui ne font qu’augmenter notre immersion dans ce monde pourri qui semble nous en vouloir personnellement. Les jeux de lumière sont constants. Entre les clairs obscurs et la demi-obscurité, les contrastes de l’écran Oled font des merveilles.
Conclusion
Il est enfin là, le chaînon manquant des Resident Evil en Europe, le fameux épisode 7 qui a inauguré pour le meilleur la vue FPS dans la saga culte de Capcom. Sans atteindre le niveau de sa suite, ce RE 7 : Biohazard, à condition de profiter d’une connexion fibrée, nous offre un voyage effrayant et glauque dans un bayou organique peuplé de monstres effrayants. Les codes de la série sont parfaitement respectés et le RE Engine fait des merveilles autant en termes de graphisme qu’en termes de sound design. Le flou cinétique est plus prononcé dans cet épisode que sur les autres titres en Cloud et c’est la seule remarque négative qui vient égratigner ce qui reste un titre de très bonne facture, devenu un indispensable pour les amateurs de survival/horror.
LES PLUS
- Entièrement doublé en français
- Des graphismes de grandes qualité et très détaillés
- Une ambiance horreur glauque et suintante
- Un sound design incroyable
- La vue FPS apporte beaucoup à l’immersion
- Le RE Engine fait des merveilles en enchaînant cinématique et gameplay sans temps mort
- La narration mêlant serial killer et fuite éperdue est prenante de bout en bout
- Les codes de la série sont parfaitement respectés
- Le gyroscope est pris en charge
- Les contrastes sur la Switch Oled sont impressionnants
- Reste jouable en ADSL malgré quelques lags
LES MOINS
- Un flou cinétique plus présent que sur les autres titres
- Nécessite une bonne connexion internet pour montrer ses qualités
- Quelques lignes de dialogues qui nous sortent de l’ambiance
- Peu de lien avec le reste de la saga
Enorme ! Merci !
Ah le voilà enfin!! j’ai jamais essayé le cloud, mais vous m’apprenez qu’en adsl de province, ce n’est pas impossible!
un pote l’avait fait en vr sur ps4…gros stress oppressant!